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Dissertation de philosophie contemporaine

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Par   •  10 Septembre 2018  •  Dissertation  •  5 849 Mots (24 Pages)  •  569 Vues

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Paul Mariotte                                                                                                                                                      

                                                                                                                                                            Phi 48

                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Le : 03/09/2018

La philosophie contemporaine

        Dans la grande tradition philosophique, on entend par « philosophie » la discipline dont le sujet d’étude est, au sens général du terme, l’étude des choses. On peut rejouter qu’étymologiquement la philosophie est « l’amour de la sagesse ». Cela semble vraisemblable pour toutes les époques que la philosophie a traversées. Parfois la perspective semble tout autre, mais d’une manière ou d’une autre on en revient à cette volonté de compréhension du monde qui nous entoure et qui nous amènerait in fine à une forme de sagesse. Autrement dit par sagesse nous entendons une certaine prise de recule sur les choses et les évènements qui habitent notre monde. En ce sens la sagesse se rapproche du sentiment de satiété. Une sorte de « digestion » intellectuelle, après le « ruminement » de concept plus ou moins technique. Pour en rester sur le champ lexical de la nutrition, la philosophie contemporaine semble tout simplement indigeste. Issu de la modernité, c’est après le passage de Kant qu’elle commence à prendre racine et que les divergences de toute sorte naissent de part et d’autre. En effet, pour reprendre les termes de Roger Pouivet, avec la philosophie contemporaine on a affaire à une « jungle ».

                                       S’il est difficile de se frayer un chemin dans le paysage chaotique de la philosophie contemporaine, c’est parce qu’il existe une profusion de courants, tendances, divergences, scissions, divisions, écoles, groupes, traditions, fausses ressemblances et apparentes divergences. Il suffit de tourner la tête d’un coté puis d’un autre, et l’on ne reconnait plus rien.

        Pourquoi une telle attaque ad hominem à son encontre me diriez-vous ? A peine vous-êtes vous penché dessus que vous êtes déjà dans une démarche critique à son égard rajouterez-vous ! Saint Thomas d’Aquin aurez répondu en terme théologique que le premier mouvement de l’âme à l’égard d’une chose n’est pas un péché en soi, car il est conforme à notre nature humaine blessé par le péché originel, qui nous a plongé dans les doubles ténèbres de l’erreur et de l’ignorance. On peut donc m’accorder en premier lieu, que la philosophie contemporaine à quelque chose de repoussant. Cette forme de philosophie à quelque chose de chimérique, pas dans le sens où elle serait déconnectée de la réalité, mais en tant qu’elle revêt les aspects d’une multitude de réalité philosophique et qu’on est légitimement en droit de se poser cette question : mais quelle est ce monstre ?

        Avant de rentrer dans son analyse et de tenter de donner une réponse à cette question, je donnerais un premier élément de réponse qui nous guidera tout au long de notre étude. Je reviens donc sur l’adjectif de « chimérique » utilisé un peu plus haut. La chimère est un monstre mythologique moitié lion, moitié chèvre, avec une queue qui n’est autre qu’un serpent. Autrement dit, ce monstre issu de l’imagination de l’homme, est le fruit de la rencontre entre trois animaux différents, qui n’ont en commun que le fait d’être des êtres vivants doué d’une certaine forme de sensibilité. En outre ils sont différents car il s’agit d’un félidé, d’un bovidé et d’un reptile. Donc un monstre est créé à partir d’être ayant une certaine communauté de nature, mais des spécificités très différentes. C’est cet aspect de la philosophie contemporaine qui va nous intéresser et auquel on va essayer de trouver des réponses. Premièrement d’un point de vu formelle, quels aspects de la philosophie elle revêt pour maintenir ce fil directeur qui est « l’amour de la sagesse » et deuxièmement qu’est ce qui nous a amené à penser d’une telle manière ? Ma réponse va essayer de couvrir se double enjeux, à la fois horizontal et vertical qui est de se pencher sur la communauté de nature avec d’autre forme de philosophie que nous connaissons, et d’essayer de comprendre se glissement dans la pensé à la hauteur de notre histoire pour saisir l’arrivé de la philosophie contemporaine et sa légitimité.  

        Dans un premier temps il est bon de se concentrer sur ce que l’on entend par philosophie contemporaine. Le mot même renvoi à quelque chose de récent, mais cela reste vague. Cela recouvrirait tout ce qui s’est fait sur le siècle dernier en termes de philosophie, mais aux vues de ce que j’appelle son aspect chimérique, le terme de contemporain est tout à fait équivoque. L’existentialisme de Sartre fait alors partie de la philosophie contemporaine, le personnalisme de Mounier fait partie de la philosophie contemporaine, la phénoménologie d’Heidegger fait partie de la philosophie contemporaine. Pourtant, il y a en apparence peu de point commun entre ces différentes philosophie (si ce n’est l’existentialisme chrétien et athée de Mounier et Sartre en l’occurrence). Sans rechercher immédiatement si ces différents courant ont en eux même quelque chose de contemporain, il est intéressant d’opérer une distinction très importante que fait Roger Pouivet pour discerner ce qui est contemporain ou non. Il s’agit de voir de quel point de vu on se place pour saisir ce qui est contemporain ou non.

                                  Accoler « contemporain (ou « contemporaine ») à un terme, comme on le fait couramment pour l’art, a deux significations principales, l’une est descriptive, l’autre évaluative. Premièrement, avec ce qualificatif de contemporain, on entend indiquer ce qui s’est fait dans un domaine depuis deux ou trois générations. Le terme est alors descriptif. […] Deuxièmement, « contemporain » n’est pas seulement un qualificatif descriptif, mais aussi évaluatif. Pour certains, il ne suffit pas d’être d’une époque pour lui appartenir, et surtout pour faire date pour le futur en marquant la nouveauté, voire la rupture. Il convient d’être à la hauteur de contemporanéité.

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