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Le bonheur est-il de l’ordre de la morale ou encore est-ce qu’il nous tombe dessus quoi que l’on puisse faire ?

Cours : Le bonheur est-il de l’ordre de la morale ou encore est-ce qu’il nous tombe dessus quoi que l’on puisse faire ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2018  •  Cours  •  2 560 Mots (11 Pages)  •  764 Vues

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Le bonheur est-il de l’ordre de la morale ou encore est-ce qu’il nous tombe dessus quoi que l’on puisse faire ? Il y a-t-il un devoir d’être heureux ? Ou encore, La recherche du bonheur fait-elle obstacle à l’accomplissement du devoir moral ?

Comment définir le bonheur et comment définir la morale sens ordinaire et sens philosophique

Bonheur : sentiment, état de satisfaction, de joie, dépourvu de toute chose négative qui résulte d’une stabilité émotionnelle

Le bonheur se réduit à la satisfaction de tous nos désirs et de tous nos caprices. Le bonheur se réduit à une somme de plaisir matériel. Si le bonheur se réduit à des plaisirs matériels, il n’y a pas de différence alors entre le bonheur et le bien-être or la réflexion sur le bonheur nous indique que celui-ci dépasse l’addition mécanique de désirs. Il y a une profondeur dans le bonheur, il y a une forme de profondeur et de spiritualité dans le bonheur qui nous fait penser que le bonheur est d’abord un sentiment, un état d’harmonie spirituelle qui sera d’autant plus important qu’on le recherche

autrement dit le bonheur se retrouve plus dans une recherche, une quête que dans un objet en particulier.

morale :Ensemble de règles qui définissent les obligations de chacun. Donc ce sont des impératifs catégoriques (des règles qui s’imposent à moi sans condition et qui organisent pour chaque sujet la liberté, justice en particulier)

 

En guise d’introduction observons un enfant, il n’écoute que ses caprices qui sont comme un cri du corps et si rencontre un obstacle ou ce qu’il croit être un obstacle, il proteste violemment et il fait tout pour le franchir au plus vite ce qui explique pourquoi le philosophe Bergson peut dire « Que n’eut été notre enfance si l’on nous avait laissé faire ? » ce souvient Bergson au début de son ouvrage Deux sources de la morale et de la religion. Nous aurions volé de plaisir en plaisir mais voici qu’un obstacle surgit à savoir une interdiction. Il y a donc aussi bien chez l’enfant que dans le monde de l’adulte des efforts pour freiner cette recherche du bonheur et l’on peut dire qu’il y a comme une pente naturelle à rechercher le bonheur. Le bonheur c’est en effet ce mouvement Pour être heureux, ne faut-il pas se considérer comme le centre de l’univers et de négliger les autres. Autrement dit le bonheur pour l’homme ordinaire se réduit à la recherche égoïste de plaisir et de désir. Dans ces conditions, si la morale impose le respect d’autrui, et ordonne de s’oublier soi-même pour se tourner vers les autres, il semble impossible d’être à la fois heureux et moral, heureux et vertueux. Mais le devoir moral ne demande-t-il pas alors l’impossible en faisant le sacrifice de mon bonheur personnel pour accomplir mon devoir moral. Plus grave encore, si le devoir moral est incompatible avec une vie heureuse, ne risque-t-il pas d’être un mot vide que l’on clame sans jamais le mettre en pratique. La morale peut-elle avoir encore une quelconque réalité si elle suppose d’être indifférent à son bonheur.

Afin de lever toute équivoque (ambiguïté, contradiction) et puisque la relation au devoir moral et bonheur de va pas de soi, posons à nouveau le problème : la recherche du bonheur fait-elle obstacle à l’accomplissement du devoir ou bien au contraire bonheur et morale sont-ils indissociables ?

La recherche du bonheur fait obstacle au devoir moral ou quelques fois on exclut une certaine forme de morale.

Prenons le cas de Tolstoï dans son roman La mort d’Ivan Ilitch. Il montre comment la mort annoncée est immédiatement perçue par les collègues de bureau comme une perspective de promotion sociale puisqu’elle va libérer un poste. Ses collègues se mettent à désirer sa mort comme un moyen inespéré et rapide d’atteindre un bonheur personnel. Aussi, dès qu’ils eurent appris la mort d’Ivan Ilitch, chacun se demanda qu’elle signification pouvait avoir cette mort en matière de promotion. Cet exemple illustre comment les ambitions personnelles peuvent utiliser la mort d’une personne à leurs propres fins. N’ont-ils pas honte de se réjouir de cette mort ? n’ont-ils pas mauvaise conscience ? La mauvaise conscience est cette conscience de notre devoir qui se traduit par la culpabilité et la conscience morale s’exprime à travers la forme « tu dois » ou encore « tu aurais dû ». Avoir mauvaise conscience, c’est avoir conscience d’avoir choisi de faire le mal. Tous les efforts que nous déployons ne font que nous rappeler notre responsabilité. Dans la mauvaise conscience, je souffre d’avoir choisi mon bonheur au détriment du devoir moral. C’est moi-même qui me juge et qui me condamne. Dans Crimes et Châtiments de l’écrivain Dostoïevski décrit la conscience de la faute comme le châtiment moral que nous nous infligeons à nous même. Souvent, nous sommes tentés de ne pas obéir à notre conscience morale. Or il nous appartient de décider de résister aux tentations. Si nous cédons à la tentation c’est que nous le voulons bien. Ex : Emmanuel Kant dans La critique de la raison pratique Livre 1 Chap 1 donne l’exemple de celui qui croit impossible, de résister au plaisir. « Si devant la maison, il rencontre cette occasion, une potence était dressée, poulie attachée aussitôt qu’il aurait assouvi sa passion » c’est la preuve que l’impossible n’est pas impossible , que l’impossible est à côté du possible. L’impossible, c’est du possible en puissance. Tout homme peut résister à un penchant qu’il croit irrésistible à condition qu’il le veuille. Autrement dit pour Kant, la volonté est libre et autonome. Le mot liberté ici ne signifie pas licence, càd obéir à tous ses désirs et à tous ses caprices. La liberté, c’est la décision libre d’obéir à la loi qu’on se donne à soi-même. Par contre, lorsqu’on obéit à une loi étrangère, on n’est pas libre. Toutefois, il ne suffit pas qu’un acte soit libre, pour qu’il soit moral. Pour qu’une action soit morale il faut 2 conditions. 1ère condition, que la volonté soit libre, 2ème condition, que la volonté soit bonne. Pour illustrer Kant prend l’exemple du scélérat « le sang-froid du scélérat est dangereux parce qu’il aura une grande maîtrise de lui et pourra tout justifier. La volonté moralement bonne est celle qui vise le bien pour le bien (lui-même). Cela signifie que le bien c’est la finalité de l’action morale et non un simple moyen pour satisfaire un intérêt égoïste. Ex : aider son prochain et le faire savoir pour s’attirer l’admiration d’autrui n’est pas

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