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De la recherche de la vérité, Malebranche

Commentaire de texte : De la recherche de la vérité, Malebranche. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 858 Mots (8 Pages)  •  2 532 Vues

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Malebranche propose, dans cet extrait de De la recherche de la vérité, une réflexion à propos de la raison et de la vérité.

Le problème que si pose dans ce texte est de savoir s’il existe une raison universelle qui permettrait aux hommes de s’accorder sur la vérité afin qu’elle devienne commune.

Malebranche affirme qu’il semble évident que les hommes possèdent une même raison commune lorsque leurs sentiments et leurs passions ne les dominent pas.

Afin de pouvoir soutenir sa thèse, Malebranche commence par exposer une démonstration. Il nous fait part d’idées qui devraient être communes mais qui, pourtant, ne font pas l’unanimité dans la pensée des hommes. Ensuite, il use d’un raisonnement propres pour confirmer cette conclusion. Pour finir, il décide d’opposer la raison universelle aux raisons engendraient par les sentiments et les passions humaines.

Seulement, nous pouvons nous demander si cette thèse est en elle-même discutable : la vérité doit-elle forcément être au service de l'universalité et de la pensée homogène ? N’est-il pas plus important de bien penser que de penser universellement ? Peut-on traiter les connaissances et des valeurs de chacun et en créer une évidence commune ? Qu’est-ce qui assure que l’universalité de la pensée est la clé de la vérité et du savoir ?

Malebranche commence d'emblé par donner des exemples de vérités dès les premières phrases du texte. Le premier exemple est « 2 fois 2 font 4 ». Cela provient du domaine de l’épistémologie, c’est-à-dire des mathématiques, du monde scientifique. Cet exemple est incontestable et est le fruit de démonstration. Le seconde exemple « il faut préférer son ami à son chien » relève du domaine de la morale et du monde du vivant. L’auteur continue son raisonnement puis avoue sa certitude sur le fait que s’il admet ces deux exemples comme étant des vérités alors elles doivent s’appliquer à tout autre homme. Partant de ce principe, il intègre la notion d’universalité ; tous les hommes raisonnent de la même façon, la pensée est reproductible et par conséquent, elle est prévisible. Malebranche prouve sa certitude en usant de « […] ; Et [ …] ». Seulement, Malebranche propose un autre constat autour duquel il créait un raisonnement déducatif : « Or je ne vois point ces vérités dans l’esprit des autres ». Ces vérités évidentes qui sont affirmées comme universelles, il ne les voit pas dans l’esprit d’autrui et autrui ne les voit pas dans son esprit. Cela introduit la notion de la réciprocité et le besoin interchangeabilité entre “moi” et “autrui”. Si autrui ne perçoit pas ma pensée en mon esprit, cela signifie peut-être que ces vérités sont propres à chacun et donc, sont subjectives. L’exemple scientifique est universelle car nous l’avons en nous depuis notre naissance. Seulement, l'exemple de l’ami et du chien est purement moral. Or, une vérité d’ordre moral se justifie par la conception de la dignité des hommes. Pour certains l’homme est plus digne de respect que l’animal car il est doté de la raison et que surtout, l’ami est mon semblable mais pour une minorité, l’animal tel que le chien est un fidèle compagnon et est indispensable à la survie de l’homme car il chasse ; il provoque donc le respect en l’esprit des autres. Malgré cela, Malebranche n’en tire pas conséquence. Il admet que ces vérités ne sont pas visibles en la raison des autres mais, en une raison universelle. C’est donc la raison universelle qui est au fondement de la vérité car pour ces exemples, nous avons consulté la raison universelle pour témoigner de leurs authenticités. Le « Donc » qu’emploie l’auteur apparaît comme une conclusion. Il confirme que les être humains partagent la même raison qui leur permette d'accéder aux idées évidentes. Cette conclusion a un caractère déductif qui renforce la crédibilité de l’argumentation de ce dernier.

Mais peut-on dire que toutes les pensées universelles sont dans le vrai ?

Malebranche se lance dans un nouveau raisonnement afin de soutenir sa thèse. Il explique que la raison doit nécessairement être la même quelque soit la culture et l’époque d’autrui. Et, pour cela il décide de prendre l’exemple des « Chinois » car ils ont une culture assez éloignée de la culture européenne. Malebranche en déduit que l'universalité comprend autant l’espace (pays, culture) que le temps (passé, futur). La variété des cultures et des usages se confronte à l'idée de l'unité de l'humanité. Son argumentation précédente à laquelle vient se joindre l’exemple des « Chinois » montre la complexité et la solidité de sa thèse. En somme, il y a certaines idées qui apparaissent avec certitude en notre raison sans que nous les repoussions ou bien, les remettons en question. Or, ces idées que ma raison approuve, je ne les ai pas vu dans l’esprit d’autrui car je ne peux accéder à l’intérieur des pensées de ce dernier. Donc, ces fameuses évidences proviennent forcément d’une raison commune à tout homme. Sans raison universelle, il n’y aurait pas d’évidence commune. De plus, si les Chinois n’avait pas la même raison que moi, je ne pourrais pas être certain que « 2 fois 2 font 4 » or, je le suis. Cela témoigne que la raison universelle existe. L’auteur conclut ce raisonnement « Ainsi la raison que nous [...] » puis se lance dans une nouvelle argumentation « Je dis quand nous rentrons en nous-même [...] ». Selon Malebranche, afin que nos pensées soient dans le vrai, il est nécessaire que nous rentrions « en nous-même ». C’est-à-dire, pour consulter la raison universelle qui est encrée au plus profond de nous, dans notre intimité. « Rentrer en nous-même

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