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L'homme Devant Le Machinisme

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Par   •  10 Mai 2013  •  840 Mots (4 Pages)  •  2 652 Vues

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L’homme devant le machinisme ...

La machine libère-t-elle l’homme ou l’asservit-elle? Au point de vue rendement, ou productivité pour

employer le mot à la mode, la machine a permis de grands résultats. Lorsque l’on sait que quelques

hommes seulement sont nécessaires pour faire fonctionner une chaîne de fabrication dans l’industrie

automobile, par exemple, on se rend compte du travail accompli. Donc, à ce point de vue, il n’y a pas

discuter; la machine peut libérer l’homme d’une grande fraction de son travail hebdomadaire, C’est

pourquoi nous ne serons pas des briseurs de machines comme les tisserands des siècles derniers.

Est-ce à dire que depuis que la machine a permis de produire davantage, la condition sociale des

producteurs s’est trouvée améliorée d’autant?

Pas du tout, dans notre système capitaliste basé essentiellement sur le profit d’une classe dirigeante

qui opprime une autre classe, on peut dire que la condition ouvrière n’a pas suivi l’évolution permanente

du machinisme. Si l’on prend un exemple bien précis et caractéristique: les salaires de 1938, par rapport

aux salaires actuels, on constate, d’une part la diminution de ces salaires et d’autre part, l’augmentation

de la quantité de travail hebdomadaire. C’est pourquoi les ouvriers organisés dans leurs syndicats se

sont refusés à appartenir à des organismes dits «étude de la productivité» (CIERP), sachant bien que

la classe ouvrière n’a rien à gagner en collaborant avec le patronat dans ces organismes.

Un second problème se pose: l’inquiétude des ouvriers qualifiés devant les machines demandant

une qualification beaucoup moindre. On n’exécute plus d’essais professionnels, mais des tests psychotechniques.

On ne juge plus le bagage intellectuel de l’ouvrier, mais ses aptitudes manuelles, sa facilité

de s’adapter à un rythme donné. En un mot, on ne considère plus son activité consciente mais son

activité inconsciente. Quand on n’a pas besoin tout au plus d’un simple manoeuvre.

Devons-nous donc nous révolter devant ce fait? L’ouvrier-robot est-il un danger pour l’homme ? Je

dis: non. Puisque quelques heures seulement de ce travail doivent suffire à assurer une production

suffisante. Nous passerions quelques heures à l’usine effectuant ainsi le travail nécessaire à la vie et

aux besoins de la communauté. Le reste du temps serait employé à notre grâce: nous instruire des

sciences, nous initier aux arts, ou nous distraire. C’est cela le progrès. La grande relève de l’homme par

la Science; comme le disent si bien les abondancistes. Nous devons donc lutter pour une diminution de

la durée du travail assurant à la foi l’avenir contre les méfaits de la surproduction et assurant au présent

le plein emploi de la collectivité.

Une troisième conséquence à l’existence du machinisme: les conditions de travail où la santé, voire

la vie des travailleurs, sont constamment mises en question. Les manipulations des produits chimiques

nécessaires

...

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