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L’état de nature chez Hobbes

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Par   •  30 Mars 2015  •  1 445 Mots (6 Pages)  •  1 386 Vues

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L’état de nature chez Hobbes

Thomas Hobbes, fils d’un ecclésiastique protestant, est un philosophe anglais est né en 1588 en Angleterre et mort en 1679. Il est l’un des fondateurs de la philosophie politique moderne. Ses œuvres principales sont De Cive (1642) et le Léviathan(1651). Pour comprendre les écrits de Hobbes, il est nécessaire de dire qu’il eut une vie placée sous le signe de la guerre. Les guerres de religion en France et les guerres civiles en Angleterre l’amenèrent à développer une philosophie où il considère que seul l’absolutisme de l’État, à qui les hommes confient par contrat le soin de les gouverner, peut maintenir le droit et garantir la paix. Il refuse donc le pouvoir de droit divin. Il défend une philosophie matérialiste, la morale despotique et le despotisme politique. Il reprend la célèbre formule de Plaute, «L'homme est un loup pour l'homme». En effet, pour lui, à l’état de nature les hommes sont des dangers les uns pour les autres et pour eux-même. Pour éviter une destruction totale de l’espèce humaine, il faut s'en remettre à un prince détenteur de tous les pouvoirs, puisque seule sa présence leur garantit la vie.

Publié en 1651, le Léviathan, de tous les ouvrages de Hobbes, est sans conteste celui qui a le plus d'influence. Le titre est emprunté à la Bible, dans laquelle le Léviathan est un monstre aquatique, il symbolise chez Hobbes l’État. Hobbes développe dans cette œuvre les principes de la politique. Son originalité tient au fait de fonder le pouvoir absolu du souverain non sur un droit divin, mais sur un contrat social. L'homme n'est présenté comme pour n'ayant d'autres souci que la conservation de son espèce. Pour l'assurer, il lutte avec ses congénères, la force fait droit.

Il s'agit donc d'analyser quels sont les principales causes et composantes de cet état de nature.

Dans un premier temps, la nature de l'homme que l'on peut qualifier de mauvaise, engendre cet état de nature (I) puis que cet état de nature ou «l'homme est un loup pour l'homme» ne peut que conduire vers un contrat sociale.(II)

I] L’état de nature engendré par la mauvaise nature de l'Homme

1) L'homme n'est pas un animal politique

On remarque chez Hobbes une opposition ferme à la thèse aristotélicienne selon laquelle l'Homme est un animal politique, c'est à dire qu'il est naturellement sociable et donc que la cité n'est pas un état contre-nature. Hobbes affirme que l’homme est essentiellement un être égoïste. L’anthropologie hobbesienne dépeint en effet l’homme comme un être mû par l’amour de soi, par l’amour de sa propre conversation, qui, comme Hobbes l’écrit dans le chapitre 11 du Léviathan, est animé « d’un désir inquiet d’acquérir puissance après puissance ». L’homme est obsédé par la satisfaction de ses propres désirs, et la satisfaction de cet intérêt particulier ne saurait conduire à l’intérêt général. Ce qui empêche en revanche les sociétés humaines d’être réglées par le seul intérêt particulier, c’est que chez l’homme, cet intérêt est tout simplement antinomique avec l’intérêt général. En effet, ce que veut tout homme, c’est être « au-dessus du sort commun ». Dès lors, il y a nécessairement contradiction entre l’intérêt de la société et l’intérêt de chaque homme, puisqu’il y a comme un conflit d’intérêt : l’homme ne peut vouloir l’avantage de la société puisqu’il veut être au-dessus de celle-ci.

2) La conservation de soi par n'importe quel moyen

C'est aussi sur la notion de bonheur qu' Hobbes présente une pensée qui s'oppose à celle d'Aristote. Pour ce dernier, l'homme atteint le bonheur, "le bien suprême" dans un mode de vie relationnel et vertueux, il s'agit de devenir vertueux en accomplissant les bonnes "habitus". En revanche, pour Hobbes le bonheur ne se trouve pas une fois les désirs accomplis, mais au contraire avant que l’on ait obtenu ce que l’on désire. Le bonheur se trouverait donc dans la quête même de nos désirs. Le désir apparaît chez Hobbes comme une passion «vitale»: «nul ne peut vivre […] si ses passions touchent à leur fin».

Il démontre que tout corps animal est animé par la passion qu’est le désir et que c’est en cela que consiste ce qu'il appelle la «félicité», c'est à dire le bonheur suprême.

Plus précisément à propos de

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