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Le Opposition politique

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Par   •  22 Août 2013  •  2 206 Mots (9 Pages)  •  687 Vues

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Opposition politique

Balai et dépoussiérage en vue

Comme promis par ses leaders, l’opposition politique burkinabè a rendu publique la liste des partis affiliés au Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, CFOP, et qui ont signé la déclaration de rejet du Sénat. Serait-ce là le début de toilettage promis par la nouvelle équipe dirigeante conduite par Zéphirin Diabré? Difficile de ne pas y voir un début de réponse.

Elle est tombée, la liste des partis des signataires de la déclaration de rejet du Sénat. Semblable aux résultats d’un concours, quand bien même il ne s’agirait ni d’un test d’aptitude encore moins d’un exercice de démonstration physique.

Pour ses rédacteurs, les enjeux actuels du débat national commandaient pourtant l’adoption d’une telle approche. Surtout à un moment où chaque camp politique essaie de mobiliser le maximum de voix autour de sa cause pour défendre ses positions de principe. Et éventuellement faire bouger les lignes.

Dès lors, les partis qui se réclament de l’opposition politique au sens «légal», selon les termes du juriste et universitaire Luc Marius Ibriga, ont été invités à décliner leurs intentions.

Comme on peut aisément le deviner, la finalité c’est, bien évidemment, de prendre l’opinion nationale à témoin par rapport aux agendas des uns et des autres.

Au finish, c’est une sorte de «non» qui l’emporte à une majorité écrasante. En effet, sur les 43 partis identifiés, 35 ont approuvé les termes de la déclaration, soit plus de 80% en faveur du maintien d’une ligne ferme contre le pouvoir en place.

Parmi les signataires, on retrouve nommément identifiées toutes les formations politiques d’opposition représentées à l’Assemblée nationale. Plus particulièrement celles qui sont issues des dernières élections couplées municipales et législatives du 2 décembre 2012. L’on retiendra également que huit partis ont refusé de s’associer à la démarche. Sans doute pour des raisons qui leur sont propres.

Mais pour le CFOP, la cause est entendue: ceux qui n’ont pas signé ont pris leurs responsabilités. Tout comme ceux qui l’ont fait. En termes de contenu, ladite déclaration réaffirme la position adoptée depuis le début du bras de fer avec le pouvoir de Ouagadougou, à savoir le refus de s’associer à toute initiative visant à légitimer la démarche actuelle du gouvernement. Dès lors, il ne reste plus à leurs militants et sympathisants qu’à se faire une idée exacte sur ce qu’ils peuvent attendre de leur classe politique. Notamment dans cette décantation voulue par certains et rejetée par les autres.

Bien évidemment chacun plaide pour sa chapelle. Pour l’un des responsables de partis ayant refusé de signer le document en question, il s’agirait d’une stratégie pour mieux les embrigader. Ce qu’il refuse. Et même qu’il ne fait pas mystère de ses intentions. Si on les convie au Sénat, lui et les siens, menace-t-il, il n’hésitera pas à y aller. Sous-entendu pour y siéger. En tout cas, il ne décolère pas contre ses camarades, dont il n’apprécie guère les méthodes. Pourtant, à y voir de près, bien des Burkinabè donnent l’impression de partager les mêmes aspirations que celles des responsables du CFOP. A les entendre, cela était nécessaire au regard de la situation de crise dans laquelle le pays est plongé. De quoi donner des arguments supplémentaires pour poursuivre le balayage de la maison opposition telle que déclinée il y a quelques semaines de cela. En effet, et répondant à une question de la presse à propos de certains partis qui se réclament de l’opposition mais qui ne sont jamais visibles durant les manifestations organisées en son sein, le CFOP avait laissé entendre que des mesures étaient sur le point d’être prises pour aider à résoudre le problème.

Promesse avait alors été faite que dans les jours ou semaines à venir, des décisions importantes seraient prises. Y compris sur le plan des textes où, dit-on, une commission interne a été mise en place afin de plancher sur un document de base qui servirait de boussole à tout le monde. Une manière également de couper l’herbe sous les pieds de tous ceux qui naviguent continuellement entre deux eaux.

Sans doute confortés dans leur dynamique de large rassemblement mais également par la mobilisation autour de leur message, les partis membres du CFOP pensent sans doute tenir là la légitimité qui leur faisait défaut depuis longtemps. En montrant une nouvelle image et un agenda qui leur permettent de réussir dans leur stratégie de changement.

C’est le message que veulent faire passer Zéphirin Diabré et ses camarades. En n’oubliant pas que de l’autre côté, la contre-organisation se met en place également autour d’un front républicain, pour la défense de la Constitution. Autant dire que dans cette affaire, les “sans étiquette” auront difficilement leur place.

A. Traoré

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Situation nationale

Le silence assourdissant du Blaiso national

Alors que pro et anti-Sénat battent le pavé et que la hiérarchie de l’Eglise catholique burkinabè s’est vu obligée de tirer la sonnette d’alarme sur les risques de dégradation de la paix sociale, le grand sachem se terre dans son silence légendaire. Il préfère se préoccuper d’éteindre le feu qu’il n’a pas allumé chez les autres pendant que ses partisans et leurs adversaires s’affrontent et répandent les poudres d’un embrasement qui fait craindre pour les acquis démocratiques. Le président du Faso aurait-il perdu la voix? Pourquoi laisse-t-il s’installer la chienlit, alors qu’il suffit qu’il se prononce clairement sur sa succession pour que cesse toute cette agitation?

Pour justifier ce lourd silence qu’il traîne depuis plusieurs mois maintenant, l’enfant terrible de Ziniaré avait laissé entendre en substance qu’il était plus préoccupé «par le développement du Burkina que par des débats de journalistes sur la fin de son mandat». Soit. Seulement, à quelques encablures du terme constitutionnel de son bail à la tête de l’Etat, on ne sait à quel schéma se vouer. D’une part, s’il veut jouer les prolongations, il va falloir qu’il charcute la Constitution, notamment en son article 37 qui limite le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois. D’autre part, s’il veut quitter, élégamment, le pouvoir, il va falloir qu’il désigne un dauphin ou que sa formation politique le fasse.

De tout cela, rien n’est clair. Du moins, officiellement.

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