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L'histoire n'est-elle qu'un roman?

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Par   •  24 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 052 Mots (5 Pages)  •  2 841 Vues

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Dissertation : L’histoire n’est-elle qu’un roman ?

Le mot histoire a plusieurs sens celui de récit fictif, celui de récit véridique et enfin celui de réalité historique. Nous pouvons donc nous demander ce qu’est vraiment l’histoire et si l’histoire est aussi objective que nous le pensons. L’histoire peut-elle être considéré comme une science objective ?

Dans un premier temps nous verrons que l’histoire peut paraitre subjective puis que les historiens essayent de rendre compte du passé le plus objectivement possible et enfin que pour certains l’histoire peut être considéré comme une science.

        Le mot histoire peut avoir le sens de récit fictif. Si on considère l’histoire comme un récit fictif l’histoire peut être considéré comme un roman. De plus, l’histoire est lacunaire les historiens n’ont pas tous les éléments pour retracer les évènements ils doivent donc émettre des conjectures. L’histoire va tout comme le roman être quelque chose de subjectif. L’interprétation des évènements va dépendre des opinions et idées de l’historien tout comme le roman va dépendre des idées et opinions de l’auteur. Pour Jean-Jacques Rousseau l’histoire est subjective. « De plus, il s’en faut bien que les faits décrits dans l’histoire soient la peinture exacte des mêmes faits tels qu’ils sont arrivés : ils changent de forme dans la tête de l’historien, ils se moulent sur ses intérêts, ils prennent la teinte de ses préjugés. » Rousseau, Emile ou de l’éducation. Avec cette citation Rousseau nous montre que tout comme l’auteur de roman qui peut partir de faits historique, l’historien va interpréter les faits passés selon ses opinions. Pour Rousseau en fonction de l’époque et du pays ou vie l’historien ses interprétations vont être différentes. Ainsi tout comme le roman, le travail de l’historien serait une représentation subjective et non pas véridique de notre passé. Le but de l’historien reste pourtant de s’éloigner des mythes pour présenter la version des faits passé la plus véridique possible malgré leur subjectivité.

        L’historien n’essaye pas de montrer une représentation subjective des faits mais une représentation véridique des faits. Ainsi l’historien fait des recherches afin de trouver la version des faits la plus proche de la réalité historique. Le mot histoire vient du grec historia qui veut dire enquête. Cela montre que l’historien ne fait pas seulement des conjectures mais essaye de trouver le plus d’éléments possible sur les évènements. L’historien cherche à multiplier les sources pour montrer que les faits qu’il avance sont véridique. Les historiens cherchent à s’éloigner du roman et des mythes pour expliquer les faits passés. C’est ce que vont faire les premiers historiens. Pour Thucydide l’histoire est une rupture avec les mythes. Il veut servir la vérité plutôt que charmer les oreilles avec un récit. Pour lui l’histoire est une enquête qui lui permet de restituer les faits de façon objectif et exacte. Même si on peut rapprocher l’histoire et le roman, l’historien cherche à s’éloigner d’un récit fictif.

        La subjectivité qui semble rapprocher le roman et l’histoire est nécessaire à l’historien. L’historien ne restitue pas seulement les faits passés il tente de les expliquer. Pour cela l’historien doit prendre en compte la personnalité et les intentions de la personne qui a commis l’action. Il est donc nécessaire pour l’historien d’avoir une certaine forme de subjectivité pour comprendre et expliquer l’histoire. C’est ce que montre Paul Ricoeur dans histoire et vérité « Nous attendons de l’historien une certaine qualité de subjectivité ». Cela montre que même si la subjectivité de l’historien est ce qui rapproche l’histoire du roman elle est néanmoins nécessaire. Il faut donc tenir compte de la personnalité et des opinions de la personne qui a réalisé l’action et de l’historien. Malgré le fait que les historiens suivent une démarche précise et cherchent à retranscrire la réalité historique l’histoire n’est pas toujours considérer comme une science. De même Raymon Aron montre dans dimension de la conscience historique que la difficulté de l’histoire réside dans le fait que L’homme est celui qui étudie et qu’on étudie.  « Le même mot en français, en anglais ou en allemand s’applique à la réalité historique et à la connaissance que nous en prenons. L’homme est donc à la fois le sujet et l’objet de la connaissance historique ». L’historien doit donc prendre en compte ses idées et opinions mais également celles de la personne qui a commis l’action et ses motifs.

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