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Introduction sur le XIXe siècle

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Par   •  24 Mars 2019  •  Cours  •  2 295 Mots (10 Pages)  •  637 Vues

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Cours 1 : Introduction au XIXe siècle

I – historique

  • Les corporations (avant la Révolution Française)

Artistes regroupés dans des corps de métiers structurés par les corporations, fixant les méthodes d’apprentissages, les qualifications requises pour être maître, les tarifs des œuvres, etc. Artiste rarement seul devant sa toile

  • L’Académie des Beaux-arts

L'Académie des beaux-arts, ainsi dénommée depuis 1816, est l'une des cinq académies qui forment l'Institut de France par ailleurs constitué de l'Académie française, l'Académie des Sciences, l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et l'Académie des Sciences morales et politiques. Descendante des académies royales instituées au XVIIe siècle, elle est constituée d’artistes élus académiciens par le choix de leurs paires. Au XIXe siècle l’académie se fait la garante du bon goût, édictant des normes à suivre tant au niveau des sujets à traiter que de la façon de les exécuter (format, esthétique, technique, etc.)

  • La naissance de l’École des Beaux-Arts

Née de le Révolution Française, l'École est la lointaine héritière de l'Académie royale de peinture et de sculpture fondée en 1648 et qui était l'institution étatique chargée de réguler et d’enseigner les arts en France, jusqu'à sa dissolution en août 1793. Un corps professoral de douze maîtres enseignants supervisés par des recteurs ou intendants constituait le dispositif administratif, qui, grosso modo, ne changera pas jusqu'à la réforme de 1863. De plus en plus conservatrice, elle va se faire le complément de l’Académie (ressuscitée sous l’Empire), garantissant le maintien d’une norme esthétique et morale, figée dans un gout immodéré pour le dessin et l’antique.

Cette formation ouvre vers le concours du prix de Rome qui permet au lauréat de partir 3 ans à la Villa Médicis, à Rome, le faisant alors intégrer à son retour le cercle enviable des artistes officiels.

  • Le Salon

Le Salon de peinture et de sculpture, appelé de manière générique le Salon, était une manifestation artistique se déroulant à Paris depuis la fin du XVIIe siècle, qui exposait les œuvres des artistes agréées originellement par l'Académie royale de peinture et de sculpture, puis par l'Académie des beaux-arts, et ce, jusqu'en 1880 (date de la fin du monopole d’état, qui entrainera alors l’apparition de nouveaux salons indépendants). L'objectif initial du salon était de présenter au public les œuvres des derniers lauréats de l'Académie puis, à partir de 1817, de l'École des beaux-arts.

En 1791 au nom de l'égalité et de la liberté, le Salon est désormais ouvert à tous les artistes vivants.

À partir de 1832, le Salon devient annuel.

L'évènement contribue à l'émergence d'un espace public et international de critique de la peinture.

II – Exposition Universelle de 1855

15 mai - 15 novembre 1855

23 954 exposants dans la section industrie, dont 11 986 exposants Français

5 162 330 visiteurs

1ère exposition à Londres en 1851.

Napoléon III prend la suite en 1855 avec la 1ère exposition Universelle parisienne.

🡪 Exposition universelle des produits agricoles et industriels

Un second décret quelques mois plus tard rattachera une exposition universelle des beaux-arts à celle de l’industrie, dans un bâtiment distinct.

Palais de l’Industrie des Champs-Élysées : une architecture de verre et de fer pour éblouir le visiteur sur 27.000 mètres carrés est originellement conçue, mais le conservatisme des édiles parisiens contraignit les architectes à revoir leur copie. La magnifique structure initiale fut donc très conventionnellement appareillée de hauts murs en pierre de taille.
Néanmoins l’idée d’une verrière comme plafond fut conservée. Elle surplombait à 18 mètres de hauteur une nef de 192 mètres de longueur sur 48 de côté. L’impression de luminosité et de légèreté à l’intérieur n’avait pas de commune mesure avec l’extérieur.

Cette première Exposition fut une véritable opération de prestige montrant aux nations étrangères la grandeur de la France et permettant à Napoléon III de consolider sa position.

🡪 Palais des beaux-Arts

Si Londres a devancé Paris pour la tenue de la première Exposition universelle, la France est en 1855 la première nation à offrir une grande exposition internationale d'art contemporain, peinture, gravure, lithographie, sculpture, médailles et architecture.

Au moment de l'Exposition, Ingres à 75 ans, Delacroix 57 ans.

Chacun des deux incarne un aspect de la vie artistique parisienne :

Ingres est le défenseur du dessin, de la ligne, incarnant l’académisme et le classicisme, mettant toujours en scène les grands thèmes antiques, historiques et mythologique.

De son côté, Delacroix incarne le romantisme où, au moyen de la couleur on exacerbe les émotions et augmente sensations visuelles. Révolutionnaire dans ses 1ers Salons des années 1820 / 1830 (thèmes d’actualité > Liberté guidant le peuple – ou thèmes nouvellement à la mode > La barque de Dante), il s’assagit avec la reconnaissance, et s’il maintient son gout pour la couleur, il s’adonne par la suite à des sujets historiques et orientalisants, plus sages.    

En 1855, si Ingres et Delacroix incarnent 2 tendances artistiques opposées et sont en guerre ouverte, ils n’en sont pas moins deux peintres officiels.

En marge de l'Exposition, Gustave Courbet, dont onze œuvres sont exposées officiellement, est furieux de ne pas voir choisie sa composition L'Atelier. Il fait bâtir à côté du Palais des Beaux-Arts un pavillon de bois et de briques, le Pavillon du réalisme où il expose L'Atelier du peintre, L’enterrement à Ornans et une quarantaine d'autres œuvres.

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