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Sujet : « Le plaisir que procure l’art est-il désintéressé ? »

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Par   •  23 Octobre 2022  •  Dissertation  •  1 551 Mots (7 Pages)  •  512 Vues

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“ A quoi sert l'artiste sinon à procurer du plaisir ?” Jean-Marie Poupart clame que la fonction de l’artiste est de procurer du plaisir à son admirateur. En effet, les œuvres littéraires, les tableaux et les sculptures nous procurent un sentiment de plaisir. Mais plaisir que procure l'œuvre d’art est-il désintéressé ? “Le plaisir” est un état de satisfaction partiel, éphémère, lié à un fait particulier qui en est la cause, et qui se manifeste à travers une sensation, il est un sentiment individuel et unique pour chaque personne. Le terme "désintéressé" désigne une manière d'envisager l’art non pas sous l’aspect de l’utile, mais de façon complètement libre de tout intérêt. Finalement l’art est une création humaine qui vise à être contemplée et appréciée par des spectateurs et n'a pas d'utilité immédiate. La question interroge la nature vis à vis du sentiment que l’art nous procure. Dans un premier temps, il est vrai que le plaisir procuré par l’art est vu de façon complètement libre de tout intérêt et utilité, cependant il est évident que dans l’art le beau est ce qui plaît universellement et sans concept, on parle donc d’un plaisir sensoriel. Pour commencer nous verrons alors en quoi l’art procure un plaisir désintéressé, puis nous aborderons en quoi ce plaisir peut-il être sensoriel, et finalement nous verrons en quoi le plaisir que procure l’art peut être un plaisir engagé.

Premièrement nous pouvons dire que le plaisir apporté par l’art est un plaisir désintéressé sans intérêt et utilité. En effet, nous pouvons observer dans un premier temps que l’art n’a pas d’utilité et de ce fait le plaisir qu’elle apporterait serait à son image. D'après Kant l’art et le beau doivent être désintéressé et distingué de l’utile. Il distingue également la beauté libre, c'est-à- dire émettre un jugement sur un critère de goût, et la beauté adhérente qui définit le jugement sur son utilité. Le plaisir qu’on ressent alors face à une œuvre d’art est dû à sa beauté libre car pour Kant l’art doit être désintéressé et elle est sans contrainte. Par la suite Kant distingue le beau et l'agréable car le beau apporte un plaisir forme tandis que l'agréable apporte un plaisir matériel. Finalement le beau est distingué du vrai car on n’a aucune connaissance ou preuve de son existence. L’inutilité de l'œuvre d’art peut être fortement observée dans l’œuvre “Fontaine” de Marcel Duchamp. En effet, cet urinoir qui se pose en tant qu'œuvre d’art se voit sans utilité et sans plaisir esthétique. Désormais décrocher du mur, elle ne remplit plus sa fonction qui était celle de satisfaire un besoin. L'œuvre d’art ne possède alors aucune réelle utilité et de ce fait est désintéressée ce qui rend son plaisir désintéressé elle aussi.

Par la suite, nous pouvons voir que le plaisir que peut procurer l’art est dû à un phénomène social et non à l'art en lui-même. En effet, contrairement à ce que nous pensons, notre appréciation de l’art est dû à notre milieu social et non notre avis personnel qui serait subjectif. Bourdieu est un sociologue qui démontre que l'appréciation de l’art et la classe sociale sont étroitement liées et qu’elle va permettre de définir ce qu’est l’art au sein d’un groupe social. En outre, la fréquentation de certaines œuvres d'art est une manière de signifier son appartenance à une certaine classe sociale élevée : aller à l'opéra, au théâtre ou au musée peut être un moyen de dire qu'on appartient à la classe dominante. Le plaisir que nous procure l’art est donc un plaisir désintéressé car elle ne vient pas de nous mais de ce qu’on nous dit qu'on doit aimer.

Nous avons donc mis en évidence que le plaisir que procure l’art est désintéressé. Toutefois nous avons évoqué un manque de plaisir esthétique sans certaines œuvres d’art on peut alors dire que l’art peut également procurer du plaisir sensoriel en particulier esthétique.

Dans un deuxième temps nous pouvons alors dire qu’il y a un plaisir esthétique qui viendrait d’une harmonie entre les couleurs et les sons ; entre la forme et le fond. En effet, contrairement à Bourdieu, le mouvement du Relativisme subjectif soutient que le concept de la beauté est alors une affirmation purement égocentrique et que les individus font l'expérience de la relativité du beau qui dépendent de chacun et de notre sensibilité face à sa beauté ou bien sa laideur. La beauté ne serait donc ni une science classique, ni une vérité, elle est alors un sentiment subjectif et relatif. De ce fait, la beauté que nous percevons évolue avec les périodes et le temps car les individus et les esprits évoluent continuellement. Ainsi nous pouvons voir que “ La Danse de la vie” d’Edvard Munch est considéré

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