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Fiche de Lecture : Les Conséquences politiques de la Paix, J. Bainville

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Par   •  14 Mai 2020  •  Fiche de lecture  •  1 979 Mots (8 Pages)  •  486 Vues

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Biographie de Jacques Bainville:

Né le 9 février 1879 à Vincennes de parents à tendances républicaines, Jacques Bainville excellera rapidement dans sa scolarité. Après l’obtention de son bac préparé au lycée Henri-IV, il intègre la Faculté de droit de Paris. Dès 1900, alors qu’il n’a que 20 ans, Bainville écrit Louis II de Bavière, une biographie de ce roi bavarois extravagant qui révèle alors le style concis du jeune écrivain, et surtout de son intérêt pour l’histoire, la politique, et les arts. 
 C’est la même année qu’il rencontrera Charles Maurras (qui dirigeait déjà l’Action Française). Si le jeune historien est déjà acquis à la ligne monarchiste, par la fascination qu’il éprouve envers l’Allemagne de Guillaume II, son entrée à l’Action Française lui permet de confronter régulièrement ses idées, qu’elles soient en rapport avec la politique, la diplomatie, l’économie ou les arts.
 Mais Bainville reste hésitant, à 22 ans il écrit à Maurras :« Je songe (et non par caprice) à cesser d’écrire et à ne pas prendre l’état d’auteur. Je n’ai aucune confiance en moi-même. Imagination nulle, intelligence médiocre, peu brillante au jeu des idées ». 
 Mais grâce à son rédacteur en chef Bainville continue d’écrire, il publiera en 1915 L’Histoire des peuples retraçant l’histoire et les relations franco-allemandes. Il y énonce son désamour pour la démocratie, qui selon pousse à retomber à chaque génération dans les érreurs du passé, et qui explique ainsi un recul français. D’un autre côté le régime et l’histoire allemande y est aux honneurs. Mais le but de Bainville n’est en aucun cas d’opposer les deux nations, passionné de la culture germaniste et de la culture française. Ce sont ses prophétiques Conséquences politiques de la paix écrits en 1920 (en réponse aux Conséquences économiques de la paix de J. M. Keynes de 1919) qui montrent son regret du conflit franco-allemand. Il y reconnait le tort allemand de la Première Guerre Mondiale, mais remet en question les clauses du Traité de Versailles signé en 1919, l’accusant de tout enlever à l’Allemagne, « sauf le principal, la puissance politique », la « paix n’était donc que trop douce pour ce qu’elle avait de
dur »
 Il écrira en 1924 sa célèbre histoire de France, dans lequel il y explique la tradition monarchiste de la France et les conséquences selon lui néfastes de la Révolution de 1789 sur la pensée Française. 
 Il décèdera le 9 février 1936, alors que sa prophétie annoncée en 1920 se réalisait. Pendant ses funérailles, Léon Blum qui se retrouva malgré lui au milieu du cortège fut frappé par des militants maurrassien. 
 Si l’historien, parfois qualifié de maurrassien, est très controversé aujourd’hui. Entre son génie et son monarchisme, les intellectuels français ne savent pas toujours choisir. Mais son travail et son influence au sein de l’Action Française, comme celle d’un intellectuel profondément rationaliste et d’une grande culture, sans le moindre antisémitisme ou le moindre anti-germanisme est reconnu par certain comme ce qui a manqué au journal d’extrême droite après 1936.

Les Conséquences Politiques de la Paix — Synthèse

AVANT PROPOS

Bainville se défend dans son avant-propos de répondre à Keynes. Il sait ne pas être économiste,ni avoir la maîtrise de l’auteur anglais dans ce domaine. Il cherche juste à rappeler, après la parution des Conséquences économiques de la paix, que la part que peut prendre les sciences dans le monde politique est limitée, et que c’est plus par une compréhension des peuples et de leur situation politique que l’on comprendra l’erreur du Traité de Versailles.

CHAPITRE I : LA FAUTE DES CHOSES ET LA FAUTE DES HOMMES

Entre critique du travail de Keynes, de sa cohérence avec ses actions pendant la Guerre et commencement de son analyse du traité, Bainville y détermine ce qui a pousser à former un Traité de Versailles ne pouvant établir une paix pérenne. Les choses d’un côté: qui regroupent l’histoire passée des deux nations française et allemande comme la question des frontières, ou la question des dettes de guerre.
De l’autre côté se sont les hommes: ceux qui poussèrent à des décisions souvent erronées. Mais l’auteur ne s’avance encore que très peut dans ce chapitre.

CHAPITRE II : CARACTÈRES DE LA PAIX

Si la question d’une paix ne fut jamais remis en cause, celle-si était « bonne au point de vue de la justice ». Jacques Bainville relève le caractère moral du Traité de

Versailles, critiquant ainsi les vues du député anglais M. Lloyd George ou du Président français G. Clemenceau, pour qui l’Allemagne devait payer afin d’apprendre à ne plus recommencer. Mais en rendant l’Allemagne seule responsable, en la privant de sa marine, les diplomates de Versailles passèrent à côté d’une paix politique. La fuite des Etats-Unis lors des négociations, et le recul britannique laissant la France quasi seule responsable face à l’Allemagne ne permettait pas l’établissement d’un équilibre en Europe et ce malgré toutes promesse de retour des USA en cas de nouvelle guerre.
 Le problème pour Bainville est que cette paix était trop douce pour ce qu’elle avait de dur: le principe central qui selon lui aurait du être remis en question afin que l’Allemagne ne puisse pas redevenir une menace pour l’Europe était sa récente unification. Le traité au lieu de lutter contre se nationalisme à au contraire par la dureté de ses clauses renforcé le sentiment national allemand. Le peuple allemand s’est vu tout entier devoir payer une dette de guerre injuste, perdre une partie de son territoire, être désarmée. « Le traité leur a donné une obligation commune, un intérêt commun et un Etat commun, l’espoir à travers le désespoir ».

CHAPITRE III : CE QUI A SAUVÉ L’UNITÉ ALLEMANDE

Si toute la classe politique est conscience un an après la signature du Traité que maintenir l’unité allemande était une erreur, la décision du traité voit elle sont origine dès le début de la guerre. Bainville reproche ainsi à la France le manque de ligne politique pendant la guerre. Il aurait fallut dès le début menacer l’Allemagne sur son unité, montrer que la présence des Hohenzollern au pouvoir était elle même un

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