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Qu'attendons Nous De La Technique

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Par   •  9 Avril 2014  •  1 171 Mots (5 Pages)  •  1 774 Vues

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Attendre c’est attendre un événement, j’attends un événement heureux (une naissance, un anniversaire, un mariage, etc.). Attendre suppose de l’impatience, on voudrait que le moment attendu arrive plus vite (même si celui-ci peut être douloureux, comme la publication des résultats à un examen). Attendre, c’est aussi désirer que le temps passe plus vite, qu’il s’accélère même si cela n’est pas possible. Attendre suppose aussi une passivité ; lorsque l’on doit attendre c’est qu’il n’y a plus rien à faire. Mais attendre c’est aussi attendre qch de qn, c’est alors espérer que la personne honore sa promesse de changement. Ce que j’attends de cette personne, c’est qu’il change de comportement, etc. Il y a alors dans cette forme d’attente un espoir. Là encore on retrouve l’idée de passivité mais il y a en plus l’idée que nos espoirs finiront peut-être par se réaliser. Dans cette forme d’attente, il y a l’idée que l’avenir sera meilleur et qu’il le sera sans que nous y ayons contribué.

Attendre qch de qn suppose que l’on ait identifié les problèmes que la personne devra surmonter. Se poser la question, c’est aussi marquer un temps d’arrêt et interroger notre réalité.

Qu’attendons-nous de la technique ? pourrait s’entendre qu’attendons-nous des techniques ?

1/ Quelles techniques voulons-nous ? quel avenir des techniques espérons-nous ? quelles techniques du futur espérons-nous ? de se déplacer encore plus vite, de communiquer encore plus facilement, de produire encore plus d’objets et plus vite, de mourir encore plus vieux, qu’il n’y ait plus de maladies, qu’on aille encore plus loin dans l’espace… on désire une accélération technique, une augmentation des distances, des vies. Notre représentation ne peut être ici que quantitative, on augmente ou on réduit. Il n’existe alors que des différences de degré. Cela vient-il d’un manque d’imagination ?

On ne se représente pas, en tout cas immédiatement, des différences de nature, des changements dans les qualités.

2/ Qu’attendons-nous de la technique peut s’entendre aussi au fond quel est la nature de nos rapports aux techniques ; est-ce que nous les avons vraiment pensé, est-ce que nous avons bien réfléchi à ce que nous attendons d’elles parce que pour l’instant les leçons de son existence n’ont pas encore été tirées. En effet, si les techniques ont pour but de libérer l’homme du travail, les hommes continuent de vouloir et de devoir travailler beaucoup même si une partie de la population se trouve au chômage. « …au fond, au bout du compte, qu’attendons-nous d’elle sinon… » d’ailleurs la formulation est l’indice d’un manque de réflexion sur le sens, le mode d’existence, des objets techniques ; on parle des technologies, d’inventions réelles mais aussi et beaucoup de gadgets qui n’ont pas de véritable intérêt ; on s’étonne de telle ou telle prouesse, notre attention porte principalement sur des objets lointains, des possibilités qui ne sont pas ceux de notre quotidien. Eux au contraire sont ignorés, rendu invisible par leur usage. On ne se demande pas ce que les objets qui nous entourent implique, et plus largement on ne s’interroge pas sur la réalité de la technique.

Des réalités contradictoires conduisent à cette question un peu agacée : la place du travail dans nos vies et la représentation du temps dans nos existences. Le travail apparaît comme une valeur incontournable alors que les métiers dans lesquels l’individu peut s’accomplir constituent un faible pourcentage des emplois sur le marché du travail. Les machines sont fabriquées pour remplacer les hommes dans leurs activités non humanisantes. Or face au chômage, on

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