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Cause et conséquences de la mondialisation du marché de l’Art.

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Par   •  20 Février 2018  •  Fiche de lecture  •  2 232 Mots (9 Pages)  •  838 Vues

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Il est impossible de dater la naissance de l’art mais on peut affirmer que cette discipline considérée comme « l’une des plus hautes activités humaine » a toujours revêtu une dimension internationale. La circulation des artistes, l’influence des courants esthétiques, l’attraction des œuvres traversent par nature les frontières même s’il existe des « hubs » artistiques qui concentrent des lieux de formation et marchés de diffusion.

La mondialisation des échanges a eu un impact indéniable sur la façon d’aborder l’Art et la circulation des oeuvres tant pour les artistes que pour professionnels et collectionneurs. Pour autant, les règles qui régissent la libre-circulation des capitaux et des échanges et le commerce international ne peuvent pas toutes s’appliquer au commerce de l’art. La mondialisation de l’Art est un phénomène à part entière.

Nous étudierons dans une première partie les causes de la mondialisation de l’Art (I) puis dans une seconde partie les conséquences de cette mondialisation du marché artistique (II).

I- Les causes de la mondialisation du marché de l’art.

Le marché de l’Art n’est pas récent, il s’agit d’une activité commerciale et lucrative bien plus ancienne que le marché du « high-tech » qui domine aujourd’hui les marchés boursiers. Cependant, le marché de l’Art, dans un mouvement commun, s’est mondialisé. Ce succès est en partie dû à une définition mouvante permettant un nombre de disciplines artistiques toujours plus importantes et des oeuvres toujours différentes (A) mais aussi grâce à son aspect « transnational » car les oeuvres en elles-mêmes ne connaissent pas de frontières (B), ce qui en fait un produit d’exception dans les échanges internationaux.

A) L’Art est évolutif.

Les formes de l’art sont multiples et sa définition, si on considère qu’il en existe une, est évolutive. Le XXe siècle n’a pas seulement vu l’activité artistique sortir des académies, conservatoires, théâtres et opéras pour se démocratiser, il a connu la destruction de la définition d’art par la création d’objets artistiques toujours plus décalés et ambitieux.

D’une activité aristocratique dans sa production comme dans sa consommation, l’art s’est popularisé, avec des pratiques diversifiées et éclatées qui se sont ajoutées aux précédentes, considérées dorénavant comme « classiques ». L’art est aujourd’hui partout, et sous toutes les forme, en témoigne le « plug anal » géant de Paul McCarthy installé Place Vendôme en 2014.

La mondialisation des échanges, le développement des moyens de transport, les facilités dans la circulation des capitaux ont permis aux artistes de changer ce que l’on pouvait entendre par le mot « Art ». Le nombre d’activités artistiques s’est considérablement accru. Non seulement la globalisation a été une chance pour toutes les personnes concernées de découvrir les « oeuvres » venues d’autres continents pour leur donner toujours plus d’idées, mais elle a aussi donné naissance à ce que l’on pourrait appeler des « arts nouveaux ».

La musique, la peinture et la danse existent depuis des millénaires, le « Rap US », les graffitis et le hip-hop/break-dance en sont de nouvelles formes nées au début des années 1990 aux Etats-Unis. Ces trois « nouveaux arts », ou ces évolutions, sont certes des manifestations d’ordre social et politique mais pas seulement, ils sont aussi le reflet d’une réelle libéralisation des arts, d’une explosion de la définition d’Art par le nombre de disciplines artistiques que l’on peut aujourd’hui englober dans cette dernière.

B) L’Art est transnational.

Les considérations politiques, religieuses et étatiques ont inspiré les artistes et sont toujours des sources d’inspiration. Pour autant, tant aux yeux des artistes, des amateurs mais aussi du public, l’Art est une activité « supérieure », au-delà de toutes les influences, sans limite et c’est ce qui fait qu’elle est une discipline à la fois unique et originale.

Les oeuvres d’art et le patrimoine culturel sont une « fierté nationale », un symbole très parlant du rayonnement de la civilisation d’un pays. L’Italie, par exemple, n’est pas une destination touristique uniquement pour ses paysages mais attire un public varié et de plus en plus nombreux dans ses musées et ses bâtiments grâce à l’Art en général. Rome en est un parfait exemple, de même que Florence. Respectivement, les musées du Vatican et la Galerie des Offices sont des passages obligés pour les touristes et visiteurs, sinon les seules raisons dudit voyage. À ce titre notamment, l’Art est un immense trésor pour les États.

L’art ne connait pas de frontières. Jamais un artiste n’a dans l’idée de faire stationner une oeuvre dans un pays donné. Au contraire, ce qui fait de l’Art une activité transnationale, c’est bien le fait que les oeuvres soient achetées, collectionnées dans tous les pays, peu importe la nationalité de l’artiste ou le pays de création. Une oeuvre sera toujours aussi « belle » et unique quelle que soit sa destination ou son lieu d’exposition. L’oeuvre est par essence transnationale, quand bien même elle ait été le fruit d’un évènement, d’une mode ou le reflet d’une culture nationale.

De plus, si l’art est d’une part une activité attractive et lucrative pour les pays qui leur permet d’exercer une influence culturelle, il constitue d’autre part un excellent atout dans les relations diplomatiques internationales.

II- Conséquences de la mondialisation de l’Art.

Comme pour tout avantage, il existe une contrepartie dans les « relations artistiques  internationales » qui consiste pour les Etats à assurer le développement de l’activité en elle-même, la préservation des oeuvres nationales ou étrangères, leur mise en valeur mais aussi à contrôler leur exportation et lutter notamment contre les trafics illicites par les règles juridiques notamment (A) mais aussi par l’instauration d’un climat financier et économique stable et favorable (B). Cette contrepartie est absolument nécessaire à la préservation des foyers artistiques qui suivent de près l’évolution de la puissance.

Les conséquences diplomatiques et juridiques.

Les relations « artistiques » internationales sont généralement pacifiques

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