L'esprit Est-il Dans Le Corps Comme Le Pilote Dans Son Navire

Dire que le capitaine d’un navire en est son âme est quelque chose d’assez répandu...

A première vue, tout mène à penser que l’esprit est bien la substance pensante, la substance

qu’un homme a en puissance, qui dirige, qui pilote et utilise le corps.

La tirade d’Invictus de William Ernest Henley, poète et critique littéraire britannique du

XIXème siècle, «Je suis le maitre de mon destin, le capitaine de mon âme» représente bel et

bien un point de vue répondant à cette question. Cela est la base fondamentale de la

philosophie cartésienne, dont René Descartes est le créateur. D’autre part, Baruch de Spinoza,

philosophe du XVIIème siècle, prend lui une position clairement différente de celle de la

philosophie cartésienne.

Ces deux philosophes ne sont que deux exemples d’auteurs parmi la multitude de

philosophes qui ont pris part au débat sur cette question.

Le capitaine d’un navire en est le pilote sans pour autant lui être physiquement lié, dépendant:

il peut facilement le quitter mais cela aura alors pour conséquence de faire perdre son âme, c’

est-à-dire celui qui le connait sûrement le mieux pour le manoeuvrer, son pilote. A l’inverse,

le pilote qui a perdu son navire n’est plus dans l’absolu un pilote, il n’est plus dans la capacité

d’exercer sa fonction.. Un rapprochement entre la dépendance du corps sur l’esprit et de l’

esprit sur le corps est nettement envisageable. Cela nous amène à nous poser la question

suivante: l’esprit est-il dans le corps comme le pilote dans son navire?

Nous tenterons de répondre à cette vaste question à l’aide de deux grandes parties, dans un

premier temps nous verrons en quoi il est possible de considérer l’esprit comme un pilote du

corps, autrement dit valider la thèse, mais en nous penchant également sur les limites de la

puissance de l’esprit et de son influence sur le corps qu’il habite. Puis à l’inverse nous

partirons des définitions suivantes: le corps est la substance matérielle où se trouve l’esprit, il

permet à l’homme de percevoir ce qui existe, il lui permet d’utiliser ses sens. L’esprit est ce

qui regroupe les pensées conscientes et inconscientes, il englobe l’ensemble des facultés

intellectuelles. Le pilote est une personne chargée de diriger, prendre des décisions, de

conduire quelque chose qu’il peut commander.

L’examen de la problématique, à l’aide de grandes parties, nous permettera peut-être de

solutionner celle-ci.

Dans un premier temps, il semble presque évident de poser le postulat qui semble le

plus logique à première vue, c’est-à-dire de considérer l’esprit comme le pilote du corps. E.

Blakburn a reçu le pris Nobel de médecine pour ses travaux sur l’influence des émotions et

donc par extension de la conscience sur l’ADN humain. Il a montré que l’homme n’est pas

qu’un produit de gènes parentaux qui impliquent des maladies au cours d’une vie et que toute

maladie est donc potentiellement réversible grâce aux émotions d’un homme. Nous pouvons

prendre pour exemple un malade atteint d’une maladie grave, le traitement de sa maladie sera

d’autant plus efficace que ce dernier garde le moral, que s’il déprime et se laisse aller. C’est

ce que le professeur Blackburn a démontré. Cette demonstation prouve la puissance que l’

esprit qui dirige le corps peut avoir vers la guérison tel un capitaine dirigeant

son bateau vers le port au cours d’une terrible tempête. D’un point de vue rationnaliste , l’

action d’un guérisseur, personne prétendant guérir sans recours à la médecine traditionnelle,

par des moyens empiriques ou même magiques, est certainement psychologique : aucune

étude prouve que ces procédés ont des effets réels sur le corps, l’explication pourrait être que

seule la puissance de la conscience entre en jeu pour guérir le malade. Cette méthode de

traitement, bien que peu utilisée et non reconnue par la médecine traditionnelle, a déja

fonctionné d’après de nombreux témoignages et montre la puissance de la conscience qui

dirige le corps vers la guérison, ce qui rejoint alors la thèse du professeur Blackburn. Il paraitdonc envisageable de dire que la consicence; substance pensante de l’esprit peut en effet être

assimilée à un pilote dans son navire.

La métaphore du pilote dans son navire peut être aussi confirmée par la domination des

envies du désir humain. Tout d’abord, il est important de souligner que la grande majorité de

nos actions conscientes sont dictées par nos envies, nos désirs, nos habitudes, mais ces

actions sont controlées par l’esprit et l’esprit peut aller, grâce notament à la volonté, à l’

envers de ces actions: pendant ses vacances, l’étudiant prefèrerait sortir, voir ses amis, aller

au cinéma, mais sa conscience lui dicte de se lever tôt pour travailler, tel un pilote de navire

qui ignorerait l’appel des sirènes, il va

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