L'état Social еt L'injustice

Théoriquement, les lois ont été établies pour instaurer autant que possible l'égalité, la liberté et la sécurité. L'homme, ou du moins l'homme social, le citoyen, devrait donc vivre heureux et en paix. Mais qu'en est-il en réalité?

Thèse de l'auteur

La loi du plus fort qui règne dans la nature ne peut garantir la justice et la paix. L'ordre social devrait donc, en principe, instaurer un état de droit qui corrigerait ce que la nature aurait pu mettre d'inégalité et d'insécurité entre les hommes. Pourtant, comme le montre Rousseau dans ce texte, à cause justement du pouvoir que les lois lui confèrent, le plus fort pourra continuer à opprimer le plus faible.

Structure du texte

Après avoir ironiquement béni l'ordre social en faisant semblant d'adopter la thèse de ses adversaires, Rousseau prend le contrepied de cette thèse en opposant dramatiquement la théorie et la pratique : en réalité, les faits montrent que le droit n'est que le droit du plus fort.

Intérêt philosophique Nous pouvons donc nous demander quel est le rôle des lois et si, derrière elles, la politique ne cacherait pas une violence plus insidieuse encore que la force brutale.

Rappel de la structure du texte.

Le texte de Rousseau se divise en deux parties qui défendent des thèses contradictoires :1) L'état social, en théorie, apporte à l'homme la justice et le bonheur (1ere partie) ; 2) L'état social, en pratique, a apporté à l'homme l'injustice et le malheur (2ème partie).

Tout le texte est donc construit autour d'une série d'oppositions binaires: idéal théorique (" j'ouvre les livres ") et réalité pratique (" je regarde autour de moi "); le bien (droit, morale, paix, justice, sagesse, bonheur) et le mal (infortunés, joug, écrasé, oppresseurs, affamée, accablée, peine, faim, sang, larmes); la nature et la société.

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