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Qu'est-ce Que Parler Veut Dire ?

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Par   •  10 Décembre 2014  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  2 617 Vues

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Qu’est-ce que parler veut dire ?

« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. » - Boileau. Heidegger dit que « la parole est ce par quoi un homme est un homme », donc qu’est-ce que veux dire parler ? Par conséquent même si tout cela parait familier on peut tout encore s’étonner de ce fait si banal : Qu’est-ce dont parler veut dire ? Nous nous demanderons tout d’abord ce que veut dire parler. Pour nous demander ensuite ce que parler permet de dire par rapport à nos capacités, par rapport au de de se dire « moi » et enfin la vérité par rapport au fait d’agir. Il nous restera à réfléchir à la place de l’autre dans la parole et à l’implication morale que cela entraine. Le langage semble ne pas toujours être fidèle à ce que l’on veut exprimer. Si le langage n’est qu’un instrument au service de la pensée, ou qu’une pensée serait plus riche ou plus haute que le langage lui-même, que serait une pensée sans langage.

Parler a plusieurs significations, en effet la première signifie que l’homme n’est pas un automate, ou bien que ‘je’ ne suis pas un animal. C’est-à-dire que les paroles sont à propos, comme le dit Descartes : « il faut que les paroles soient à propos », il dit donc que les paroles, ou autres signes doivent être approprié à la situation (Si on demande « qu’à tu fais aujourd’hui ? » qu’on ne réponde pas « oui et toi ? »). Le perroquet est l’exemple type d’un animal qui parle, seulement il ne s’agit que d’un automatisme, il ne pense pas ce qu’il dit c’est-à-dire qu’il ne parle pas avec l’idée de la vérité qu’il dit.

Parler veut aussi que l’homme pense au concept de vérité, tout comme Helen Keller qui passe de l’animalité à l’humanité grâce au langage. Helen, sourde, muette et aveugle sort de l’humanité le jour où elle comprend que tel mouvement des doigts renvoie à l’idée d’eau et on à l’eau matérielle qu’elle peut sentir. Pour en revenir à Descartes, celui-ci dit que la parole ne doit se rapporter en aucun cas à une passion, donc à un sentiment. Tout comme un crie, exprimer un sentiment n’est pas penser ; l’animal crie mais ne dis pas pour étant vrai qu’il a mal. Il y a donc une intelligence humaine qui fait la différence entre SIGNE et SIGNAL, contrairement au signal, le signe permet de mettre en relation une chose matérielle à une idée abstraite. Il est important de savoir que Ferdinand de Saussure est le fondateur de la linguistique, et parle de signifiant (matériel) et signifier (abstrait). Dire un mot, c’est donc avoir fait un travail d’abstraction, c’est-à-dire que dès qu’il parle, l’homme quitte le concret pour s’élever à l’intelligence (l’intelligence est ce qui permet de faire la liaison entre abstrait et concret). Un concept nous met en relation avec des individus concrets, tandis qu’une idée ne nous met pas en relation avec une réalité individuelle concrète comme par exemple l’idée d’état, ou de liberté ne renvoie à rien.

La définition du mot parler ne suffit pas pour décrire la complexité de cet acte. Il ne faut pas oublier que parler est un mode de communication qui engage à comprendre s’il a des limites, des pouvoirs ou d’autre ‘talents’.

Or, il faut aussi savoir ce que veut dire ‘parler’. Le fait de parler correspond à une certaine liberté sans limite. Il suffit de penser au phonème et aux monèmes. Seulement Bergson expose comment le langage accentue l’écart entre la réalité du monde et la représentation que nous nous en faisons, c’est-à-dire que pour lui le langage ne fait, indique-t-il, qu’accentuer un problème préexistant. Bergson pense donc que la parole a des limites, l’écart entre le monde et la représentation que l’homme se fait, correspond exactement au problème de la subjectivité, c’est une simplification par la conscience qui favorise la satisfaction de nos besoins (comme par exemple manger, boire, ou dormir), autrement dit, que cette simplification constitue un atout pour la survie. Dans « Le rire » de Bergson, l’auteur pense la conscience perçoit les choses mais que tout cela se trouve aggravée par le langage. C’est-à-dire qu’un nom commun désigne les propriétés que partagent plusieurs choses. Le mot « serpent » fait penser à un être visqueux, long avec une mangue fourchue, cependant ce mot n’informe en aucun cas sa couleur, son âge… Bergson invite l’homme a une subtile à la découverte d’un monde, d’un moi et d’un langage plus authentiques. Contrairement à Bergson, Hegel, lui dit que nous pensons dans les mots. Il est en effet d’après lui absurde de vouloir penser sans les mots et de considérer ceux-ci comme quelque chose qui gêne la pensée ; donc la vraie pensée ne se réalise que par et dans les mots. Ainsi « le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie » (- Hegel). Attention, Hegel ne nie pas l'existence d'une pensée qui ne se dit pas, mais il soutient qu'elle n'est qu'une pensée qui se cherche et non encore une pensée en acte.

Il est impossible

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