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La Culture dénature-t-elle L'homme

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Par   •  16 Octobre 2013  •  1 512 Mots (7 Pages)  •  1 324 Vues

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La culture dénature-t-elle l’homme ?

La conscience est propre à chacun des hommes. Elle se modèle suivant la mémoire de l’homme par les expériences auxquelles il a été confronté. Cette conscience constitue en fait l’identité de l’homme. Pour Sartre la nature de l’homme c’est qu’il est un être libre avec une conscience. Ainsi tous les hommes sont libres mais chacun à son identité. Si la culture, parce qu’elle repose sur la connaissance et donc modifie la perception qu’à l’homme de lui-même, d’autrui et du monde, modelant ainsi sa mémoire et sa conscience donc son identité, alors dans quelle mesure la culture supprimerait la liberté de l’homme ? En d’autres termes, comment la culture aliène la liberté de l’homme, et ainsi dénature l’homme lui-même ? Nous verrons que la nature de l’homme prend son sens par la culture puis nous montrerons que la culture est nécessaire pour sortir l’homme d’un déterminisme et lui permettre d »’accéder à la liberté.

Si l’on s’accorde sur le fait que la nature de l’homme est sa liberté, alors à première vue il apparait que la nature de l’homme s’accomplit par la culture qui le distingue d’une condition animale. La liberté pour l’homme n’est pas de faire ce qui lui plaît mais c’est faire ce qu’il veut. Pour saisir l’enjeu du « vouloir », l’homme doit disposer d’une raison afin de comprendre l’intérêt qu’il a à maitriser sa sphère instinctive et ses désirs. En effet ses pulsions aliènent sa nature car elles entravent sa liberté ; l’homme guidé par ses pulsions n’agirait que par actes reflexes sans véritable conscience. On comprend alors la nécessité pour l’homme de développer sa conscience qui l’aiderait à agir non plus sous ses désirs et pulsion mais sous des décisions volontaires qui vont dans le sens de son bien propre. C’est donc là que la culture intervient.

Par la culture l’homme accède à la connaissance. Il parvient alors à utiliser son intellect pour décider au mieux ce qui va dans le sens de son intérêt personnel. En effet, c’est parce que l’homme prend connaissance d’un savoir qu’il se libère de son ignorance et de sa passivité originelle. Dans l’état de nature (état fictionnel crée pour souligner la nécessité d’un contrat Social), »l’homme est un loup pour l’homme » pour Hobbes, c’est-à-dire que l’homme doit sans cesse être sur ses gardes dans le but de préserver sa vie car chacun n’agit que sous ses pulsions instinctives. L’homme survie dans cet état de nature et n’existe pas en tant qu’homme libre. Ainsi on comprend que la culture n’a pas sa place dans cet état fictif. Pour que la culture s’installe, l’homme doit souscrire à un contrat social lui garantissant sa sécurité condition d’homme libre. Ainsi l’homme doit avant tout se libérer du poids de sa sphère instinctive pour prendre pleinement conscience du bénéfice apporté par la culture.

Dans ces conditions de mise en place de la culture, on comprend qu’il n’y a qu’à travers un contrat social que l’homme peut prendre conscience de soi en participant à l’expérience de sa vie et de la vie d’autrui. Dans une société où le contrat social est établis, les hommes se font confiance et se livrent leurs expériences. Ainsi dans cette société la culture à valeur d’échange de connaissances. Par ces différentes expériences et différents échanges, l’homme cultive son intellect. Il enregistre des éléments issus de ses sens (images, sons,…) qui viennent s’imprégner dans sa mémoire. L’homme va donc vivre avec cette mémoire qui va forger sa conscience et par là son identité. Chaque individu ne fait pas les mêmes expériences c’est en cela que chacun est diffèrent dans sa façon de percevoir les choses. Au fur et à mesure de sa vie l’homme aura entendu suffisamment d’expériences pour juger sa propre conscience et avoir une idée plus claire d’une liberté.

La culture, parce qu’elle enrichit l’homme dans le sens où elle lui permet d’analyser quelles sont les situations qui sont favorables à sa liberté, n’est que bénéfique pour l’homme. La culture permet donc à l’homme d’accéder à sa liberté et donc à sa nature même.

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