شرح عمدة الأحكام

Ligue des Etats  Arabes

Secteur informel et croissance économique : existe-t-il une taille optimale du secteur informel

Ghazi Boulila^[1]

1. Mesures du secteur informel

La mesure du  secteur informel diffère selon les régions.

En Amérique Latine, il est estimé par les entreprises qui fonctionnent à la limite de la légalité dans le but d’échapper aux impôts et à la réglementation (De Soto 1989).

En Afrique, le secteur informel désigne les micro-unités de production, des entreprises individuelles ayant un faible niveau d’organisation (hussmans et al. 1990).

Selon ces deux mesures, le secteur informel désigne les entreprises individuelles ne possédant pas de numéro d’identification fiscale et/ou n’élaborent pas une comptabilité formelle.

1. Relation entre de développement économique et le poids du secteur informel

Ce poids important du secteur informel est-il dû à une perte de contrôle institutionnel par l’Etat, ou résulte-t-il d’une politique délibérée ? Est-il un frein au développement ou un facteur de croissance? Résulte-t-il d’une stratégie pour limiter la pauvreté?

Les statistiques montrent que le degré de développement du secteur informel est intimement lié au degré du sous-développement des pays.

1. Part du secteur informel dans le PIB de chaque pays

Les graphiques montrent que la part de ce secteur informel dans le PIB (données de la Banque Mondiale) est importante lorsque le pays dispose d’un PIB réel par tête faible (PIB  relatif par rapport au pays de référence la France, 2010 PPA prix constant 2005).

Graphique 1: Comparaison : pays du Maghreb par rapport aux pays d’Afrique

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Graphique 2: Comparaison : pays du Maghreb par rapport aux  pays d’Asiatiques

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Graphique 3: Comparaison : pays du Maghreb par rapport aux  pays d’Amérique Latine

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Graphique 4: Comparaison : pays du Maghreb par rapport aux  pays en transition

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Graphique 5: Comparaison : pays du Maghreb par rapport aux  pays développés

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1. Part de l’emploi informel dans l’emploi total

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1. Le secteur informel est associé à la fois à des coûts et à des avantages.

Les coûts

Les coûts sont associés aux manques à gagner des taxes que le secteur informel aurait dû payer  à l’Etat. Environ 35% de la production totale de la région n’est pas déclarée et échappe à l’administration fiscale. Cette situation signifie que le secteur formel doit supporter une charge fiscale plus lourde ce qui va décourager la création de nouvelles entreprises, diminuer la compétitivité des anciennes entreprises formelles et donc réduire la croissance économique. Ce résultat signifie qu’une taille importante du secteur informel évince le secteur formel et la croissance.

En outre ces entreprises informelles utilisent les biens publics (infrastructure, eau, électricité, éducation, santé etc.) sans contribuer aux recettes fiscales nécessaires pour les entretenir et financer d’autres. Cette utilisation crée aussi des externalités négatives liées aux effets d’encombrement et de congestion.

Les travailleurs informels de la région (67.1% des travailleurs au Maroc, 41.3% en Algérie et 35% en Tunisie)  n’ont pas accès à une assurance maladie et  ne cotisent pas à un système de retraite.

Les avantages

Le secteur informel fournit des emplois à une part importante de la population et contribue à la diminution du chômage et de la pauvreté.

Il peut servir comme un filet de sécurité dans les périodes de crises ou de récession.  

L’entreprise pourrait commencer son cycle de vie dans l’informel mais par la suite elle peut entrer dans le secteur formel.

Questions

Comment minimiser les coûts et maximiser les avantages issus du secteur informel ?

Une taille optimale de ce secteur pourrait minimiser les coûts et maximiser les avantages.

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