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Oeuvre d'art

Étude de cas : Oeuvre d'art. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2015  •  Étude de cas  •  622 Mots (3 Pages)  •  487 Vues

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Introduction

Des grecs jusqu'au XVIIIe siècle, la tâche de l'artiste a été conçue comme une tâche d'imitation. Ainsi lit-on dans le " Discours préliminaire " de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert une classification des savoir humains selon laquelle " [les arts] qui se proposent l'imitation de la Nature ont été appelés Beaux-arts ". Cette conception de l'art est donc bâtie sur le concept de représentation. Sur quoi fonder cette représentation?

Rappelons deux hypothèses connues:

1 - L'être n'est pas l'apparaître: hypothèse platonicienne.

2 - Ce qui est connu immédiatement n'est que l'apparaître du réel. Pour atteindre le réel, il faut dépasser l'apparaître des choses, entrer dans la science.

Une oeuvre d'art appartient au monde immédiat de l'apparaître: elle est saisie par les sens et la sensibilité.

1) L’art comme imitation

Pour Platon, le travail de l’artisan consiste à copier ou imiter l’Idée, éternelle, immuable, d’une chose. L’artiste procède également par imitation mais ce qu’il copie c’est la chose sensible, c’est-à-dire une reproduction déjà imparfaite de l’Idée. Au lieu de se rapprocher de la vérité, il augmente la distance qui le sépare d’elle.

2) Le jugement de goût

Pour Kant, l’art relève du jugement réfléchissant s’opposant au jugement déterminant. Ce dernier est mis en oeuvre dans le discours scientifique et consiste à appliquer des concepts (universels) a priori à des objets singuliers. Le jugement réfléchissant (ex : « c’est beau ») ne peut au contraire présupposer l’universalité. Le beau est désintéressé (l’utilité et l’agréable n’y prennent pas part) ; il plaît universellement sans concept (universalité subjective) ; enfin, c’est une finalité sans fin (il témoigne d’un ordre, d’un plan, mais ne vise rien au-delà de lui-même)

3) La science de l’art

Hegel reproche à Kant d’avoir conservé un point de vue subjectif sur l’art. Or, une science de l’art est possible dans la mesure où l’art est une production de l’esprit (Geist), celui-ci n’étant pas individuel à la différence de la conscience. La science de l’art est historique, car l’idée de l’art se déploie elle-même dans l’histoire jusqu’à l’époque moderne qui signe la fin de l’art.

4) Les puissances de l’imagination

Delacroix et Baudelaire affirme le primat de l’imagination (constructive) dans l’art. Le sujet premier de l’art ce n’est pas la nature mais l’artiste lui-même, le fond de son âme, ses émotions, etc. Alain critique cette conception en posant que l’imagination est une illusion et que rien d’autre n’est donné, dans le psychisme humain, qu’un désordre des émotions. L’art est l’extériorisation, le geste de mise en ordre et de discipline de ces passions.

5) L’artiste comme oeuvre d’art

Pour Nietzsche, les catégories esthétiques sont des catégories métaphysiques.

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