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L’Etat nous prive-t-il de notre liberté ?

Dissertation : L’Etat nous prive-t-il de notre liberté ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2021  •  Dissertation  •  1 271 Mots (6 Pages)  •  921 Vues

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Sujet  : l’Etat nous prive-t-il de notre liberté ?

Auguste Vermorel, journaliste du 19e siècle a dit « Ce qu’on appelle liberté, dans le langage politique, c’est le droit de faire des lois, c’est-à-dire d’enchaîner la liberté. »

Dans l’opinion commune, liberté est synonyme d’autonomie, c’est être indépendant de toute servitude extérieure. Nous constatons en effet, que tous les Hommes veulent être libres, mais comment cette liberté est-elle possible lorsque notre société est encadrée par l’Etat ? L’Etat de Marx Weber est une entreprise politique qui revendique son monopole de contrainte physique légitime sur le peuple. Le premier régime politique qui nous vient à l’esprit lorsqu’on essaye de concilier liberté et pouvoir, c’est la démocratie. Ainsi nous verrons si « la démocratie assure-t-elle la liberté du peuple ? » .Cela nous conduirait-il pas à une aporie ? Pour y répondre nous nous pencherons d’abord sur quoi repose la liberté puis nous étudierons ses obstacles au sein d’un pays enfin nous verrons si les gouvernants peuvent-il vraiment représenter la souveraineté des gouvernés.

Tous les Hommes aspirent à la liberté, c’est un désir. Or, d’après Kant, les désirs sont sources de pluralités et dépendent du monde matériel. Donc une fois le désir satisfait, par nature, l’Homme en aurait un nouveau, ce qui fait de la liberté un désir infini. Mais aussi essentiel à notre vie car sans liberté l’Homme ne peut être épanoui, voire il meurt –par exemple dans des régimes totalitaires tels que le Nazisme et le Stalinisme : les individus sont aliénés et soumis à une idéologie. Sous prétexte de cette idéologie, des Hommes sont morts comme dans le programme T4 (1939) d’Adolph Hitler ou les procès de Moscou (1936- 1938) de Joseph Staline-

En revanche, la liberté relève des paradoxes. Si nous sommes tous libres, aucun de nous ne peut l’être. N’entendons pas souvent l’adage suivant ? « La liberté s’arrête là où commence celle des autres. » Elle a alors des limites, nous voulons chacun vivre sans contraintes sans pour autant en être une pour les autres, nous voyons bien que c’est impossible. De plus, nous pouvons dire qu’aucun individu n’est totalement dissocié des influences extérieures car ce que nous sommes repose sur les jugements que la société pose sur nous.

Ainsi, la liberté devient possible uniquement à l’intérieur de l’être mais devient plus difficile si elle est confrontée à la société. Au sein de cette dernière, elle se manifeste dans la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre, de posséder, de se réunir, d’expression ou encore de penser/croire. En somme, elle est au sommet de la hiérarchie de nos normes. Dans l’histoire, des révolutionnaires tel que Antoine de Saint-Just se sont battus pour en avoir d’avantage, il dit « Il n’y pas de liberté pour les ennemis de la liberté. » Nouveau paradoxe : ceux qui nous empêchent d’être libres, doivent-ils être privés de liberté ?

Nous notons que malgré les limites et les interrogations que la liberté entraîne, il existe un régime politique où le peuple est libre de participer à l’organisation de son pays : la démocratie. Voyons grâce à quoi elle est rendue possible mais aussi pourquoi elle est parfois critiquée.

Etymologiquement, en démocratie le pouvoir appartient au peuple (demos, kratos). Abraham Lincoln définit ce gouvernement comme étant « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » et Aristote dit que c’est « le pouvoir de tous dans l’intérêt de tous ». Plus qu’un mode d’organisation politique, la démocratie est un concept normatif qui comprend donc beaucoup de définitions différentes. En France elle se définie par des principes fondamentaux : l’organisation d’élections libres, le suffrage universel, le pluralisme des partis, la séparation des pouvoirs, le respect des droits de l’Homme et enfin ce qu’on appelle « l’Etat de droit ». Or, pour qu’un état soit reconnu par le peuple, ce dernier doit reconnaître l’autorité

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