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Raison Et Croyance

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Par   •  1 Juillet 2014  •  1 496 Mots (6 Pages)  •  954 Vues

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Toute croyance est-elle contraire à la raison ?

La croyance semble être subjective et incertaine. Croire n'est pas savoir. La croyance est donc sans fondement, sans

justification rationnelle. Elle peut renvoyer à la crédulité, à la naïveté ou bien à l’arbitraire de la superstition ou pire

encore à l’aveuglement du fanatisme. La croyance est un manque de raison soit une violence exercée sur la raison.

Dans tous les cas, la croyance et la raison semble contradictoires.

Cependant, les croyances sont de natures diverses. Certaines sont détruites par la raison et d'autres résistent à la

raison. Cela signifie-t-il que la croyance est toujours irrationnelle ? Ne peut-on pas penser un lien qui réunit

croyance et raison ? Peut-on raisonner ou agir sans croire ? N’y a-t-il pas des domaines qui échappe à la rationalité

et où la croyance a sa place ? Comment la croyance peut-elle être sans raison, voire aller contre la raison et en même

temps une nécessité vitale, spirituelle, indispensable et donc parfaitement raisonnable ? En quoi la croyance n’estelle

pas l’ennemie de la raison ? Quels sont les limites justifiables, acceptables de la croyance ?

La croyance et la raison s’opposent. Chercher à rendre raison, c’est chercher à savoir ce qui fonde, ce qui justifie nos

connaissances et nos actes. La raison s’exprime aussi bien dans la science que dans la morale. La raison est la

faculté de fonder des lois universelles, des lois qui valent toujours et pour tous. Or la croyance n’est qu’opinion

spontanée, subjective. On ne sait pas si elle est vraie ou fausse. Une opinion, c'est ce que je crois être vrai, ce dont je

suis persuadé, sans être capable d'en apporter la preuve. Je peux toujours me tromper. La croyance est donc

l’opinion qui affirme quelque chose sans savoir. On attend donc de l’homme qu’il examine la croyance par sa

pensée, par sa réflexion, qu'il fonde ses connaissances et ses actions, sans quoi l'arbitraire le domine. L'homme doit

donc s'efforcer de rationaliser la croyance, c'est-à-dire de la faire disparaître par l'examen des raisons.

L’opinion peut donner lieu à des préjugés (comme les préjugés racistes) qui exprime des peurs, des passions. La

croyance, irrationnelle, nous plonge dans l’illusion et l’aliénation. Le préjugé le plus enraciné en l'homme est celui

de la liberté qui empêche précisément les hommes se libérer vraiment dans l'expérience de la nécessité et de la

raison. « La plupart semblent croire qu'ils sont libres dans la mesure ou il leur est permis d'obéir à leurs penchants et

qu'ils abandonnent de leur indépendance dans la mesure où ils sont tenus de vivre selon la prescription de la loi

divine. La moralité donc, et la religion, et, sans restriction, tout ce qui se rapporte à la force d'âme, ils les prennent

pour des fardeaux qu'ils espèrent déposer après la mort, pour recevoir le prix de la servitude. » affirme Spinoza. La

croyance peut prendre l’apparence de la superstition qui consiste de façon irrationnelle à lire dans la nature des

signes, des évènements futurs, des signes efficaces qui ont des effets réels. La croyance peut enfin prendre la forme

de la crédulité. Je crois naïvement ou aveuglément à des choses que je n’ai jamais vues ou à des individus qui me

persuadent par des mots et seulement des mots. Le ressort d’un pouvoir qui s’oppose à l’autorité de la raison, c’est

principalement la peur, la crainte. Le pouvoir a intérêt à une forme de croyance. C’est l’opinion et sa manipulation

qui constitue la servitude des hommes. Croire, c’est ainsi être manipulé par les autres, et donc perdre perdre sa

liberté. La croyance est donc synonyme de soumission et de passivité. Il n'y a d'existence libre que par l'exigence de

raison.

La croyance ne repose ni sur des preuves ni sur des arguments rationnels. Il faut donc s’en méfier. Et pourtant, tout

dans l’existence humaine est-il susceptible de rationalité ?

Dans notre expérience quotidienne, l’action repose sur la croyance. Hume explique que croire, c’est toujours

s’attendre, anticiper quelque chose. La la tendance à affirmer quelque chose à quoi on s'attend. Dans l’action, je ne

suis sûr de rien. Mais il y a des croyances plus rationnelles que les autres parce qu'elles sont plus probables. La

croyance est une attente, une confiance basée sur l’expérience, sur ce qui arrive ordinairement sur ce qui a lieu

souvent. La croyance es le résultat de l'habitude. La croyance est l’anticipation de l’avenir en fonction du passé. Il

est donc parfaitement raisonnable de croire, sans quoi je ne pourrais ni vivre ni agir. On pourrait même même

soutenir que tout est croyance et que le savoir rationnel est la croyance la plus probable et donc la plus universelle.

Dans la science, on part de croyances, d'hypothèses non démontrées, on postule des principes. Dans la science

expérimentale, on exprime des hypothèses, des

...

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