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Epicure

Résumé : Epicure. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2022  •  Résumé  •  1 117 Mots (5 Pages)  •  212 Vues

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L’individu est amené à se définir par une identité civile, à savoir son sexe, sa profession et son cadre social. Ces critères finis constituent donc un repérage extérieur par lequel il est possible de se caractériser. Bien que ces attributs par lesquels on se présente sont véridiques, un simple exercice d’introspection sur notre identité intérieure – nous conférant notre singularité - démontrera qu’il n’est pas possible de réduire l’être humain à son identité sociale et son aspect physique et pour cause, tout ce qui se situe dans le temps et l’espace est soumis à d’innombrables changements. Or, comme René Descartes l’a démontré avec l’exemple du morceau de cire, une définition de notre personne émise en fonction de ces facteurs est vouée à devenir erronée dans un futur proche, dans la mesure où on admet que ces facteurs sont en constante mutation. En fin de compte, ces critères contingents qui semblaient être suffisants pour attribuer une définition rigoureuse et définitive à l’être humain, au « je », ne le sont réellement pas et une problématique se pose : la question « qui suis-je? » admet-elle réellement une réponse certaine et définitive? Est-il possible de se prendre en objet d’étude et de s’auto examiner avec une objectivité parfaite? L’inconscient condamne-t-il la connaissance du moi à rester incomplète? Il me semble bien qu’il soit impossible de répondre à cette question de manière définitive et certaine, car il est impossible de se prendre en objet d’étude et de s’auto examiner avec une objectivité parfaite, d’autant plus que la partie inconsciente qui se trouve en l’homme condamne la connaissance du moi à rester incomplète, puisque l’inconscient constitue une partie de nous qu’on ne peut pas connaître exhaustivement.

Il faut tout d’abord établir qu’une réponse certaine s’entend comme étant un axiome irréfutable et indubitable. Il s’agit donc d’un théorème pouvant être appliqué universellement et qu’on ne peut pas révoquer en doute. Aux premiers abords, il semble intuitif que la personne la mieux qualifiée pour constituer un tel discours ou énoncé formel, soit elle-même puisqu’elle a la plus grande étendue de connaissance sur sa propre personne. Toutefois, dans la quête de la connaissance du « je », nous occupons non seulement le rôle de l’examinateur-évaluateur, mais aussi le rôle de participant qui constitue le sujet de l’étude. Il est donc fortement possible que l’on puisse se leurrer à l’erreur et manquer d’impartialité en cherchant la réponse à la question « qui suis-je? » Il est inconcevable que l’on puisse s’exempter de toute subjectivité, car nous portons avec nous toutes nos expériences, nos croyances et nos acquis. Un événement marquant est suffisant pour complètement changer la perception de soi et du monde. Tandis qu’à un moment on pouvait prétendre se connaître de manière exhaustive, à un autre moment il est possible de ne plus se connaître comme avant ou ne plus se voir du même angle, comme après un événement bouleversant dans une vie. En somme, le caractère intransigeant de la subjectivité empêche toute détermination exacte de ce qu’est le je, d’autant plus qu’il est question de l’objectivation de notre propre personne. Comme Descartes l’a mentionné « Le moindre sujet de douter que j’y trouverai, suffira pour me les faire toutes rejeter. » Enfin, nous pouvons conclure que toute réponse qui entraîne intrinsèquement avec elle une part de subjectivité ne peut être considérée exacte ou définitive, puisque la subjectivité est une source de doute.

Bien qu’il ait été établi que la

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