LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Étude de texte d'Alain sur l'art

Commentaire de texte : Étude de texte d'Alain sur l'art. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 730 Mots (7 Pages)  •  5 483 Vues

Page 1 sur 7

Étude de texte d’Alain sur l’art.

L’art est devenu un sujet de débat depuis plusieurs siècles. Certains pensent que l’art est fondé strictement sur la technique. En ce sens, n’importe qui pourrait créer une œuvre d’art, et il faudrait juste s’approcher des idéaux requis. A l’opposé, il y a plusieurs individus qui soutiennent l’idée que l’art cache en elle quelque chose qui va au-delà des mécanismes automatiques auxquels on faisait allusion précédemment. Afin de s’insérer sur ce sujet, Alain établit la distinction entre l’œuvre de l’artisan et l’œuvre de l’artiste. L’artiste se distingue de l’artisan, selon Alain, par le fait que l’idée chez l’artisan précède l’exécution. Au contraire, l’idée vient à l’artiste au fur et à mesure qu’il réalise l’œuvre. Cependant, il peut arriver dans certains cas exceptionnels que l’artisan devient artiste. L’artisan est capable de trouver mieux que ce qu’il avait prévu au départ, il va changer par rapport au modèle qu’il avait conçu précédemment, et il se retrouvera « surpris » du résultat final. Tel est le cas de l’artiste.  Pour traiter ce sujet, nous pourrions diviser le texte en 3 parties. D’une part, du début jusqu’à « ferait l’œuvre à mille exemplaires » (l.7). Ici, ce sont les caractéristiques de l’artisan qui sont mises en avant par l’auteur. D’autre part, à partir de « Pensons maintenant au travail » (l.7) jusqu’à «  la grâce de la nature et s’étonne lui-même » (l.12). Dans cette partie, l’auteur met en évidence la différence spécifique de l’artiste, ce qu’est « le propre de l’artiste » (l.11). Finalement, la troisième partie va de « Un beau vers » (l.12) jusqu’à la fin. La règle du beau est le sujet à traiter dans cette dernière partie.

Dès la première ligne, l’auteur met en évidence la problématique qui va traiter au cours de ce texte: « Il reste à dire en quoi l’artiste diffère de l’artisan ». Ces deux termes sont construits à partir d’une même origine étymologique: « Art ». Le mot « Art » nous vient du latin « Ars » et fait référence au savoir-faire, donc à la technique.

Alain semble au départ établir un rapport entre l’artisan à l’industrie. « Toutes les fois que l’idée précède et règle l’exécution, c’est l’industrie » (l.1-2). L’industrie désigne ici une production de masse d’objets utiles à la vie. Dans l’industrie, tout est réglé à l’avance. Il n’y a pas lieu pour l’improvisation, c’est-à-dire d’agir sans avoir fait un travail de mise en perceptive. L’idée, le concept va guider le travail dans l’industrie.

Dans cette phrase, Alain veut mettre en évidence que le travail de l’artisan possède déjà un modèle conçu préalablement. L’artisan a déjà dans son esprit une idée de l’objet qu’il va créer. Il en construit le modèle, qu’il va ensuite reproduire à l’aide de la matière. Dans l’artisanat, l’apprentissage reste donc une étape fondamentale. L’artisan vise une finalité précise et déterminée, comme une machine.

Puis, l’auteur se reprend à travers l’expression « Et encore » (l.2). Malgré tout, il peut arriver que l’artisan, au cours de la réalisation de son œuvre, change d’idée et « trouve mieux » (l.3) que ce qu’il avait projeté au départ. L’idée conçue préalablement ne conduisait pas à une œuvre suffisamment réussie. Il va donc modifier son projet initial. Cette modification est exceptionnelle. L’artisan est artiste, mais seulement « par éclairs » (l.4), par moments et pas constamment. L’artisan prend cette décision par une sorte d’instinct. Il reste donc une certaine forme d’irrationalité (quelque chose qui ne provient pas de la raison mais au-delà) dans son œuvre.

Alain distingue un cas où l’art n’intervient pas à aucun moment à partir de l’expression « Toujours est-il que » (l.4). C’est dans le cas de l’œuvre mécanique. Au sens strict, cela signifie que la réalisation de cette idée ne nécessite d’aucune réflexion, d’aucune improvisation, puisque tout est réglé à l’avance. L’enchainement des gestes effectués par une machine donne lieu à la « représentation » (l.5), autrement dit, à la matérialisation d’une idée. L’humain n’est donc plus nécessaire à sa réalisation. Une machine devient suffisante pour accomplir ce projet. Alain utilise l’exemple de la maison pour illustrer ses propos. L’industrie rend l’œuvre reproductible à l’infini. Le mot « exemplaires » (l.7) signifie qu’on peut concevoir le même objet de manière identique et uniforme.

Dans cette première partie, nous avons vu que l’artisan est conçu comme quelqu’un qui est proche à l’œuvre mécanique. Il suit des mécanismes pour aboutir à la réalisation de son projet. Cependant, Alain veut montrer bien qu’il existe un moment, imprécis et exceptionnel, où l’artisan laisse de côté les automatismes et se laisse aller à ses instincts. C’est à ce moment uniquement qu’on peut parler que l’artisan devient artiste. On verra donc dans une deuxième partie la conception d’Alain par rapport à l’artiste.

Auparavant, l’artiste était considéré comme un simple artisan. Il exploitait des savoir-faire qui leur ont été appris. Ses services étaient mis à disposition d’une finalité extérieure à lui-même, telle que la religion. L’œuvre d’art est commandée par quelqu’un d’autre. L’artiste, comme l’artisan, s’appuie sur une habileté qui a été acquis par le réalisateur.

Cependant, au long des siècles, à partir du moment où les gens se sont intéressés plus à propos de l’art et sa signification, l’artiste est devenu quelqu’un de plus symbolique.

...

Télécharger au format  txt (10.8 Kb)   pdf (116.2 Kb)   docx (14.1 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com