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La liberté de l’homme se reconnaît -elle à la capacité qu’il a de s’opposer ?

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Par   •  1 Avril 2020  •  Dissertation  •  4 438 Mots (18 Pages)  •  521 Vues

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Depuis que la philosophie existe, la notion de liberté n’a cessé d’être définie par de nombreux philosophes, cela s’explique sans doute par le fait qu’elle est un des fondements essentiels de nombreuses républiques et un droit qui devrait être acquis pour n’importe quel homme.

Mais malheureusement, il y a encore trop d’exemple de pays qui prouvent que la liberté n’est pas systématiquement induite à l’homme. La situation actuelle de l’Arabie Saoudite est plus que préoccupante en matière de liberté et de droits de l’homme. Couramment, la liberté est souvent définie comme le pouvoir de faire ou de s’abstenir de faire une action conformément à nos choix, c’est-à-dire, le pouvoir de faire quelque chose quand on a choisi de le faire. On note que ce choix doit pouvoir se réaliser sans contrainte, sans menace. Cela peut donc nous amener à nous poser la question suivante, « Si l’homme s’oppose, peut-on considérer qu’il est libre ? ». Face à cette problématique, nous pouvons nous questionner sur le terme d’opposition. L’opposition est une situation dans laquelle il y a contradiction avec quelque chose, ce qui ne semble pas conforme. Cette opposition peut prendre deux formes, elle peut être systématique, et irraisonnée ou au contraire être réfléchie et basée sur de vraies raisons. Ainsi pour répondre à cette problématique, nous nous intéresserons au fait que l’homme ne peut pas être libre en s’opposant de façon systématique sans forcément connaître toutes les possibilités qui s’offrent à lui. Puis dans un second temps, nous montrerons que si notre opposition est la conséquence d’un raisonnement, alors nous pouvons considérer que l’homme est libre. Enfin, nous mettrons en lumière avec la thèse de Freud sur l’inconscient que nous sommes doter d’un inconscient, qui explique parfois certains de nos choix et qui remet donc notre liberté en question.

Si l’homme s’oppose systématiquement de façon irrationnelle, il semble difficile d’envisager que l’homme soit libre. Un choix irrationnel signifie un choix fait au dépend de la raison. C’est un choix établi sans l’évaluation des conséquences de ce choix, c’est le fait de ne pas essayer de comprendre pourquoi nous sommes amenés à faire ce choix, le fait de ne pas prendre en compte les sentiments qui nous traversent.

Finalement, un choix irrationnel semble être un choix trop spontané. Malheureusement l’irrationalité mène parfois à des comportements et à des actions déraisonnables. Pour illustrer ceci, il nous suffit de prendre l’exemple de la discussion entre Calliclès et Platon. En effet d’après Calliclès, la véritable liberté est d’obtenir le pouvoir afin de satisfaire toutes ses passions. Pour se faire, il propose de mettre tous les autres hommes au service d’un tyran, sa personne. Pour lui, le devoir moral est une convention qui cherche à protéger les faibles des forts, et à retourner le rapport des forces naturelles. Le devoir moral n’a donc à ses yeux aucune légitimité. Toutefois, si sa théorie lui semble être parfaite, Calliclès n’a pas pensé à tout. En réponse à cette théorie, Platon affirme qu’un tel idéal ne peut se réaliser que pour un seul homme et non pas pour une société entière et que même si cet idéal apparaissait, il ne pourrait pas satisfaire cet homme car celui-ci ne sera pas respecté et n’aurait aucune crédibilité auprès de son peuple. En somme, “la liberté en société ne peut résider que dans une limitation de la liberté de chacun et par conséquent des droits de chacun”. Cela nous montre donc que même le plus puissant des tyrans, n’est pas libre puisque de nombreux obstacles se dressent sur son chemin et ainsi l’empêche de jouir de ses principales libertés. Ainsi, ce n’est pas en satisfaisant son propre idéal et en pensant qu’à sa propre petite personne que nous sommes plus libres. Cela nous même donc à dire que les personnes qui pense être libre en satisfaisant leur propre idéal se trompe puisque leurs choix n’est finalement pas rationnel. De plus, le fait de vouloir satisfaire son idéal au dépend de l’intérêt commun, est en soit, une forme d’opposition. D’ailleurs l’opposition peut être considérée comme systématique, car toute la politique mis en vigueur auparavant ne pouvait pas convenir à celui qui revendique de satisfaire son idéal. En effet, la politique mis en place étant en faveur de l’intérêt de commun, cela s’oppose donc forcément à la politique d’un tyran. En sommes, nous pouvons déduire de cet exemple qu’il n’est d’abord pas toujours facile de se représenter toutes les conséquences liées à notre action et qu’une opposition systématique et non rationnelle n’admet pas la liberté.

D’une façon plus générale, si les conséquences de nos choix et nos actes sont difficile à concevoir, l’homme rencontre également des difficultés pour se représenter toutes les possibilités des choix qui se présentent à lui. En effet, pour qu’un homme puisse choisir librement, il faudrait qu’il puisse avoir le choix entre toutes les possibilités. Cependant, il n’est pas toujours possible de se représenter les différentes possibilités d’actions et de comportements. Cela indique ainsi, que plus un individu est capable de se représenter le nombre de possibilité d’action qu’il a en face de lui, et plus cet individu peut être considéré comme un individu libre. Au contraire plus sa liberté de choix se restreint à une limite d’un seul choix, et ainsi plus il sera tenté de s’opposer frontalement à cette unique possibilité. Nous pouvons donc penser que cet individu puisse subir une forme de déterminisme. Rappelons que le déterminisme est une doctrine selon laquelle tous les évènements en particulier les actions humaines, sont liés et déterminés par la chaine des évènements

antérieurs naturelles. On en déduit que sans connaitre ces évènements, il est difficile de changer son destin. D’ailleurs Spinoza dit « les hommes se croient libre parce qu’ils sont conscients de leurs actions et de leurs choix mais en réalité ils ignorent les causes par lesquelles ils sont déterminés ». Pour illustrer cette situation, nous pouvons prendre l’exemple d’un enfant qui grandi dans une famille venant d’un milieu social inférieur, c’est-à-dire sans étude et qui ainsi ne porte pas une grande importance aux études, cet enfant n’aura pas conscience de l’importance et des possibilités que peuvent offrir l’école. Ainsi, s’il ne rencontre personne qu’il lui explique ceci, tous ses choix seront déterminés selon le niveau d’éducation de sa famille. Cet individu risque d’adhérer toujours au modèle de comportement qui lui est proposé

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