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Qu'est-ce que l'opinion ?

Analyse sectorielle : Qu'est-ce que l'opinion ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  723 Mots (3 Pages)  •  692 Vues

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QU'EST-CE QUE L'OPINION ?

A ) L'opinion au sens courant

Le mot opinion est un mot qui appartient à la langue courante où il a plusieurs sens comme c'est souvent le cas avec la langue courante (plurivocité).

Le sens le plus courant ?

Opinion : avis personnel au sujet de quelque chose, avis que l'on tient pour vrai, sans quoi il ne serait pas le notre. L'opinion, c'est un énoncé qui prétend être vrai.

Le mot opinion n'a pas le même sens dans l'expression : opinion politique. Une opinion politique, c'est une idée ou un avis qu'on partage avec d'autres et qui porte sur ce qu'on devrait faire en ce qui concerne la conduite des affaires publiques. Elle est un projet. C'est la raison pour laquelle les idées politiques ne peuvent pas être dites vraies ou fausses : l'idée d'un projet n'est ni vraie ni fausse, mais elle peut être bonne ou mauvaise, meilleur ou moins bonne qu'une autre. Ce qui permet de distinguer les opinions politiques les unes des autres, ce n'est pas le vrai et le faux. On peut les hiérarchiser en fonction de ce qui semble être le meilleur projet de transformation pour l'ensemble de la population donc aussi pour soi-même. Ce sens du mot opinion n'est pas concerné par les problèmes soulevés.

A s'en tenir là, à cette définition nominale, c'est-à-dire à cette définition du mot, celle qu'on peut trouver dans un dictionnaire, il est manifestement impossible de comprendre ce qui distingue un énoncé philosophique d'une opinion et de comprendre le mépris affiché par les philosophes pour l'opinion. Pourquoi ? Parce que dire qu'une opinion est un avis qui prétend être vrai, cela ne signifie pas du tout que cette prétention est toujours illégitime. Il est après tout possible, à s'en tenir à cette définition, que tout ou partie des opinions aient des prétentions légitimes. Or, par ailleurs, on ne voit pas ce qui pourrait justifier le mépris dans lequel les philosophes et les scientifiques tiennent l'opinion, si ce n'est précisément qu'elle est loin de dire vrai. Donc, d'un côté, il se pourrait que certains opinions soient vraies et de l'autre, on ne semble être en droit de les mépriser que si elles ne sont pas vraies et, puisque ce mépris est général, que si elles sont toutes fausses, en bloc.

Voilà une contradiction qui semble indiquer que la philosophie comme la science auraient du faire preuve de prudence et de retenue.

Seulement, il ne s'agit là que du sens nominal du mot, c'est une définition du mot et non de la chose correspondante. Or ce qui nous intéresse, c'est moins ce que signifie le mot que ce qu'est la chose elle-même qu'on nomme opinion. C'est pourquoi on ne peut en rester là : il faut passer du sens du mot à l'essence de la chose, c'est-à-dire passer à la fois du simple mot à la chose qu'il désigne et de la définition du sens du mot à la définition de la nature propre de la chose, de son essence, à la saisie de ses caractères propres, de ses déterminations propres.

Ce double mouvement

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