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L'homme est-il un animal religieux ?

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Par   •  11 Octobre 2018  •  Cours  •  4 150 Mots (17 Pages)  •  5 062 Vues

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L A . R E L I G I O N

« L’homme est-il un animal religieux ? »

INTRODUCTION

L’expression « animal religieux » pour désigner l’homme est une façon de présupposer que l’attitude religieuse, le rapport à la religion serait propre à l’homme, comme peuvent être le langage, la pensée, le travail, la raison. En effet, l’homme doué de conscience et de raison est le seul « animal » ou être vivant qui se détache, s’abstrait de la nature et du mode phénoménal pour s’élever vers une réalité transcendante suprasensible ou encore métaphysique. Ainsi l’homme dépasse l’immédiateté des phénomènes et s’« étonne » de sa propre existence. En ce sens, la religion ne peut-elle pas d’abord être une manière de répondre à cet étonnement par le rapport de l’homme, une puissance divine et transcendante qui justifie d’exister ? Cependant, la religion ne peut-elle pas alors être considérée comme une « illusion » qui serait à la fois un réconfort et une fuite par rapport à la condition humaine ? Ne peut-on pas reconnaitre enfin que l’homme nécessairement confronter à l’interrogation sur le sens de son existence ? Ne serait-il pas un « animal religieux » que dans la mesure où il est plus fondamentalement un animal métaphysique.

  1. Seul l’homme manifeste une attitude religieuse : à quoi cette attitude correspond-t-elle ?

  1. La religion comme fait culturel humain fondamental.
  1. Le fait religieux est universel.

Il se manifeste dans toutes les sociétés comprises comme des faits culturels fondamentaux. Le fait religieux se caractérise de 3 façons :

  • Par l’affirmation d’une transcendance et du sacré. La transcendance définit l’existence d’un ordre de réalité qui se situe au-delà des phénomènes. Le sacré vient du latin sacer qui signifie « séparer sacré » et qui correspond à un ensemble de réalités séparées du monde profane.  
  • Par des croyances, des cultes ou des pratiques. Ils renvoient à une dimension collective de la religion.
  • Par des institutions.
  1. L’expérience religieuse et son rapport au sacre

Dans toutes les sociétés, l’attitude religieuse peut se comprendre comme une attitude de vénération, de révérence craintive qui relève du sentiment du sacré. Mélange d’effrois et de fascination, ce sentiment est rapporté à sa source : l’autre que l’homme, l’autre que la nature, le « out autre » appelé par Rudolf OTTO « le numineux » (du latin numen -> la divinité) dans Le sacré (1917). Le sacré comme expérience du « tout autre » suppose l’existence d’une transcendance qui se situe au-delà de toutes discussions et de toutes rationalité. Le sacré s’oppose ainsi au profane (du latin profanum -> temple). Le profane est à l’extérieur du lieu consacré, il relève monde ordinaire par opposition au sacré qui appartient à un ordre de choses séparées et inviolables par rapport au monde. C’est la sphère religieuse qui définit les frontières entre le sacré et le profane : le profane est commandé par le sacré non l’inverse. Le sacré est une réalité absolument à part et ambivalente, à la fois bénéfique et maléfique, c’est pourquoi elle est l’objet d’un comportement rituel. Le sacré est ainsi une force avec laquelle, l’homme doit compter une énergie incompréhensible et dangereuse qui engendre une fascination et un effroi et qui exalte l’expérience religieuse (cf. CAILLOIS L’Homme et le Sacré). PASCAL dans Les Pensées : « le grand paon est mort » ; « cachot ». La religion est un concept difficile à cerner. En différenciant des autres activités humaines, on rencontre le problème de sa définition. La diversité des religions peut-elle être synthétiser sous une définition essentielle ? On peut repérer au moins deux pistes étymologiques pour guider notre recherche : religion vient du latin religere qui signifie « rassembler-recueillir » OU religare qui signifie « lier-attacher ». Ces deux pistes révèlent deux aspects de toutes religions : premièrement un aspect subjectif comme piété (sentiment religieux / foi) qui relie les hommes à l’instance transcendante divine de ce que BERGSON appelle « religion dynamique » ; deuxièmement un aspect objectif comme pratique rituelle institutionnalisée qui unie les hommes entre eux, les rassemble ce que Bergson nomme « religion pratique ». On peut parler d’une dimension verticale de la religion par le lien unissant l’homme à l’instance transcendante divine supérieure et d’une dimension horizontale de la religion par le rassemblement qui unit les hommes ou fidèles entre eux. Vers une définition possible de la religion, on peut proposer la définition suivante de la religion comme ensemble de croyances et de pratiques qui relient dans la foi (la piété) les hommes entre eux et avec une instance transcendante supérieure à l’homme qu’elle soit conçue comme : diffuse (panthéisme), multiple (polythéisme), unique (monothéisme).

Cette définition a le mérite de synthétiser les diverses manifestations sociales de la religion. Remarquons qu’il ne suffit pas de dire que la religion admet un ou des dieux car il existe des religions sans dieux (ex : le Bouddhisme). Toutefois toutes les religions supposent l’expérience du sacré et la distinction entre le Sacré et le Profane.

  1. Sur quoi se fonde l’attitude religieuse ?

L’homme est le seul « animal » conscient de sa mort. Le sentiment religieux se fonde sur la conscience humaine de la finitude : l’homme sait qu’il est limité dans l’espace et le temps. Pour lui, la mort est là, présente à sa conscience créant la fin. Ainsi éprouve-t-il l’« angoisse de l’existence » comme conscience de la possibilité éminente et permanente de la mort ou comme l’affirme HEIDEGGER «  la possibilité de l’impossibilité de toutes nos possibilités ».

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