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Qu'est-ce qu'une grotte ?

Analyse sectorielle : Qu'est-ce qu'une grotte ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 323 Mots (6 Pages)  •  581 Vues

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1/Que représente la caverne?

Le monde sensible est notre prison. Imaginons, dit Platon, une caverne profonde et obscure ouverte d'un seul côté sur la lumière du jour. Face à la paroi interne, il y a des hommes. Prisonniers depuis leur enfance, enchaînés, ils ne peuvent regarder que devant eux, vers la paroi interne. Ils n'ont jamais pu porter leurs regards dans une autre direction. Jamais ils n'ont pu regarder derrière eux, où ils auraient pu voir un sentier étroit et escarpé qui monte vers la lumière du jour, et en travers duquel on a élevé un petit muret qui le barre. "Voici d'étranges prisonniers" s'écrie Glaucon, frère de Platon qui est dans la République l'interlocuteur de Socrate. "C'est à nous qu'il sont pareils" s'entend-il répondre. Les prisonniers nous ressemblent parce que les prisonniers c'est nous. Ils témoignent de la condition humaine et la caverne est le monde où nous vivons.

2/De quoi ses habitants sont-ils prisonniers?

Ils sont prisonniers des apparences, des illusions sur la réalité du réel. Derrière le muret, il faut imaginer des personnes, portant , comme des montreurs de marionnettes, des figurines d'hommes et d'animaux. Ces personnes parlent, elles représentent les sophistes, ces manipulateurs d'opinions. Or, comme les prisonniers ne peuvent tourner la tête, ils ne les voient pas. Mais, un feu brille dans la caverne, plus loin sur une hauteur. Les prisonniers voient donc projetés sur la paroi interne les ombres des figurines, leurs reflets. Et, comme d'une part, ils entendent les paroles renvoyées en écho par la paroi, que d'autre part, enchaînés, ils ne peuvent apercevoir les originaux, ils croient naturellement que ces reflets, ces ombres, sont les objets eux-mêmes. La leçon est claire: ils sont prisonniers de l'illusion due à leur ignorance. L'expérience sensible n'est faite que d'apparences fugitives et inconsistantes. La connaissance dont elle relève ne peut alors être qu'imparfaite et décevante. En effet, le propre de cette connaissance, c'est d'être sur le mode de l'illusion: les images sont prises pour les objets eux-mêmes. Ainsi, disons-nous communément des objets de l'expérience sensible que nous pouvons voir ou toucher qu'ils sont la réalité même. Nous ne sommes prisonniers de rien d'autre que de cette illusion.

3/Qui sont les personnes passant derrière le muret ?

Les Sophistes (cf. supra)

4/Pourquoi libère-t-on un prisonnier, qui le libère, et quelles sont les étapes de sa libération?

"Qu'on libère l'un d'entre eux": On ne sait ni pourquoi, ni qui est ce ON mystérieux qui entreprend de délier un prisonnier de ses chaînes, de le forcer à se retourner, de le contraindre à marcher vers le petit mur et regarder les objets dont il n'avait jusqu'alors aperçu que les ombres. Plusieurs hypothèses semblent recevables dans un 1er temps: un dieu, un homme (philosophe), une force intérieure. La suite nous éclaire mais aucune interprétation n'est à exclure a priori, même si l'on ne comprend pas pourquoi un dieu ou un philosophe choisiraient de ne libérer qu'un seul prisonnier. Néanmoins ce ON suivra notre captif jusqu'au bout, l'invitant à se dépasser constamment. Dès lors il semble légitime de penser qu'il s'agit d'une force intérieure qui ne se connaît pas encore comme telle. C'est bien le prisonnier lui-même qui se libère, mais il n'est pas encore une conscience, un JE. La sortie de la caverne c'est l'apprentissage des savoirs, l'accouchement des 1ers jugements personnels, c'est-à-dire le passage du "ON" au "JE PENSE" (cf. l'injonction de l'Oracle de Delphes à Socrate: "Connais-toi toi-même").

Les étapes de la libération:

1- La conversion: la 1ère étape vers la vraie connaissance consiste en une conversion du regard; il faut se détourner du sensible pour contempler les vraies réalités. Il faut donc inverser l'axe qui nous lie au réel, ne plus lui accorder une confiance aveugle. En effet, la sortie de la caverne de l'opinion est un véritable arrachement. Elle suppose une conversion douloureuse de tout notre être, un renoncement au monde, une ascèse. Éblouissement,

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