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Dissertation qu'est-ce qu'être normal ?

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Par   •  19 Octobre 2020  •  Dissertation  •  2 322 Mots (10 Pages)  •  1 516 Vues

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Dissertation : Qu’est-ce qu’être normal ?

        « Si vous cherchez constamment a être normal, vous ne saurez jamais jusqu’à quel point vous pouvez être remarquable . » Cette citation est de Maya Angelou une poétesse et auteure militante américaine du XXe siècle ayant un rôle majeur dans le mouvement américain pour les droits civiques. Étant une femme afro-américaine, elle défend son ethnicité et se démarque de la population américaine afin de mettre en valeur l’individu qu’elle est plutôt que ce qu’elle devrait être selon la société. Ainsi, Maya Angelou blâme les normes imposées. Du latin « norma », signifiant règle ou équerre, les normes sont des critères discriminatoires auxquels se réfèrent implicitement ou explicitement un jugement de valeur. Celles-ci s’opposent à la pathologie. Nous pouvons donc nous demander qu’est-ce qu’être normal et ne pas l’être et s’il existe un lien entre la norme et le naturel. Tout d’abord, nous étudierons les différentes normes selon l’environnement d’un individu. Ensuite, nous verrons que la perception du normal réside dans la superficialité. Puis nous analyserons le lien qui peut exister entre le naturel et le normal.

          La normalité est un facteur influencé par la société dans laquelle un individu vit. Un être n’est pas considéré en tant que normal selon l’époque dans laquelle il se situe, ainsi que la société qui l’entoure.

    Pour commencer, ce qui révèle de notre culture et de notre monde nous semble normal par rapport à d’autres cultures et civilisations qui sont considérées comme étrangères. En effet, cette considération du « normal » est liée aux habitudes d’une population et aux coutumes encrées qui font des coutumes inhabituelles d’autres civilisations des coutumes étrangères qui ne relatent pas comme normales comme elles sont inconnues. Le Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot illustre cette différence de norme. Dans cette œuvre, Diderot compare les civilisations brésiliennes et européennes. Dans le passage suivant, il est question de différence culturelle entre un tahitien et un religieux français sur le principe de

fidélité conjugale. Le tahitien rencontre un sentiment d’étonnement envers le français qui défend son intérêt pour la fidélité maritale et nous fait part de son point de vue. Nous pouvons analyser un passage du texte : « Contraires à la nature, parce qu’ils supposent qu’un être sentant, pensant et libre, peut être la propriété d’un être semblable à lui. » Le tahitien expose son désaccord envers la fidélité maritale car celle-ci déprive des libertés individuelles en considérant un être né libre comme devenu une propriété. Un autre passage nous révèle les différentes normes : «  Vous avez rendu la condition de l’homme pire que celle de l’animal. » L’homme est ici comparé à un animal selon le tahitien en raison de sa disparité culturelle. Ce contraste de perception du monde entre deux civilisations distinctes démontre le fait que l’homme s’approprie des normes qui s’encrent et deviennent habituelles tandis que la découverte d’autres cultures mène au déni de l’autre. De cette manière, un comportement, un goût, une croyance, une coutume est normale si elle est partagée par la majorité d’une population et civilisation. Par conséquent, certaines normes ne sont pas universelles et dépendent d’un mode de vie. C’est pour cela qu’il faut se méfier de l’ethnocentrisme, la disposition naturelle de l’esprit qui nous pousse à voie le monde dans sa diversité à travers le prisme de notre propre culture. Nous avons tendance à penser que notre culture est supérieure aux autres et à dévaloriser les cultures que nous ne connaissons pas.

    De plus, notre perception du normal est influencée par le système judiciaire et politique qui entoure une civilisation. En effet, en raison de certaines normes et conventions qui sont officialisées par un État, le respect de ces textes par un individu va mener d’autres individus à considérer cette personne comme normale. Différents hommes s’étant mis en accord sur des lois pour différencier le juste et l’injuste, un individu agissant conformément à la loi sera moins susceptible d’être jugé comme « anormal ». Nous vivons dans une société où le pouvoir de la loi est non pas en train de régresser, mais de s’intégrer à un pouvoir beaucoup plus général, celui de la norme. Étant donné que les lois réglementent nos droits et interdictions celles-ci sont communiquées à tous et s’encrent dans nos habitudes et notre mode de vie. Un passage du texte Pensées de Blaise Pascal nous montre le pouvoir des lois en matière de justice : «  le larcin, l’inceste, le meurtre des enfants et des pères, tout a eu sa place entre les actions vertueuses. » Ainsi, Pascal prouve que les lois sont mouvantes et varient dans le temps, l’espace. De même que selon lui, les normes changent en même temps que les lois et la situation politique et financière d’un État. Par conséquent la normalité correspond à suivre les lois et conventions qui changent avec le temps et de les accepter afin d’être accepté dans la société. Celles-ci permettent l’ordre et l’organisation afin d’assurer une entente judiciaire sur ce qui est autorisé ou non. La représentation du monde de chacun accompagnée de l’ethnocentrisme puis le système judiciaire influencent notre représentation de ce qui est normal mais peut être une illusion et impacter négativement un individu sur sa manière d’agir et d’être.

         La perception de normal réside dans le paraître et le superficiel en raison de l’influence néfaste des jugements de la société. Même si les lois sont importantes dans la construction d’un individu, celles-ci ne devraient pas avoir une très grande ampleur car les lois et critiques d’autrui contrecarrent l’individualité.

    Notre société influence les individus à respecter de nombreuses normes qui sont imposées et ne sont pas décidées par chacun. Pour être considéré comme normal il faudrait ainsi se comporter d’une manière idéale, en acceptant toutes les idées pour ne pas mettre en danger une société par des évolutions et nouvelles innovations et idées révolutionnaires. En effet, la société peut être conçue de manière à se protéger elle-même contre toute forme de revendication d’idées. Les nouvelles découvertes scientifiques des siècles précédents ont été sources de critiques et de conflits. Prenons l’exemple de la découverte de Copernic en 1616 , qui a démontré que les sphères célestes ne tournent pas autour de la Terre mais que la Terre tourne autour du Soleil. La représentation d’un monde géocentrique où la Terre est immobile au centre est passée à un monde héliocentrique où la Terre et d’autres planètes tournent autour du Soleil. Nous avons assisté à un changement de paradigme c’est à dire un modèle proposé pour penser le monde. Celui-ci a entraîné une nouvelle représentation du monde. Les anciennes thèses et idéologies de l’Église concernant la représentation du monde, qui faisaient figure d’autorité ont été repensées mais ce changement a engendré de nombreuses critiques. L’Église était autrefois rattachée à l’État, elle permettait de contrôler les individus et influencer leur pensée à ne pas se développer et ainsi rester dans l’ignorance. Par conséquent, l’exemple des découvertes scientifiques permet d’illustrer le fait que notre société refuse sur certains points l’ouverture d’esprit et favorise l’uniformité en matière d’idées et de raisonnements. La normalité s’oppose donc au progrès et à l’évolution des esprits.

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