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Certaines Idées Valent-elles Le Sacrifice De Sa Propre Vie ?

Mémoire : Certaines Idées Valent-elles Le Sacrifice De Sa Propre Vie ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2015  •  2 381 Mots (10 Pages)  •  962 Vues

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Le mot courage est bien souvent utilisé à la légère à notre époque. Quelqu’un de courageux se définit par son ardeur à entreprendre une tâche. Ainsi, avoir du courage revient à dire qu’il est prêt à affronter le danger, les revers ou bien les circonstances difficiles. Pour pouvoir mourir pour des idées, non seulement faut-il y croire, mais avoir une force de caractère inouïe. Tout d’abord, lorsqu’on précise les mots «certaines idées», il est nécessaire de mettre en perspective la différence entre de bonnes idées et de mauvaises idées. De mon point de vue, l’idée de choisir de mettre fin à ma vie peut être un concept considéré comme légitime, à l’inverse, d’autres crieront scandale ! Selon moi, certaines idées valent le sacrifice de sa propre vie. En effet, remontons un peu dans le temps. Que verriez-vous ? On verrait plusieurs phénomènes très répandusau sein des sociétés telles qu’aux États-Unis, dans les pays d’Afrique et en Europe. En fait, on fait référence ici aux racismes etaux discriminations raciales. Une question vous vient à l’esprit : comment une personne de couleur ne peut-elle pas avoir accès aux mêmes services d’éducation qu’une personne de race blanche ? D’autres se questionneront : pourquoi suis-je tué à cause de mes convictions religieuses? Si voussollicitez une réponse à votre question aux gens de cette époque, ils vous répondront probablement qu’il n’y a rien de mal à cela. Pourquoi ? La réponse s’explique par le fait que cette idéologie ou cette manière de penser était une norme acceptée et inculquée par l’environnement dans lequel ils interagissaient. Dans ce contexte précis, on réalise que ce qui peut être bon peut être à la fois mauvais et vise-versa. Elle devient modulable selon nos convictions et nos valeurs. Il n’y a donc pas de frontière déterminée entrel’acceptable oul’inacceptable, le bien ou le mal.Aux États-Unis, Martin Luther King Jr était un grand militant pour les droits des minorités éthiques(droit de vote, déségrégation, etc.). Encore aujourd’hui, son célèbre discours intitulé I have a dream, a permis l’éducation et l’inspiration nonseulement des gens qui étaient à ses côtés à Washington, D.C,mais aux gens de toute l’Amérique. C’était son héritage aux générations futures. Il refusait de laisser à ses enfants et aux enfants de ses enfants la réalité injuste et malheureuse dans laquelle il vécut durant toute sa vie.D’ailleurs, sa vie a été plusieurs reprises menacées. Certes, jamais il n’a voulu céder à la peur. À ce stade, l’homme sait qu’il est capable de mourir pour des idées qu’il considère comme étant encore plus importantes que sa propre existence. Être prêt à mourir pour ses idées, c’est démontrer son humanité, car les idées ont fondé les sociétés d’hier jusqu’a celles d’aujourd’hui. Évidemment, tous ne sont pas parfaits. Tout changement apporte son lot de sacrifices. Les idées font avancer l’humanité ainsique la condition humaine. Par conséquent,sans Martin Luther King Jr, les noirs seraient peut-être encore assis au fond des autobus, voire encore considérés comme des moins que rien. Sans les millions de sacrifices humains durant la Deuxième Guerre mondiale, l’holocausteseraitencore ordonné par le parti socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), fondé par Adolf Hitler. Ce dévouement jusqu’à la mort, on l’identifie aussi en biologie marine. Par exemple, pour se reproduire, la pieuvre protège ses œufs pendant six semaines et lorsqu’ils éclosent, elle meurt affaiblie. Cette analogie consiste à faire comprendre que certaines idées exigent des changements qui ne peuvent être concédésqu’enoffrant à sa propre vie. Personne n’irase sacrifier pour des idées comme la légalisation du cannabis, car elle ne touche pas en tant que tels aux droits fondamentaux de la personne. Dans le cas contraire,ne sommes-nous pas tous des humains à part entière ? Au moment où on remet en question notre droit d’exister relié ànotre épanouissement en tant qu’humain, on change complètement la donne. Cette recherche de l’égalité absolue entre tous et toutes peu importe notre religion, notre nationalité, notre langue ou bien notre éducation, est une idée pour laquelle la valeur du sacrifice d’une vie est totalement justifiable. Dans la plupart des cas étudiés, cette attitudenaît entre un oppresseur et un oppressé. En décembre 2010, il y a eu un mouvement de contestations populaires qui s’est produit dans de nombreux pays du monde arabe. L’histoire débute en Tunisie lorsque Mohamed Bouazizi , un vendeur de fruits et légumes, s’immole devant le gouverna de sa province, car son rêve était de pourvoir s’acheter une camionnette afin de ne plus avoir poussé sa charrette. Il se fait refuser une autorisation officielle pour faute de ne pas pouvoir défrayer un pot-de-vin à l’administration. Il fut réprimandé par des amendes et une confiscation totale de sa marchandise. À bout de nerfs, il commit son suicide. Puis, un effet domino s’était enclenché dans le monde arabe. En d’autres mots, son acte désespéré révèle qu’il préférait mourir plutôt que de vivre dans la misère, car de toute évidence, il a senti que son droit universel d’exister et de vivre de son travail était compromis ou bien bafoué par ses élites politiques. Il choisit logiquement de payer de sa vie pour protester pour un changement. Selon le professeur et philosophe Tariq Ramadan:«les oppresseurs choisissent les moyens de l’oppression : les opprimés et les victimes n’ont pas d’autres choix que de survivre à la lumière des moyens choisis par l’oppresseur». Sa mort en a-t-elle valu la peine ? Je peux répondre par l’affirmative. Après la révolution en Tunisie, les Tunisiens ont élu leur président démocratiquement après quatre ans d’instabilité économique et politique. Lentement mais sûrement, ce pays tend vers une progression et un développement significatif.À vrai dire, on remarque souvent que les gens vont jusqu’à se sacrifier pour se rendre justice et rendre justice à la collectivité. En d’autres mots, les gens risqueraient leur vie pour acquérir des droits qu’ils jugent déjà être donnés. Lorsqu’on regarde de plus proche les pays occidentaux, on décèle quelque chose de très important : le respect des valeurs humanistes. Jusqu’à où les gens sont-ils prêts à se sacrifier pour des idées ? La limite à ne pas franchir s’arrête au moment où on ôte les valeurs comme la dignité humaine, l'égalité, la liberté, l'esprit critique, la tolérance, la fraternité, le savoir, le respect de l'être humain et le respect de l'environnement. Ce sont des valeurs implicitement acquises dès notre premier souffle sur cette Terre. Sans eux, l’existence

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