Le postivisme

        LE POSITIVISME

Le positivisme est associé à une doctrine, fondée par Auguste Comte (1798-1857), un philosophe français. Cette doctrine est apparue dans un contexte post-révolutionnaire de restauration marqué par la première révolution industrielle débutée durant la seconde moitié du XVIIIe.

Il a donc hérité de idée de progrès des Lumières, et l’industrialisation, les sciences et la technologie constituent  un espoir pour les aspirations de Comte.

En s’interessant à l’étymologie du mot, « Positivisme » est un dérivé de l’adjectif positif du latin positus « posé » dans le sens « qui repose sur quelque chose » et du suffixe « -isme » s’opposant ainsi aux systèmes religieux et politiques . Le « positif » n’implique donc aucune forme d’optimisme ni de pessimisme mais un savoir gagné à travers un processus scientifique.

A l’image de ses contemporains, Comte cherche comment terminer la Révolution et remédier à la crise politique et morale issue de celle-ci. Il aspirait donc à profondément refonder la société dans son intégralité. Il entend donc employer la science comme moyen pour refonder un système politique stable.

Sa doctrine est formée par la loi des Trois Etats de la connaissance humaine qui décrit un mécanisme obligatoire de progression de l’humanité en trois étapes, il construit ainsi une philosophie historique.

L’état théologique (ou fictif) qui fournit une justification par la religion, par des forces surnaturelles.

L’état métaphysique (ou abstrait) a lui recours à des entités philosophiques: fournissant une justification par des concepts abstraits. En état de transition entre le théologique et le positif, il présente une cohabitation entre vision scientifique et vision religieuse afin de fournir un sens aux événement naturels du monde qui nous entoure.

Enfin, l’Etat positif (ou scientifique) correspond à une explication et un jugement basés exclusivement sur l’observation, le rationalisme et l’expérience, s’inscrivant dans une démarche purement scientifique.

Par ailleurs, il procède également à une classification des sciences, où les mathématiques, la biologie, la physique, la chimie et l’astronomie ont atteint cet état « positif ». Toutefois, aucune ne concerne encore la connaissance des phénomènes humains et sociaux. Il introduit ainsi la sociologie qu’il tend à developper pour reformer et faire progresser la société, aboutissant à une morale et une politique. Il entend ainsi créer une « politique positive », indépendante de la théologie et de la métaphysique.

« Le mal consiste surtout dans l’absence de toute véritable organisation. ». On entend qu’il souhaite donc introduire un ordre dans la société, semblable à celui qu'on retrouve dans les mathématiques en passant notamment par une refonte du système éducatif et une hiérarchisation du travail social.

Toutefois, dès 1845 le positivisme prend un tournant religieux et s’apparente à un culte avec une autorité spirituelle différente du pouvoir politique. Cela serait nécéssaire à « l’unité personnelle et sociale ».

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