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L'existence du mal met-elle en échec la raison

Dissertation : L'existence du mal met-elle en échec la raison. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Septembre 2013  •  Dissertation  •  1 792 Mots (8 Pages)  •  1 477 Vues

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L'existence du mal met-elle en échec la raison ?

Notre problématique : L'existence du mal est-elle vraiment un obstacle à la raison ? Peut-on dire qu’ils sont incompatibles ou peut-elle au contraire, être nécessaire à la raison ?

Définitions :

Le mal :

On distingue deux formes de mal, on parle de mal moral comme des crimes, des fautes commises par les hommes, ou des catastrophes naturelles. On trouve aussi le mal métaphysique lorsque l'on parle d'un mal inhérent à la nature des choses et on parle aussi de mal physique (souffrances, douleurs).

Le mal apparaît comme ce qui est absurde, injustifiable, inqualifiable. Comme l'écrit RICOEUR, le mal sous la forme du pâtir est « l'insensé par excellence ».

Quand on évoque la notion de « mal » on pense souvent à une de ces questions ou à une de leur forme singulière comme : « pourquoi les tremblements de terre ou les cyclones ravagent-ils les pays déjà dans la misère ? »

Les tentatives de rationalisation du mal consistent à transformer le mal en pur non-être ou à le présenter comme une illusion subjective.

Mais cette explication du mal peut difficilement soulager celui qui souffre et fait passer celui qui la défend pour quelqu'un d'insensible à la souffrance d'autrui.

Rendre raison du mal, c'est une manière de se tenir à distance du mal, le considérer comme quelque chose qui nous concerne mais reste extérieur à nous. Poser le mal au sein même de la nature humaine, le penser comme une figure de l'inhumain dans l'humain, c'est admettre la proximité du mal et reconnaître qu'il constitue un problème incontournable, qui concerne tous les hommes sans exception.

Le mal est un fait incontestable :

Par exemple: Les crimes qui ont été commis pendant la seconde guerre mondiale doivent nous conduire à prendre en compte de nouvelles formes de mal vis à vis desquelles les concepts forgés par la théologie ou la philosophie se révèlent impuissants.

Si le mal est commis par des êtres ordinaires, obéissant à des ordres, faisant ce qu'ils considèrent comme leur devoir sans se poser de questions, voilà ce qui est incompréhensible. Ex : Attentat contre les TOURS JUMELLES du 11 septembre 2011.

Il faut regarder le mal en face. Cela suppose que l'on reconnaisse la puissance du mal comme partie intégrante de notre existence et que l'on cesse d'en faire quelque chose qui s'imposerait à nous sous la forme d'un destin.

Le mal peut apparaître sous différentes formes : mensonges, corruption, violence... etc qui permet parfois de justifier des actions condamnables d'un point de vue moral .

Penser le mal comme pratique, que cesoit du côté de ceux qui exercent le pouvoir ou de ceux qui renoncent à participer aux affaires de laïcité c'est se donner les moyens de repenser notre attitude face au mal et chercher les moyens d'y remédier.

Selon DESCARTES, Dieu n'est ni bon, ni juste. Il est indifférent. Pour LEIBNITZ , Dieu est soumis à la raison et il n'est du reste de vraie liberté que soumise à la raison. Pour SPINOZA, la nécessité aveugle, ramène Dieu au fatalisme, à l'indifférence. Pour LEIBNITZ le monde n'est pas nécessaire mais contingent. Pourquoi les choses existent-elles ainsi et non autrement ? Selon le principe « de raison suffisante » c'est à dire le principe que rien n'arrive sans raison, tout élément a une cause et c'est un être nécessaire qui a créé les choses contingentes. Posant l'idée d'un Dieu bon, LEIBNITZ en conclut qu'il n'a pu que créer le meilleur des mondes possibles. Le meilleur des mondes possibles n'est pas un monde parfait mais le meilleurs des mondes qu'il était possible de créer . Dieu n'agit pas arbitrairement : il est soumis aux lois de la raison sans quoi il ne serait pas libre. Parmi tous les mondes possibles, il a créé le meilleur . Mais comment alors, concilier la thèse de LEIBNITZ avec l'existence du mal dans le monde ? Concilier l'existence de Dieu et du mal, disculper Dieu de l'existence du mal dans le monde, constitue ce qu'on appelle une théodicée.

La raison :

Du latin ratio «calcul », « faculté de calculer de raisonner » (LOGOS). C'est un mode de penser propre à l'homme (lui même défini comme Animal raisonnable).

La raison est la faculté par laquelle l'homme connaît le réel. Dans la célèbre « Allégorie de la caverne » PLATON dresse le tableau d'une caverne où les hommes seraient enchaînées depuis l'enfance, le visage tourné vers le fond, où ils ne voient que le mouvement de certaines ombres, qui sont la seule réalité qu'ils connaissent. La caverne c'est le monde des opinions, des illusions des fausses connaissances. Pour connaître la réalité il faut sortir de la caverne et voir le soleil en face. Il faut sortir du monde des apparences grâce à la raison, pour voir a réalité des choses.

Or l'échec permet de grandir l'homme.

Il permet de comprendre pourquoi les choses ne fonctionnent pas. On a toujours une leçon à apprendre. Si on est attentif à la leçon alors on se concentre à s'améliorer pour éviter les mêmes erreurs. Il faut bien user de sa raison selon DESCARTES . Si tous les hommes sont doués de LOGOS, nous sommes tous capables d'avoir une représentation vraie des choses. D'où viennent alors l'erreur et l'ignorance ?

C'est que la raison est une faculté de produire la connaissance mais

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