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Qu'est-ce que le pouvoir ?

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Par   •  11 Février 2013  •  Dissertation  •  2 046 Mots (9 Pages)  •  851 Vues

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Qu'est ce que le pouvoir ?Pouvoir individuel

À l'échelle individuelle, avoir le pouvoir signifierait avoir la possibilité de faire. Le tout dans les limites imposées par la réalité. On ne peut pas, par exemple, s'envoler avec ses bras. Le pouvoir est limité du fait que nos corps et esprit sont conditionnés: par les lois de la physique, celles extérieures à notre être (la gravité, la pression atmosphérique, etc.) comme celles constitutives de celui-ci (la forme des bras, la matière de la peau, etc.: nous ne sommes pas des oiseaux).

Le pouvoir personnel, individuel, est limité par les lois de la physique et par notre condition humaine. Ainsi, en second lieu, que par l'interdépendance entre les êtres. Deux personnes ne peuvent produire des actions à la fois simultanées et incompatibles. La notion de pouvoir individuel entraine des paradoxes que l'on ne peut dépasser qu'en dépassant la notion d'ego. On parlera alors de l'intérêt général, ou intérêt collectif, d'éthique, de la société etc.

[modifier]Pouvoir politique

Le terme démocratie signifie étymologiquement « pouvoir du peuple ». La question de savoir qui détient le pouvoir (individu, classe sociale, groupe d'individus constitué de différentes manières, ensemble de la population), comment il l'a obtenu et comment il peut le perdre, détermine le niveau démocratique d'un régime politique - pouvant aller de la dictature à la démocratie directe.

Dans un système simple, le pouvoir ne peut être que rapport de forces (force morale ou force physique). Mais les sociétés humaines sont complexes, et il existe tout un réseau d'obligations réciproques qui lient les gens, et les obligent à (ou les empêchent de) se comporter d'une certaine façon quand ils sont placés dans certaines conditions, au risque, sinon, de tout perdre ou d'être emprisonné.

Il y a donc de nombreuses situations de pouvoir, et de multiples façons de classer l'exercice du pouvoir

par son mode d'action (moral, physique, etc.)

par sa cible (la personne, ses biens, ses relations, ses déplacements, ses communications, etc.)

par son canal (presse, parole directe, audio-visuel, etc.)

par son mode (conviction, contrainte, négociation, etc.)

par sa portée (proposition, ratification, veto, etc.)

etc.

[modifier]Découpage ternaire traditionnel du pouvoir politique

Traditionnellement, les sociétés humaines opèrent un découpage ternaire (correspondant à trois divinités primordiales formant trois faces d'une même totalité) :

le pouvoir législatif et judiciaire, celui du conseil des sages qui rappelle le passé, la norme, mais n'agit pas, ordre traditionnel

le pouvoir exécutif, celui du présent immédiat, celui du chef qui ordonne seul et agit lui-même si nécessaire,

le pouvoir narratif, celui du barde qui construit le futur, ce qui deviendra, ultérieurement, le passé, en observant l'enchaînement des événements, depuis leur origine jusqu'aux conséquences de l'(in)action de l'exécutif, en passant par la conformité (ou non) de cette action avec les procédures et propositions.

Plus récemment, cette conception fortement marquée par un sens religieux de la communauté a perdu de sa pertinence. En effet, cette conception renvoie implicitement à une métaphysique de la communauté comme autonome et préexistante, alors que la dissolution du religieux fait apparaître le lien circulaire entre pouvoir et force, droit, et entité politique.

[modifier]Analyse pragmatique des relations de pouvoir

Ainsi ont pu apparaître des analyses plus pragmatiques.

L'analyse structurelle s'est attachée à analyser la position des uns et des autres en termes de sensibilité au pouvoir (faible à forte, sur un axe de gauche à droite) et d'influence (faible à forte, sur un axe de bas en haut), ce qui conduit à voir

dans chaque domaine (la presse, l'argent, la loi, etc.)

une matrice statique à quatre positions typiques (décrite dans le sens des aiguilles d'une montre)

faible sensibilité + faible influence

faible sensibilité + forte influence

forte sensibilité + forte influence

forte sensibilité + faible influence

un réseau dynamique entre ces quatre positions, composé de six relations, correspondant à douze actions possibles (une action de chacune des quatre positions vers les trois autres)

Tout cela décrit un espace complexe, dans lequel chacun peut jouer certains « coups » selon sa position, qui modifie l'espace relationnel pour les autres acteurs.

[modifier]Division contemporaine des pouvoirs

L'intuition de Montesquieu est que l'évolution naturelle des systèmes politiques est de concentrer les pouvoirs et de simplifier les rapports, qui peuvent alors dégénérer en rapports de force. Et qu'il faut donc tout mettre en œuvre pour favoriser la séparation des pouvoirs.

On distingue différentes formes de pouvoir :

au sein du pouvoir politique :

Le pouvoir exécutif ou gouvernemental

Le pouvoir judiciaire

Le pouvoir législatif

L'expression quatrième pouvoir, née aux États-Unis, désigne les médias de masse (principalement la presse et la télé).

Enfin, certains considèrent qu'Internet, plus particulièrement les blogs, représentent un « cinquième pouvoir. » Ils jugent en effet que les blogs sont écrits par le peuple, contrairement aux médias professionnels.

[modifier]Voir aussi

Le pouvoir réglementaire

Le pouvoir spirituel

Le pouvoir disciplinaire

Le biopouvoir

Le pouvoir économique

Le

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