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Societé Civilisée

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Par   •  16 Avril 2013  •  1 643 Mots (7 Pages)  •  1 580 Vues

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Dissertation : Peut-on dire qu'une société est plus civilisée qu'une autre ?

«Il n'existe pas de peuples non civilisés. Il n'existe que des peuples de civilisations différentes.» affirme Marcel Mauss. Il admet alors que toutes les communautés sont civilisées mais toutes étant distinctes. Ainsi on peut se demander si une société peut être considérée comme plus civilisée qu'une autre, avec l'intérêt et l'interrogation que l'on portera sur la notion de société civilisée.

De prime abord on serait tenté de répondre toute suite affirmativement à la question posée, en raison des critères qu'on attribué à une société dite civilisée.

Toutefois, il y a une aspiration des sociétés à privilégier leur propre culture, groupe et une multitude de critères sur lesquels reposent les différentes civilisations, qui remettent en cause le jugement premier énoncé. Dès lors on vient à s'interroger sur la légitimité de hiérarchiser les sociétés les unes par rapport aux autres.

Du latin «societas» : association, réunion, communauté … lui-même dérivé de «socius» : compagnon, allié. La notion de société symbolise en premier lieu un groupement organisé individus,

étant soumis à des règles communes. En ce sens, il est possible de parler de sociétés animales (abeilles, fourmis …) bien que celles-ci sont organisées par les instincts et non par convention. Plus largement la société est l'état de vie collective et s'oppose à l'individu isolé. En sociologie, et le plus souvent utilisé, le terme de société est un ensemble d'être humains dont les relations sont organisés par des institutions et des traditions, à l'image des lois, normes, valeurs, coutumes … Philosophiquement la société humaine s'oppose à la nature, en ce qu'elle est constituée d'institutions mises en place par les hommes et dans la mesure où elle se caractérise par une culture et évolue selon une histoire.

Étymologiquement civilisé provient du latin «civil» relatif à «civis» c'est à dire le citoyen. La civilisation est d'abord ce qui s'oppose à la barbarie ou à l'état sauvage dans le sens où elle désigne l'avancement des conditions de vie, des savoirs, des normes et des mœurs dits civilisés d'une société. Ici, employé au singulier, elle introduit les notions de progrès et d'amélioration qui amène une société à se considérer comme “évoluée”.Le mot engageait donc un jugement de valeur, le civilisé s’opposant au primitif. On tend aujourd'hui à parler de plus en plus de civilisations au pluriel, notamment sous l'influence de Lévi-Strauss, comme ensembles cohérents et durables de règles, de savoirs et de mœurs, sans hiérarchie. A l'exemple de la civilisation amazonienne, chinoise, espagnole. Une civilisation étant l'ensemble des phénomènes religieux, politiques, intellectuels, esthétiques … caractérisant des populations. Le sens est alors proche de "culture".

L'idée de civilisation reste toutefois un problème car pour pouvoir désigner des civilisations, qui n'ont ni structure précise, ni représentation institutionnelle, il faut sélectionner parmi les faits observables, ceux que l'on juge aptes à définir les civilisations envisagées. Ainsi, on se fondera sur des faits linguistiques, éthiques, géographique, culturels, religieux ou politiques mais ce sont des idées trop vagues pour caractériser vraiment ce que sont les civilisations.

Une société civilisée est une notion très vaste reposant sur différents critères. Est-il possible toutefois de penser et affirmer qu'une civilisation est supérieure à une autre ?

On peut en effet soutenir l'idée qu'une société civilisée peut être supérieure à une autre. C'est d'ailleurs ce que pense toute civilisation et culture d'elle-même. On qualifie cela de préjugé ethnocentrique. Cela signifie que l'on prend sa propre culture ou son propre groupe social comme référence et on a tendance à privilégier les normes sociales de son groupe, en les valorisant systématiquement ou en les considérant comme supérieures («La culture qui m'a formé est forcément la meilleure»). C'est un terme qu'emploie l'anthropologue français Lévi-Strauss, pour désigner l'attitude rejetant «les formes culturelles (morales, religieuses, esthétiques, sociales) qui sont les plus éloignés de celles auxquelles nous nous identifions» dans son livre Race et Histoire. Toutefois cette surestimation de la société à laquelle on appartient peut peut conduire à des préjugés, au mépris des autres groupes ou cultures, voire au racisme ou encore plus dangereux au génocide et à l'ethnocide. On pensera par exemple au Génocide juif durant la seconde guerre mondiale, au Génocide du Rwanda en 1994.

Claude Lévi-Strauss constatait en 1952 dans Race et Histoire : « Loin de rester enfermées en elles-mêmes, toutes les civilisations reconnaissent, l’une après l’autre, la supériorité de l’une d’entre elle qui est la civilisation occidentale.» On admet alors que la civilisation occidentale, qui trouve son origine en Europe principalement, est situé au dessus de toutes autres civilisations. De part son histoire, avant tout, héritant de la civilisation

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