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Pour être heureux, faut-il satisfaire tous ses désirs ?

Cours : Pour être heureux, faut-il satisfaire tous ses désirs ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Octobre 2021  •  Cours  •  1 332 Mots (6 Pages)  •  1 639 Vues

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Questionnement 1 : Pour être heureux, faut-il satisfaire tous ses désirs ?

  • Le désir semble être la conscience d’un manque et l’effort que nous faisons pour combler ce manque. Il est infini, renaissant. Le désir peut mal tourner comme la célébrité, la nourriture, l’argent.

Mais il peut entraîner la frustration, la souffrance, ou encore la déception (aller au Pérou et être déçu là-bas).

  • Don Juan est l’homme du désir
  • les bouddhistes n’ont pas de désir

  • Le bonheur semble être un état de satisfaction durable que nous cherchons à attendre par nos actions et selon l’idée personnelle que nous en faisons. il est relatif à chacun, subjectif.

C’est un état stable, une absence de souffrance qu’il ne faut pas confondre avec la joie qui est éphémère.

Le désir non satisfait semble nous faire souffrir d’un manque. Il est alors judicieux de vouloir le satisfaire pour nous soulager de ce manque. Le bonheur quant à lui représente un état durable ; il ne suffit pas d’éprouver de la joie pour être heureux. Cependant, le désir semble être quelque chose d’infini, comment alors accéder à un état de satisfaction durable si une fois un désir réalisé surgit un autre désir ? Et, pourquoi tous nos désirs seraient-ils susceptibles de nous rendre heureux ?

  • Le problème est de savoir si la stabilité du bonheur implique la satisfaction de tous nos désirs ou au contraire, ne faut-il pas chercher à maitriser nos désirs ?

I/ Pour vivre heureux, il semblerait que la satisfaction de nos désirs soit nécessaire

a) C’est la nature qui dicte l’importance de satisfaire nos désirs

Support : thèse de Calliclès

Pour Calliclès, si on veut profiter de l’existence, il est naturel de satisfaire nos désirs. Il revendique alors l’intempérance et la jouissance contre Socrate qui revendique la tempérance. De plus, pour Calliclès, le bonheur repose sur deux facultés : le courage et l’intelligence. Cela crée une inégalité entre les hommes, c’est une hiérarchie. Le désir est différent de la volonté, il ne se contrôle pas. Calliclès pense que pour combler ses désirs, il ne faut pas se soucier de l’autre. Les personnes sans courage déclarent que l’intempérance est honteuse.

  • Sophistes : recherche le pouvoir quitte à mentir.

b) Satisfaire nos désirs, pour ne pas culpabiliser

Support : thèse de Jacques Lacan

  • Névrose : souffrance tant que le désir n’est pas réalisé.

Le fait de renoncer à ses désirs inconscients nous fait jouer un rôle, on s’empêche d’être qui nous sommes vraiment. Le désir peut être refoulé mais peut réapparaître (homosexualité).

Pour Jacques Lacan (psychanalyste -> fait en sorte de nous faire parler pour faire sortir l’inconscient), le désir exige d’être satisfait, sans cela, il ne nous quitte jamais et nous travaille inlassablement. De plus, pour lui, le désir est ce qu’il y a de plus fondamental chez l’individu. Il détermine notre singularité. Renoncer à un désir peut nous rendre malade, il faut alors y répondre par la sublimation pour respecter les lois.

  • Envie de se battre faire un sport de combat (légal).
  • Pulsions d’agressivité création artistique ou compétition sportive.

  • La sublimation (inventée par Freud) : processus par lequel le sujet oriente son désir vers des buts socialement valorisés. Mais les désirs ne sont pas les mêmes, ils ont été modifiés, on leurs est moins fidèle.

Socrate utilise une allégorie pour décrire les âmes (les esprits) tempérantes et intempérantes. La personne tempérante possède une âme semblable à un tonneau sain, c’est quelqu’un de modéré, il a fait un tri dans ses désirs ce qui lui permet d’être heureux. Tandis que l’être tempérant possède une âme telle une passoire où toute satisfaction s’échappe et demande sans cesse d’être renouvelée, il ne tri pas ses désirs, ils sont infinis. Selon Socrate, il faut donc admettre qu’il y a des désirs bons (qui nous sont utiles), et d’autre mauvais (qui nous sont nuisibles).  

  • Danaïdes : femmes ayant tuées leurs maris qui sont condamnées à remplir des tonneaux percés à vie.

La satisfaction de tous nos désirs est-elle une bonne chose ? Sublimer nos désirs, n’est-ce-pas déjà les modifier ?

II/ Tous nos désirs ne sont pas synonymes de bonheur

a) Le désir comme souffrance  

Support : texte de Schopenhauer

Pour Schopenhauer, le désir n’est que souffrance et nous condamne à l’insatisfaction. L’auteur souligne la difficulté à satisfaire tous nos besoins ; pour un désir satisfait, il faut renoncer à d’autres désirs.

  • N’avoir que 2€ et vouloir acheter 2 paquets de bonbons, on renonce à un des paquets (désir).

De plus, selon lui, le désir débouche nécessairement sur une déception : le désir nous demande beaucoup d’efforts, c’est long ainsi nous l’idéalisons alors même que le résultat des efforts sera une satisfaction de courte durée. Pour accéder au repos de l’âme, il faut alors ne plus rien vouloir (Schopenhauer est influencé par les moines bouddhistes).

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