La conscience et l’inconscience

L’interrogation

Les types de phrases traduisent des attitudes d’un locuteur par rapport à son énoncé :

1- Phrase déclarative : le locuteur présente son énoncé comme vrai.

2- Phrase interrogative : le locuteur demande une information à son interlocuteur.

3- Phrase impérative : le locuteur exprime sa volonté par un ordre, une prière, un conseil.

4- Phrase exclamative : le locuteur exprime ses sentiments.

La phrase interrogative est donc un type de phrase qui permet de poser une question. Elle peut être fictive et réthorique lorsqu’elle équivaut à une exclamation ou un ordre (Allez-vous rentrer chez vous, bande de coronés ?), elle peut être délibérative lorsqu’on s’adresse à soi-même (Comment ai-je pu grossir à ce point pendant le confinement ?).

I) L’interrogation directe et l’interrogation indirecte.

• Directe : on pose directement la question : « Es-tu contente ? » 2 signes interrogatifs = inversion du sujet, point d’interrogation => une seule proposition. Dans le registre familier, l’inversion disparaît : « Tu es contente ? »

• Indirecte : « Je demande si tu es contente. » L’idée d’interrogation est contenue dans un verbe principal (demande), l’objet de l’interrogation est contenu dans une proposition subordonnée (si tu es contente) => 2 propositions. Pas d’inversion du sujet (* « Je demande si es-tu contente »), et pas de point d’interrogation (* « Je demande si tu es contente ? »), sauf si la principale est elle-même interrogative (« T’ai-je demandé si tu es contente » ?, « Sais-tu si Julien est amoureux d’une femelle kangourou ? »

II) L’interrogation totale et l’interrogation partielle

• Totale : le locuteur formule son accord ou son désaccord sur l’ensemble d’une proposition, il peut alors répondre par oui ou par non. « Es-tu contente ? ». L’interrogation totale porte le plus souvent sur le verbe, ou parfois sur un terme en relation avec le verbe : « Es-tu né à Crest ? »

• Partielle : elle appelle une réponse avec une détermination portant sur un point précis. « Où es-tu né ? » La question porte non sur toute la proposition, mais sur une partie seulement, ici sur « où ». Les mots introduisant une interrogation partielle sont : Qui t’appelle ? (sujet), Qui as-tu croisé ? (COD animé), Que regardes-tu ? (COD inanimé, un footballeur par exemple), Quand as-tu sauté par-dessus ce tripode ? (CCT), Où t’es-tu fait prendre ? (CCL), Comment es-tu venu ? (CC Moyen) Pourquoi as-tu triché ? (CCC)

• La distinction Totale / Partielle s’applique aussi à l’interrogation Directe / Indirecte. « Il demanda si elle était contente » IIT, « Il demanda où il était né » IIP.

III) Marques de l’interrogation directe

• Intonation : à l’oral, dans le registre familier, l’intonation est le seul signe distinctif = montée mélodique sur la dernière syllabe. « Tu es contente ? » IDT, « Tu sais où ? » IDP, « C’est pour qui ? » IDP

• Ordre des mots : la marque essentielle de l’interrogation reste

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