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Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

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Par   •  8 Février 2021  •  Dissertation  •  1 412 Mots (6 Pages)  •  687 Vues

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Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

Nous avons tous une représentation de notre moi prenant en compte ses qualités, défauts, capacités et aptitudes. Cependant ; Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? Mon moi se limite-il à la représentation que j’en ai ? Comment pourrait-on être dans le même temps, de façon double, sujet et objet d’étude ? A la fois un passif et un actif ? La conscience n’est-elle pas source d’illusions ?  N’existe-il pas un inconscient nous déterminant ? Si la conscience est un absolu, transparente à elle-même, elle se trompe dans ses jugements, se rate, et est elle-même, intrinsèquement à ce qu’elle est source s’illusions. Ces failles s’expliquent grâce aux différentes théories de l’inconscient.

Voyons, premièrement, en quoi et comment la conscience est un absolu transparent à lui-même. En 1513, Nicolas Copernic prose le premier modèle de l’univers héliocentrique. Or, ce model remet en cause les textes sacrés et la parole scolastique des philosophes grecs et de l’Eglise. Descartes, convaincu par les travaux de l’astronome, remet alors en question toutes les représentations qu’il a du réel, en effet, si j’ai été trompé une fois, j’ai pu être trompé milles fois. Ainsi il doute de ses sens, de ses raisonnements mathématiques et finit par conclure qu’il n’existe aucun point de repère permettant de dire si nos représentations sont conformes au réel.

Or, une seule chose résiste au doute au-dedans de celui-ci. Il est une certitude que j’ai : je doute. Puisqu’il est certain que je doute, il est certain que je pense et que donc je suis : « Cogito ergo sum », Je pense donc je suis. C’est-à-dire que le moi représentant est conforme au moi existant et que Le JE est donc la seule pensé qui soit conforme au réel.

En conséquence, je suis donc une chose qui pense. Le sujet se rapport entièrement à la pensé pure, cette pensée est la conscience, elle est transparente à elle-même et est un absolu, une substance, une essence, le « maître en son navire ». Tout ce qui est changement comme le corps ou le temps est ainsi exclu de la définition de moi, ces changements sont des illusions. La représentation que nous nous faisons de notre moi est donc conforme à celui existant, nous sommes ce que nous avons conscience d’être.

Ainsi, le moi est un absolu, cependant ce sujet cartésien, pensant et posé par une conscience transparente à elle-même, n’est possible qu’à condition d’exclure le temps et le corps. Toutefois, comment le corps et le temps pourraient-ils ne pas entrer dans la définition de soi puisque sans corps je n’existe pas. Nous nous questionnons donc ; Comment pouvons-nous inclure ces éléments au sein de la notion du moi ?

        

Voyons maintenant quelles sont les illusions de la conscience. Selon Hume, ce n’est que par l’expérience du corps, l’expérience sensible, et non par la pensée cartésienne que je peux connaître le réel. Or, ces expériences sont sans continuité logique et sont toutes singulières. Les sons, lumières, textures, odeurs et goûts qui nous traversent ne sont jamais les mêmes. Ils sont hétérogènes mais peuvent se ressembler. Chez Hume, Descartes confond similarité et unité, identité spécifique (de même genre, espèces) et identité numérique (le, la même numériquement). La conscience est donc le lieu d’une confusion.

De plus, Kant nous montre que, si le corps est le départ de toute expérience du réel (thèse de Hume), nos expériences se déroulent dans le temps. Or, dans le temps, le JE pensant ne saisit celui existant que comme entité passive et hétérogène. En effet, la conscience n’est pas transparente au temps, nous ne savons ce que notre moi pensera, fera, seras dans une temporalité à venir : « Je est un autre[1] ». Il n’y a donc pas de moi, la conscience de soi à soi est une illusion, car la ligne du temps traverse le moi et le JE.

Enfin, Spinoza nous montre que la conscience est elle-même, intrinsèquement à ce qu’elle est, source d’illusions. Premièrement la conscience croit que les choses ont une valeur qui leurs est intrinsèque, or Spinoza nous dit : « Nous ne tendons pas vers les choses parce qu’elles sont bonnes, mais nous les pensons bonnes parce que nous les désirons[2] », c’est donc le désir qui instaure la valeur et qui en est le critère. Deuxièmement, la conscience croit qu’elle est libre en inversant le rapport de causalité « Les hommes se croient libres par cela seul qu'ils sont conscients de leurs actions, mais qu'ils ignorent les causes qui les déterminent[3]». La conscience ne recueil que les effets mais ignore les causes les déterminant. Enfin, elle s’invente un dieu absolument bon et libre qu’elle tient pour réponse à toutes ses questions métaphysiques. Or si ce dieu là existe ; Comment expliquer le mal terrestre ?

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