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Peut-on Se Mettre A La Place De L'autre

Note de Recherches : Peut-on Se Mettre A La Place De L'autre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2013  •  2 099 Mots (9 Pages)  •  1 441 Vues

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Peut : pouvoir : 1-possibilité, 2-légitimité, 3-puissance, force. -> Questions : Ai-je la possibilité, la capacité de changer de peau, me mettre à la place de l’autre ? Mais n’est-ce pas légitime moralement et socialement de tenter de comprendre cet autre ? Autrui n’a-t-il pas une puissance, un pouvoir de construction sur moi ?

On : Pronom impersonnel, intéressant dans le sujet : qui est ce on ? nous sommes certes différents et nos subjectivités sont étrangères les unes aux autres mais nous pouvons nous unifier dans un concept collectif, global. Le on c’est l’homme en général, en tant qu’espèce. Donc une signification, des caractéristiques communes, du semblable, du même qui nous rassemble-> on suppose donc qu’il y a des ponts entre les subjectivités, entre moi et cet autre qui me ressemble, qui est un autre moi-même.

Se mettre : Se placer dans un endroit donné, se transposer, transformer- se mettre une autre peau- faire une action de transmutation. Se mettre dans la peau de l’autre. Se déplacer hors de sa subjectivité pour se transporter dans l’objectivité, dans ce qui n’est pas moi mais qui est autre, différent, étranger. Est- ce possible ? Est-ce légitime ?

A la place de : être bien ou mal placé pour comprendre l’autre. Changer d’espace, de lieu, prendre celle de l’autre (suppose de penser comme lui, avec son histoire, son vécu, ses critères) Ai-je la possibilité de m’arracher de ma place, de la situation intime et de ma subjectivité pour me projeter dans l’autre ? suis-je bien placé pour comprendre l’autre ? n’est ce pas ma place d’homme, ma condition que de m’identifier à l’autre. Est-il le même ou l’autre de moi et dans ce cas suis-je ou non bien placé pour le comprendre ?

L’autre : Le différent, le distinct, ce qui n’est pas moi et donc radicalement étranger, étrange. L’autre c’est ce avec quoi je n’ai pas de prise familière, ce qui n’est pas moi. Mais l’autre n’est-il pas un alter ego ? un autre moi avec qui je partage des fonctionnements, des préoccupations, que je peux ou qui peut me remplacer ? La coexistence nécessaire avec autre qui est différent, c’est à dire non identique mais qui est mon semblable, avec qui je partage un monde, une société, une condition.

(10 min) Problématique : Ou bien je suis dans l’impossibilité de me mettre dans la peau de l’autre, je n’en suis pas capable car englué dans ma subjectivité et radicalement étranger à ce qui n’est pas moi ou bien il y a une légitimité morale et sociale à comprendre l’autre en tant qu’il est mon semblable et que je partage son monde, ce on qui nous réunit et nous construit réciproquement les uns par rapport aux autres?

Axes du plan :

Et en effet, l’essence de ma subjectivité, située en elle-même n’est-elle pas incompatible avec la capacité de me transposer dans ce qui n’est pas moi, ce qui est extérieur et fondamentalement étranger ?

Mais toutefois, n’y a t’il pas une légitimité morale et une nécessité sociale à donner un sens au comportement de l’autre et à me décentrer de mon égo pour assurer le vivre ensemble avec mes semblables ?

Dés lors, puisque nous sommes jetés dans un monde parmi ces autres qui nous ressemblent, l’intersubjectivité n’a t’elle pas un pouvoir puissant, la force de me mettre à ma place ?

Partie I : Incapacité de la conscience à s’arracher d’elle-même pour se transposer dans l’autre : (Les éléments connus des élèves sont suffisants pour construire la première partie.)

Essence de la conscience : subjective, à sa place, seul lucarne sur le monde, je me découvre comme radicalement étranger, dans ma distinction absolue avec ce qui n’est pas moi. (ex : le cogito de Descartes).

Les autres sont distincts de moi, ils font partie du monde objectif, sont extérieurs, ils peuvent être l’objet d’hallucinations (ex : des ressorts sous des chapeaux).

Je me trouve en me distinguant : englué dans ma subjectivité, dans mon vécu mon histoire, je ne peux me transposer dans l’autre, me mettre dans sa peau puisqu’il est radicalement autre ; extérieur, c’est un autre point de vue sur le monde auquel je suis fondamentalement étranger.

Incapacité de changer de forme, de me transmuter dans une altérité. Sinon un risque : la perte de soi, la dissolution de la subjectivité dans l’objectivité, dans l’altérité, dans l’inessentialité. (ex : la fascination, je veux me perdre dans l’autre, perdre ma peau ; muer dans l’autre mais je m’oublie et me perd moi-même, je ne suis alors plus moi-même mais je deviens cet autre, je ne me mets donc pas à la place de l’autre, je suis cet autre, en somme je ne suis plus : ex : figure de la lutte à mort - Hegel).

Ccl1 : L’essence de la subjectivité n’a pas la possibilité ici la capacité de s’arracher d’elle-même pour s’habiller de la peau de l’autre. Si elle y parvient, c’est une possibilité quasi pathologique, car la condition pour se mettre à la place de l’autre, c’est de s’oublier soi. Impasse : je ne peux ontologiquement me mettre à la place de l’autre sans ne plus être.

Transition : Toutefois, si je ne peux me mettre à la place de l’autre, entendu comme un changement ontologique de forme, de peau, n’y a t‘il pas une possibilité légitime à tenter de se mettre à la place de l’autre, c'est-à-dire de le comprendre ? en effet, bien que conscience individuelle je suis toujours déjà jeté dans un monde parmi les autres, n’est-ce pas un devoir une nécessité que de jeter un pont entre soi et l’autre pour construire le vivre-ensemble ?

II : Une légitimité morale et une nécessité sociale de se mettre à la place de l’autre.

Un paradoxe : une conscience monadique, individuelle et engluée à l’intérieur d’elle-même mais toujours déjà jetée dans un monde, elle n’’est pas isolée mais entourée des autres. Le autres m’entourent, me jugent. Dans les conditions concrètes de l’existence, j’entretiens des relations permanentes avec l’autre (familiales, amoureuses, amicales, professionnelles, sociales...) l’autre n’est donc pas radicalement absurde pour moi, mon rapport à lui ne réside pas dans une impossibilité irréductible.

Le découverte du je ne marque pas l’impossibilité de la rencontre de l’autre (au contraire), il m’assure de moi-même et dans le même temps de la présence, de l’existence de l’autre en tant qu’il me ressemble (cf. : texte de Sartre étudié en classe : « par le je pense […] ;

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