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La liberté est-elle menacée par l'égalité ?

Dissertation : La liberté est-elle menacée par l'égalité ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2021  •  Dissertation  •  1 738 Mots (7 Pages)  •  799 Vues

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Sujet 1 : La liberté est-elle menacée par l’égalité ? Comme le deuxième sujet, celui-ci pose de la question de l’articulation de deux concepts importants : celui de liberté et celui d’égalité. En principe l’égalité est envisagée comme une notion positive. Favoriser l’égalité semble être de nature à favoriser la justice et la liberté ? Mais est-ce toujours le cas ? Il y a une logique que l’on appelle l’égalitarisme qui est une dérive de l’égalité. La question est de savoir à quelle condition l’égalité favorise la justice. Car qui peut se prétendre libre lorsqu’il subit l’injustice ? Le propre de la justice n’est-elle pas précisément de pouvoir nous priver aussi de notre liberté ? Mais ce sujet nous pose d’autres questions : à partir de quel point la trop grande prise en compte de l’égalité nuit-elle à la liberté ? Quelle est la limite à partir de laquelle l’égalité devient un frein à la liberté ? Cette question -et celles qui lui sont périphériques - est importante d’autant qu’un mot fort constitue la jonction entre la liberté et l’égalité c’est celui de « menace ». Menacer un être c’est risquer de le réduire, de le détruire même. . Dans certains cas l’égalité peut nuire à la liberté mais quand et pourquoi ? Telle est notre interrogation. Pour répondre à cette question, il fallait sans doute introduire une distinction entre égalité et identité. Nous sommes tous égaux mais nous ne sommes tous identiques. Nous avons tous le droit d’être reconnus dans notre différence et l’injustice c’est précisément le fait de traiter tout le monde de la même manière. Pourtant l’injustice c’est aussi le privilège indu, l’excès de biens accordé à certains au détriment du plus grand nombre. Rousseau l’a bien montré dans le Contrat social, lorsqu’il rappelle par exemple que le droit du plus fort n’est jamais du droit mais de la force. De même Sieyès, lorsqu’à la veille de la Révolution, il critique les privilèges qui peuvent tuer une nation car certains ont tout alors que d’autres non rien.

Dans ce cas c’est l’ignorance de l’égalité, du fait que chacun de nous sommes « frères » humains comme le dira plus tard Albert Cohen qui fait que certains sont plus égaux que d’autres et d’autres plus aliénés que certains. Il est difficile d’être libre si certaines personnes autour de nous cumulent tout : pouvoir, richesse, savoir, connaissances, relations. L’homme est ainsi fait qu’il peut avoir tendance à abuser de sa position et en abusant il peut priver l’autre de sa liberté et donc de son droit à la différence. L’ignorance d’une certaine égalité des hommes qui serait ici prise en compte de leur égale humanité conduit parfois à la perte de toute liberté. En effet, la liberté ce n’est pas la liberté de quelques uns et la prison pour les autres. La liberté c’Est-ce qui permet à chacun de vivre sa différence or comment la vivre lorsque l’égoïsme outrancier de certains privent quelques autres du minima ? La liberté se construit donc par certains côtés par une certaine prise en compte de l’égalité, entendue ici comme égalité de notre condition d’hommes, égalité de chacun d’entre nous devant notre droit à voir reconnu notre différence. Mais l’égalité ne doit pas être le dernier mot de tout discours. C’est peut-être le deuxième point qu’il fallait traiter, il est des cas où au nom de l’égalité, certains deviennent injustes et privent les autres de leur liberté - entendue ici au sens où ils emprisonnent autrui où ils l’enferment dans des privilèges - ceux là s’appellent égalitaristes. Ils font passer l’égalité au-dessus de tout mais ils oublient que celle-ci n’est pas la seule valeur pour construire le droit et la liberté. Etre juste c’est aussi savoir tenir compte des différences et du mérite de chacun. Etre juste c’est donner à chacun ce qui lui revient et nul ne peut vivre libre s’il ne lui est pas donné ce qui lui revient ou si on refuse de le lui donner malgré ses efforts et ses mérites, sous prétexte simplement que tout le monde peut tout avoir, n’importe comment. La liberté ce n’est pas la licence car la licence c’est faire tout ce que je veux mais aussi faire donc n’importe quoi. Or être libre ce n’est pas faire n’importe quoi c’est faire advenir la Liberté. Mais quelle est-elle ? Platon le remarque dans les tous premiers livres de la République. La démocratie meurt parfois au nom du fait que tout le monde s’estime avoir tous les droits. A ce moment là le goût de l’effort se perd et avec lui le sens de la valeur humaine. Certains hommes, certaines femmes valent plus que d’autres et être juste c’est accepter de tenir compte de leur valeur. C’est au contraire nuire à sa liberté de jugement que de vouloir que tout le monde soit identique et égal en ce sens, que tout un chacun soit un modèle en tous points. Les hommes ont leurs petits défauts et - par exemple on ne juge peut-être pas seulement la valeur d’un homme politique aux seuls petits écarts qu’il peut commettre - être juste et libre dans son jugement n’Est-ce pas d’abord se demander si cet homme est un excellent politique,

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