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Les mécanismes de défense

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Par   •  5 Octobre 2022  •  Cours  •  1 145 Mots (5 Pages)  •  251 Vues

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UE 1.01.S1 PSYCHOLOGIE SOCIOLOGIE ANTHROPOLOGIE

Les mécanismes de défense

DEFINITION

Anna Freud : « défense, activité du MOI destiné à protéger le sujet contre une trop grande exigence pulsionnelle ».

Les mécanismes de défense sont normaux, inconscients et involontaires.  

  • Ils servent à protéger la conscience d’une émotion douloureuse ou inacceptable.
  • Ils ont pour objectif la réduction de tensions psychiques.
  • Ils protègent la cohésion de lʼappareil psychique.
  • Facilitent l’adaptation au monde externe.

  1. FACE A LA MALADIE GRAVE

Les principaux mécanismes des patients :

  • Le refoulement : c’est mécanisme majeur lié à la culpabilité et qui contribue à tous les autres mécanismes de défense.

Il consiste à rejeter dans l’inconscient des représentations jugées désagréables ou douloureuses par le patient.

  • Le refus : proche du refoulement, le refus serait une réaction positive et protectrice face à l’annonce de la maladie grave qui amène à un véritable choc émotionnel.  Pas de notion de culpabilité ici.

  • L’irritation : mauvaise humeur voire de l’agressivité envers le conjoint, les proches et/ou les soignants.
  • Le marchandage : exemple : certains patients évoquent leur souhait en moment voulu de faire don de leurs organes en échange de bons soins. Le marchandage est en réalité une tentative de retarder les événements.
  • La dépression : la maladie et le risque de mort font prendre conscience au patient de l’ensemble des pertes qu’il va devoir affronter (travail, sorties diverses, corps, bouleversement des rôles familiaux… idées noires, pleurs, hypotonie, trouble du sommeil, trouble de l’appétit, dévaloralisation, irritabilité. Risque du mécanisme de régression.
  • La régression : comportement passif, puéril ou infantile. Elle permet inconsciemment de consoler le patient contre la peur, l’anxiété.

L’autre va l’accompagner et le soutenir et comme l’enfant il espère être entendu, aimé et protégé.

  • L’acceptation ou la résignation 🡪la sublimation : sublimer c’est restituer un sens à la maladie en rendant constructif et créatif son rapport à l’adversité, en le transposant en un but élevé et généreux. Exemple : création d’une association d’entraide, rédaction d’un livre.

  1. LE TRANSFERT ET LE CONTRE TRANSFERT

Le transfert : lien affectif intense s’instaurant de façon automatique du patient à l’analyste.

  • Transfert négatif : résistance, mutisme…
  • Transfert positif : agréable…

Le contre transfert : ensemble des affects plus  ou moins inconscients reçus par l’analyste à partir du transfert du patient.

 

  1. Les mécanismes de défense des soignants :

Fréquents, automatiques et inconscients, ces mécanismes de défense ont pour but de réduire les tensions et l’angoisse et, s’exacerbent dans les situations de crise et d’appréhension extrême.

L’angoisse chez le soignant ou l’accompagnateur peut avoir plusieurs sources :

  • Angoisse dû à la position de stagiaire.
  • Angoisse devant la souffrance du patient.
  • Angoisse de mal faire ou de ne pas savoir faire.
  • Angoisse liée aux relations avec les familles.
  • Mal être institutionnel (mauvaise communication dans l’équipe, dysfonctionnements, conflits).

L’angoisse peut être :

  • Le signal d’un désir de bien faire = positif.
  • Source de difficultés (épuisement professionnel) = il faut comprendre la source de ces difficultés pour surmonter l’angoisse et se faire aider si nécessaire.
  • Source de mauvaises réactions face au patient = il faut repérer ses propres mécanismes de défense contre l’angoisse pour ne pas nuire au patient par des comportements inadaptés.

  • Le mensonge : dire qu’il s’agit d’une anémie au lieu d’une leucémie, d’une hépatite au lieu d’un cancer du foie. Pourquoi ? pour protéger le patient ou reporter l’angoisse. Problème : tout échange sur la maladie est impossible et ce mécanisme empêche ou rompt la relation de confiance.

  • La banalisation : reconnaissance de la vérité (la maladie) mais tout en occultant la souffrance psychique du patient. Ex : le patient qui sonne « sans raison ».
  • L’esquive : sans mentir, ni banaliser, on reste hors sujet.
  • La fausse réassurance : ce mécanisme consiste à optimiser les résultats et entretenir chez le malade un espoir artificiel alors que le médecin n’y croit plus.
  • La rationalisation : toutes les infos sont données mais avec un langage et un vocabulaire de médecins.

Cela permet d’éviter le versant émotionnel. Le patient lui comprend peu ou rien et ne s’autorise pas à poser des questions.

  • L’évitement : c’est la fuite du patient (on évite sa chambre ou la conversation) de la dimension relationnelle.

  • La dérision : minimisation sur un mode ironique.
  • La fuite en avant : devant une question ou remarque du patient qui nous surprend.
  • L’identification : c’est l’opposé de la banalisation. Le soignant ou l’accompagnateur attribue au malade certains traits de lui-même et il se substitue ainsi au patient.
  1. NEVROSE ET PSYCHOSE :

Névroses : concerne les conflits œdipiens, réactivés à la puberté. Hystérie, phobie, obsession.

Psychoses : affection mentale avec troubles de la pensée et du langage, comportement, délires et /ou des hallucinations fréquents.

  1. Dans les névroses :
  • L’inhibition : évitement d’une situation qui révèle en nous des pulsions pénibles.

  • Déplacement : l’affect associé à une représentation mentale dangereuse se détache de celle si pour s’investir sur une autre représentation moins dangereuse afin de se défouler.
  • Retournement sur soi : processus par lequel la pulsion remplace un objet extérieur indépendant par le sujet lui-même.

 La charge affective reste inchangée mais se retourne sur le sujet.

 Ex : sadisme/masochisme ; agressivité / automutilations suicide.

  • La dénégation : le représentant pulsionnel gênant n’est pas refoulé, il apparait donc dans le conscient mais le sujet  s’en défend en refusant d’admettre qu’il puisse s’agir d’une pulsion qui le touche personnellement.

 Ex : « je n’ai pas pensé cela » 🡪 j’ai pensé cela.

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