Kant

À qui de droit,

Au quotidien, nous vivons avec des questionnements qui traversent notre esprit. Je sollicite votre aide au sujet de mon dilemme personnel. Je suis travailleuse sociale et je travaille pour la D.P.J. J'ai plusieurs valeurs dont une en particulier qui va à l'encontre du Code de déontologie des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec. Ma valeur personnelle est de toujours aider les membres de ma famille, de les soutenir et de faire mon possible pour eux. Cette valeur déroge spécifiquement au passage du Code de déontologie 3.02.07. Cela dit que je dois m'abstenir de rendre des services professionnels aux membres de ma famille. Dans mon dilemme personnel, ma soeur veut que je m'occupe de son dossier concernant le placement de son fils. Elle souhaiterait que la situation soit ainsi pour être plus à l'aise, et que les conséquences de ses actes, par rapport à comment elle agissait et comment elle était avec son fils, soient le plus minimes possible, qu’elle ne soit pas trop pénalisée ou encore, je pourrais suivre le Code de déontologie et ne pas risquer de graves conséquences. Afin de résoudre ce dilemme, nous avons à notre portée l’approche déontologique de Kant. La théorie de ce dernier démontre qu’il faut utiliser la morale de raison et non pas les morales de l’autorité ainsi que spécialement l’impératif catégorique. Je vous donnerai une courte description sur cette théorie et nous pourrons ainsi démystifier mon dilemme.

Tout d’abord, la théorie éthique de Kant est basée sur le refus des morales de l’autorité et qui veut plutôt une morale fondée sur la raison. Il donne plus d’importance à l’autonomie, c’est-à-dire de prendre des décisions et de mettre en œuvre certaines actions par nous-mêmes : << L’état de tutelle est l’incapacité à se servir de son entendement sans la conduite d’un autre. On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s’en servir sans la conduite d’un autre. >> (p.86 l.18) Selon ce déontologiste, la morale ne vient pas par l’expérience. Cette dernière, c’est-à-dire l’expérience, sert à améliorer notre jugement car elle nous montre les bonnes et les mauvaises actions. << Le devoir moral est à priori, ce qui veut dire qu’il est inscrit dans la raison. On le découvre avant l’expérience. >> (p.92 l.33) Il y a aussi l’impératif catégorique. Celui-ci est une responsabilité qui doit être basée sur les seules ressources de la raison. De ce devoir absolu proviennent tous les devoirs moraux. << Agis comme si la maxime de ton action devrait être érigée par la volonté en loi universelle de la nature. >> (p.97 l.1) L’impératif pratique par ailleurs, est un principe qui reconnaît la dignité de chaque personne, et c’est lui qui est la base du fondement de l’impératif catégorique.

Ensuite, par rapport à mon dilemme, l’autonomie est valorisée ainsi que l’état de tutelle qui lui démontre l’incapacité d’agir et réfléchir par soi-même. Si je vais dans ce sens, ma sœur devrait user d’autonomie et utiliser ses propres réflexions et décisions. D’un autre côté, cela reviendrait à utiliser la morale d’autorité plutôt qu’une morale fondée

...