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L'argent fait le bonheur

Thèse : L'argent fait le bonheur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2017  •  Thèse  •  1 536 Mots (7 Pages)  •  4 533 Vues

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Nous vivons dans une société aujourd’hui où nous sommes contrôlés par l’argent. En effet, toutes nos actions et nos décisions sont influencées par l’argent. « Devrais-je acheter cela, est-ce que mon compte bancaire me le permet, je devrais peut-être attendre et emprunter, etc. » Nous sommes manipulés par un simple billet, n’ayant aucune valeur autre que le chiffre qui y figure dessus. Ce vulgaire papier a une importance incroyable dans notre monde. Tellement incroyable que les gens se demandent si ce papier peut également acheter du bonheur, de la joie et du plaisir. Une question ultime se pose : La richesse favorise-t-elle une vie plus heureuse? Ce texte sera divisé à l’aide d’une thèse de Platon, d’Épicure et de moi-même.

Le bonheur est-il monnayable?

S’il n’y avait pas de riches, est-ce que tout le monde serait malheureux ?

Est-ce que les pauvres peuvent être heureux?

Définition des concepts

Société : Ensemble d'êtres humains vivant en groupe organisé

Argent : Ensemble du numéraire, des valeurs, des biens ; fortune

Bonheur : Joie, plaisirs liés à une circonstance

Joie : Ce qui provoque chez quelqu'un un sentiment de vif bonheur ou de vif plaisir

Plaisir : Ce qui plaît, divertit, procure à quelqu'un ce sentiment agréable de contentement :

Richesse : État de quelqu'un, d'un groupe qui possède une grande fortune, des biens importants

Monnayable : Ce qui peut être monnayé, peut être cédé contre de l’argent

Paresse : Comportement de quelqu'un qui répugne à l'effort, au travail, à l'activité

Servilité : Esprit de servitude, de basse soumission

Médiocrité : Insuffisance dans la quantité de quelque chose

Fortune : Ensemble des biens, des richesses que possède quelqu'un ou une collectivité

Jugement : Activité de l'esprit permettant de juger, d'apprécier les êtres, les choses, les situations de la vie pratique et de déterminer sa conduite

Sain : Qui est doué d'un bon équilibre psychique, dont le comportement intellectuel et/ou moral ne révèle aucune déficience ni perversion

Vertu : Disposition particulière pour tel devoir, telle bonne action

Mal, maux : Ce qui est contraire au bon, à la vertu ; ce qui est condamné par la morale

Raisonner : Lier logiquement entre elles des propositions pour aboutir à une proposition nouvelle, à une conclusion

Injustice : Caractère de quelqu'un, de quelque chose qui est injuste

Toutes les définitions proviennent du dictionnaire Larousse : http://www.larousse.fr/

Premièrement, Platon soutient la thèse que la richesse n’engendre pas le bonheur : « La richesse, dis-je, et la pauvreté. La première parce qu’elle engendre le goût du luxe, la paresse et l’appétit de la nouveauté ; la deuxième parce qu’elle entraîne la servilité et la médiocrité dans le travail, en plus de l’appétit de la nouveauté. » (Platon, La République, IV, 422a-422c) Platon utilise, dans cet extrait, un point de vue un peu plus commercial, mais on peut en tirer quelques conclusions qui répondront à notre question. Prenons par exemple un artisan de vases qui voit ses profits augmenter. Celui-ci se dira donc que les affaires vont bon train et qu’il peut négliger légèrement la qualité de ses produits. La source d’enrichissement est alors négligée une fois que l’on devient riche. Le fabricant de vases diminuera ou cessera sa production et il deviendra alors moins consacré à son travail. On peut donc conclure que même après multiples efforts pour atteindre le succès et être riche, une fois arrivés au sommet nous ne sommes pas plus heureux. La richesse emmène l’être à être paresseux, ce qui n’est pas lié au bonheur.

Deuxièmement, Épicure soutient la thèse que la fortune peut être à la source du bonheur si celle-ci a été acquis à l’aide de jugements sains.  « ... il ne croit pas, en effet, que la fortune distribue aux hommes le bien et le mal, suffisant ainsi à faire leur bonheur et leur malheur, il croit seulement qu’elle leur fournit l’occasion et les éléments de grands biens et de grands maux ; (135) enfin il pense qu’il vaut mieux échouer par mauvaise fortune, après avoir bien raisonné, que réussir par heureuse fortune, après avoir mal raisonné - ce qui peut nous arriver de plus heureux dans nos actions étant d’obtenir le succès par le concours de la fortune lorsque nous avons agi en vertu de jugements sains.  » (Épicure, lettre à Ménécée, Édition électronique (ePub, PDF): Les Échos du Maquis, 2011.) Épicure croit que la richesse engendre seulement de grands biens et des grands maux. Selon lui, échouer en étant pauvre, mais en ayant bien raisonné, est mieux qu’être riche en ayant mal raisonné. Ce qui est important de retenir : Épicure juge que la richesse peut engendrer le bonheur lorsque nous avons agi à l’aide de jugements sains. Par exemple, un riche qui s’est enrichi en volant les gens n’est pas une personne digne d’être riche selon Épicure. Par contre, un pauvre ayant travaillé dur et ayant aidé les autres pour devenir riche mérite le statut de « riche heureux », car il a fait preuve de jugements sains pour se rendre où il est en ce moment. Il croit que ce qui nous rend heureux, c’est lorsque nous avons agi en vertu de jugements sains pour devenir riche.

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