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Explication d'un texte de Michel Leiris : Quelle est la place de la culture dans l’identité d’un individu?

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Par   •  30 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  3 159 Mots (13 Pages)  •  1 248 Vues

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Léa VERRIERE                                                                                                      TG5

PHILOSOPHIE

Explication de texte : Michel LEIRIS

Quelle est la place de la culture dans l’identité d’un individu? quelle est son importance pour l’homme? La culture peut être définie par une instruction, une éducation, un ensemble d'acquis permettant de distinguer une société, un groupe social d’une autre société, d’un autre groupe social. Donc la culture semble être ce qui nous définit, elle joue un rôle important dans notre perception des autres, dans notre mode de vie, dans nos habitudes etc…Cependant, est-ce si simple? Comment la culture influe-t-elle dans notre manière de penser, d’agir et de percevoir les autres?

Michel LEIRIS, dans Race et civilisation paru en 1951, s'intéresse à la question de la philosophie de la culture, et plus précisément dans le passage étudié, à la place de la culture chez les individus. Il défend la thèse selon laquelle la culture a une place prépondérante chez l’homme et affirme qu’elle est très importante surtout quand il s’agit de la sienne: l’homme croit en sa supériorité basée sur sa culture.

        L’argumentation suit les étapes suivantes. L’auteur  montre tout d’abord  que nous n’avons pas un point de vue objectif entre différentes cultures: notre rapport avec la culture est souvent ethnocentré( ligne une à ligne dix). Par conséquent, même s’il n’est pas convaincu qu’une culture soit supérieure à une autre, Michel Leiris affirme que l’homme est supérieur aux êtres vivants comme les animaux car eux n’ont pas de culture. ( ligne dix à  ligne dix-neuf) : la culture permet de distinguer l’homme de l’animal.  Mais qu’est-ce qui, d’après Michel LEIRIS, permet de définir la culture qui nous profite tant? Qu’elle en est l’importance dans notre vie? Dans cette dernière partie ( ligne vingt à ligne trente-quatre), l’auteur nous donne son point de vue en définissant ce terme et atteste que la culture est le pilier de l’éducation des individus.

        Michel Leiris aborde tout d’abord une analyse de notre perception de la culture, par comparaisons : “de même qu’à l'idée de nature s’oppose celle de culture comme s’oppose au produit brut l’objet manufacturé ou bien à la terre vierge la terre domestiquée”(l1 à l3 ) . Il s’agit ici de s’interroger sur la caractérisation de la culture d’un être humain dans son imaginaire, car de simples mots nous évoquent un échelonnage de la culture. En effet, nous avons tendance à penser que nous sommes éloignés de la nature, car celle-ci désigne ce qui est spontané, au naturel et sans préparation, ce qui n’est pas modifié par l’intervention de l'homme .Au contraire, l’homme est intégré dans une organisation sociale basée sur la culture. Nous avons élevé nos besoins primitifs, nous avons domestiqué ce qu’il y avait autour de nous et comme le dit Freud “L’homme parallèlement se nie lui-même, il s’éduque”.  Si nous sommes éloignés de la nature, c'est-à-dire du point de départ, nous sommes donc supérieurs par l’évolution à nos ancêtres. Mais cette distinction nature et culture est-elle vraiment si tranchée? Certaines personnes penchent sur une thèse d’auto-domestication de l'être humain, ce qui signifierait qu’une part de nature est toujours en nous, mais que nous avons simplement évolué avec celle-ci.  Une hypothèse appuyée par l’expérience de Dmitry BELYAEV indique que “  Il y a 100 000 ans, il serait devenu plus “avantageux” pour l’Homo sapiens[...]de limiter son agressivité et son impulsivité, ce qui aurait facilité la coopération au sein de groupes de plus en plus grands” Les hommes ne sont certes, plus basé sur la nature car ils ont évolué d’eux memes pour atteindre une evolution, mais ça ne fait pas forcément d’eux des etres privés de nature. Notre caractère est basé sur des pulsions que nous avons appris à refouler ou à sublimer. Les pulsions sont  naturelles mais pour rentrer dans nos codes culturels, nous avons appris à ne pas les faire ressortir, ou à les faire ressortir de manière dissimulée pour qu'elles deviennent acceptables. Cela montre bien que nous avons encore une partie naturelle/ brute en nous. Malgré cela,la thèse de Michel LEIRIS n’est pas obsolète car il y a tout de même une nette opposition claire entre la nature et la culture. Que  peut engendrer cette opposition entre la nature et la culture, qui donne l’impression aux Occidentaux d'être supérieurs?  

Michel LEIRIS analyse donc une pensée européenne un peu plus ancienne et arriérée par rapport à notre époque actuelle que l’on peut voir dans la phrase “ et [l’homme] n’a  cessé de regarder les peuples exotiques [...] soit comme des "sauvages" incultes et abandonnés à leurs instincts soit comme des “barbares” ”. Le terme barbares était utilisé pour désigner tout étranger pour les Grecs et les Romains, et donc par la suite tout étranger dont les mœurs sont considérés comme non civilisés. Les Occidentaux ont, dans l’histoire, toujours valorisé leur culture au détriment de celle des autres qu’ils considèrent comme inférieur. En effet, au XVeme siècle, siècle des grandes découvertes, les européens découvrent l’amérique qu’ils vont s’approprier aux dépens  des populations locales. Ces populations et leur culture classée comme inférieure vont être décimées . On peut d’ailleurs supposer si l'on suit la thèse de LEIRIS, que les Européens de l’époque dévalorise les cultures amérindiennes de l’époque car les amérindiens sont plus proches de la nature que nous, ce qu’ils considéraient donc comme de l’infériorité dans leur développement. Ce mode de pensée s’appelle l'ethnocentrisme. Lévi-STRAUSS évoque cet ethnocentrisme dans son oeuvre Race et histoire  et dit: “[une attitude] tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles, morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions”. Il rejoint donc la thèse de LEIRIS mais part du principe que ce mode de pensée n’est pas révolue, et que nous avons encore à faire à cette perception de supériorité de notre culture face à une culture étrangère quand nous sommes en position de nouveauté et d’incertitudes. Les différentes cultures ne sont donc pas à hiérarchiser du fait de leur culture, mais y-a-t-il quand même une certaine supériorité de la culture?

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