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Commentaire De Texte Sur l'Enquête De L'Entendement Humain de Hume

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Par   •  13 Avril 2015  •  1 396 Mots (6 Pages)  •  1 195 Vues

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Introduction :

La validité de nos connaissances ne dépend pas seulement de nos capacités intellectuelles. Il est possible d’avoir l’esprit bon mais d’en faire un mauvais usage. Dans ce texte, Hume confirme cette vérité générale en nous invitant à distinguer deux sens de la vérité. Le premier est logique. Est vrai ce qui n’est pas contradictoire. L’important est alors de savoir bien raisonner a priori. Le second concerne l’accord de la pensée avec le réel lorsque nous affirmons qu’une chose existe ou n’existe pas. Dans ce cas, il faut nous fier à l’expérience. Hume est soucieux de montrer la spécificité de ce dernier type de connaissance. Quels sont ses arguments et quels sont les enjeux d’une telle distinction ?

1. Les deux domaines de la connaissance humaine

A. La connaissance démonstrative

Le début du texte nous place d’entrée au cœur du sujet. Plusieurs idées sont présentées. Hume s’intéresse à la nature des « recherches humaines ». Il apparaît que celles-ci se divisent en deux. D’un côté nous trouvons les objets connaissables par démonstration. Ce sont « la quantité et le nombre » et Hume affirme qu’il n’y en a pas d’autres. Nous sommes ainsi dans le champ des mathématiques. Ce domaine est remarquable par son abstraction. Le mathématicien travaille sur des symboles conventionnels (a, x, y, etc.) qui peuvent signifier, par exemple, des longueurs. Quant au nombre, c’est une façon de quantifier qui peut s’appliquer à une très grande diversité d’objets. L’arithmétique cherche les lois qui régissent leurs relations et il est possible de prouver la fausseté d’un calcul car les rapports entre les nombres sont immuables et saisissables par la raison seule, c’est-à-dire séparée de nos sensations. Le mathématicien s’appuie sur des propositions reconnues pour vraies pour en déduire une autre. Démontrer c’est établir une certitude par le moyen d’un raisonnement qui porte la marque de la nécessité. L’enchaînement logique ne doit pas laisser de place au doute ou à l’éventualité d’une conclusion différente. Il est impossible que ce qui est établi puisse être autrement.

B. Les questions de fait et d’existence

Passons maintenant à notre deuxième domaine de recherche. Il concerne l’existence ou l’inexistence d’une chose. Hume souligne avec force que la démonstration est ici sans valeur. C’est pour lui une évidence mais il la justifie par deux arguments. Tout d’abord, il soutient qu’« il n’y a pas de fait dont la négation implique contradiction ». Est nécessaire, c’est-à-dire inéluctable, ce dont le contraire est impossible parce que contradictoire. Mais ceci ne vaut que dans le monde des raisonnements formels dont le syllogisme a longtemps été le modèle. Si tous les hommes sont mortels et si Socrate est un homme, alors il est inévitable que Socrate soit mortel. Hume ne réfute pas cette façon de procéder mais il fait valoir qu’elle ne permet pas d’établir si Socrate a réellement existé. Il est contradictoire de penser que Socrate n’est pas mortel mais il n’y a pas de contradiction dans le fait de nier l’existence effective d’un individu nommé Socrate qui vécut au ve siècle av. J.-C. C’est un fait dont la réalité ne nous est pas apprise par une démonstration. Ainsi apparaît la spécificité des questions d’existence.

2. Les raisons de la distinction

A. La contingence de l’existence

Hume approfondit sa thèse en disant que « tout ce qui est peut ne pas être. » En effet, ce qui existe doit sa présence à des causes qui pouvaient ne pas se produire. Tel individu, par exemple, est le produit de l’union de ses parents mais ceux-ci pouvaient ne jamais se rencontrer. Toute existence est donc contingente. Non seulement elle aurait pu ne pas être, mais elle est soumise au changement et à la disparition alors que les vérités logiques sont immuables. La somme des angles d’un triangle sera toujours égale à celle de deux angles droits. Hume donne un deuxième argument pour appuyer son propos. Il affirme qu’une proposition est impuissante à trancher les questions d’existence. Ce point est important car il fonde la différence insurmontable entre le monde des idées et celui des faits.

B. Les idées et les faits

La définition de la proposition remonte à Aristote. C’est un « discours déclaratif, qui affirme quelque chose à propos de quelque chose. »

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