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Dissertation sur l'Homme et la Machine

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Par   •  26 Juin 2015  •  Dissertation  •  3 233 Mots (13 Pages)  •  20 707 Vues

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INTRODUCTION

        Des caractères qui définissent l’être humain dans son essence, quels sont ceux qu’à votre sens, une machine ne pourra jamais posséder ? Avant toute chose, il nous faut savoir ce qu’est une machine et comment la définir. Le mot << machine>>  tire son origine du latin machina ou machiné en grec, signifiant invention ingénieuse, dispositif, ruse. C’est un produit mécanique fini, effectuant une ou plusieurs tâches spécifiques données. Malgré notre propension à assimiler la machine à un simple outil, celle-ci s’en distingue par son indépendance envers la main humaine. En effet à l’heure actuelle les machines tendent à remplacer l’Homme dans toutes sortes de domaines. Que ce soit en agriculture, en science ou en médecine. Elles évoluent avec lui dans l'Histoire, et elles ont tendance à déshumaniser l'homme de par leur place plus que nécessaire dans la société matérialiste dans laquelle nous vivons, <<La machine a gagné l'homme ; l'homme s'est fait machine. Il fonctionne et ne vit plus>>. -disait Gândhî . Les progrès sont tels qu'aujourd'hui nous évoquons la possibilité de créer une sorte d'intelligence artificielle permettant à la machine de choisir une réponse adaptée à une situation précise. La machine pourrait-elle dès lors, en disposant d'une intelligence, un jour, dépasser l'Homme, son créateur ? En réalité elles dépassent déjà l'Homme en terme de calcul et de rapidité, Les machines calculent plus vite, travaillent plus vite que l'Homme. De ce fait, en offrant à ces objets une intelligence humanisée reviendrait à dire que nous maîtrisons notre humanité et ainsi que nous pourrions la transmettre, l'insuffler dans les machines que nous concevons. Cependant cela est-il possible ?  Pouvons-nous donner à celles-ci un libre arbitre, une conscience ? Pourront-elles ressentir des sentiments, des émotions, de la souffrance ? Toutes ces hypothèses sont le fruit d'un seul et même problème, celui de l'essence humaine. Les hommes peuvent-il schématiser, mathématiser leur essence propre ? Cette question propose d'analyser les caractères essentiels de la machine qui par définition s'oppose à toute humanité. La machine peut-elle exister pour elle et par elle-même ? Disposent-elles d’une conscience ? Possède-t-elle un corps sensible pouvant ressentir des émotions ? Tout cela converge vers une problématique globale : Qu’est-ce que l’intelligence ?

I)

        La machine peut-elle exister indépendamment de son concepteur, l’Homme ?

  L’Homme et la machine sont au cœur d’une relation de dépendance. Déjà à la préhistoire les humains confectionnait des outils, des armes pour se défendre face à la nature dont il est exilé, c’est la notion d’Homo Faber « l’homme est exilé de la nature »  dit Bergson et « L’homme, dit Franklin, est un animal fabricateur d’outils ». Plus tard, avec l’avènement des révolutions industrielles, cette idée de dépendance envers la machine s’est accentuée. Au XXIème siècle, où l’Homme est à la recherche du moindre gain de temps et de rentabilité, celle-ci tend à démultiplier les possibilités de l’être humain ou mieux elle le remplace. Les machines détruisent certains emplois les moins qualifiés car elles permettent d’effectuer des travaux de précision, bien mieux qu’un homme pourrait le faire. Mais ou est la place de l’Homme dans tout cela ?

    Si tout travailleur peut être remplacé par une machine qui ne connaît pas le repos ni les revendications, cela résulte sur une crise majeure. Ce fut le cas en 1811 lors de la révolte luddiste, lorsque les ouvriers de Nottingham décidèrent de saboter les métiers à tisser qui détruisaient leurs emplois.                                                                                                                                                                                                                     En prenant en compte tout cela nous pourrions croire que la machine pourrait éventuellement exister indépendamment de son concepteur et ainsi devenir autonome.

    Néanmoins Il ne faut pas oublier que si la machine existe, c’est par la volonté de l’Homme, sans lui elle n’est rien, elle est dominée est dépendante de par sa nature. C’est un objet technique  déterminée, utilisé comme une auxiliaire du corps humain dont l’existence ne dépend que de l’Homme car créé pour et par lui-même. C’est lui qui la pense, la préconçoit, puis la construit dans le souci de lui donner une fonction précise à un problème donné. La machine se meut par des programmes algorithmiques inventés par l’Homme, elle fonctionne de façon nécessaire de telle sorte qu’elle effectue et répète sans cesse les mêmes actions sans possibilités de choisir, elle n’a donc pas de libre arbitre ce qui implique qu’elle ne peut pas agir et penser librement, elle n’est pas à l’origine de ses actes, elle ne peut pas « choisir et en choisissant se choisir » à l’instar de l’Homme qui lui le peut et qui fait partit de ses caractères essentiels. La machine tout comme son concepteur, est sujet à la perfectibilité. On peut améliorer les fonctionnements d’une machine, la rendre plus efficace, rapide tout comme l’Homme peut perfectionner sa vitesse et sa force. Mais elle ne peut être améliorée que par l’intervention de la main de l’Homme. Contrairement à lui, elle n’est pas un être en devenir, l’Homme est perfectible parce qu’il est libre, il interagit avec le monde qu’il l’entoure pour se perfectionner car il n’est « jamais satisfait du sens trouvé » déclare Canguilhem. Et ceci manque à la machine qui est enfermé dans des  « lois fatales », et qui n’a d’existence que la fonction que l’homme lui a donnée.

        De tout cela on en tire que la machine n’as pas la moindre chance de se mouvoir d’elle-même et d’exister pour et par elle-même. Et étant donné qu’elle est pensée et confectionné pour les besoins de l’Homme, elle n’a aucun relief psychique. Cependant, les progrès de la science et de la médecine nous prouvent encore une fois que la relation entre machine et humain est étroite et ambiguë avec la découverte de l’alliance de la technique avec le corps humain. Cette analogie n’impliquent-elle pas d’une parenté, d’une nature commune ?

II )

        La machine est-elle un corps ?

    Parmi les avancées les plus marquantes des temps actuels,  nous trouvons les prothèses de nouvelle génération reliées au système nerveux, et actionnées par plusieurs moteurs capables de reproduire tous les mouvements du membre original. Ces prothèses peuvent même jusqu’à surpasser le membre charnel manquant.

    La machine semblerait donc a priori avoir un lien de parenté très étroit avec le corps humain, ce qui constituerait une similitude de nature entre les deux. Ceci étant posé, il est nécessaire de faire une distinction entre ce qu’est le corps mécanique et le corps biologique, entre mécanisme et organisme. Le corps biologique de l’Homme fait partie de ses caractères essentiels. C’est que qui nous définit matériellement. La théorie matérialiste nous dit que corps et esprit sont réduits à la matière et de ce fait réduits à l’état de machine. « Je crois la pensée si peu incompatible avec la matière organisée, qu’elle semble en être une propriété, telle que l’électricité, la faculté motrice, l’impénétrabilité, l’étendue … » affirmait La Mettrie.

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