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Dissertation L’être humain est-il condamné à adopter les comportements du groupe auquel il appartient ?

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Par   •  31 Mars 2019  •  Dissertation  •  735 Mots (3 Pages)  •  921 Vues

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L’être humain est-il condamné à adopter les comportements du groupe auquel il appartient ?

Selon Aristote, l’homme est un animal politique (un « zoon politikon », Aristote, La Politique). C'est-à-dire que l’essence de l’homme, en tant qu’animal pensant et conscient, est de vivre dans la polis, la cité, dans une société régie par des lois et des coutumes, parmi d’autres hommes. Ce serait uniquement dans un tel contexte sociétal, régit par diverses normes respectées par tout un chacun que l’être humain s’épanouirait dans sa nature, qu’il réaliserait sa fin, c'est-à-dire le bonheur en tant qu’être vertueux. Selon Aristote, « l’homme est par nature un animal politique, et  celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain » (La Politique). Le conformisme semble dès lors faire partie intégrante de la nature humaine, à tel point que selon Aristote, l’être humain qui n’est pas intégré dans la société est soit moins qu’un homme, c'est-à-dire un animal, soit plus qu’un homme, c'est-à-dire un Dieu. Le conformisme semble alors non seulement faire partie d’un comportement social naturel chez l’homme, mais il constitue également un mode de survie.

En effet, comme le souligne Héloïse Junier dans son texte intitulé « Sommes-nous tous conformistes ? », la peur du rejet, de « l’abandon » et « de la solitude et de la mort » pousse les êtres humains à se conformer, à adopter les règles et les comportements respectés par le groupe. En effet, puisque l’être humain est essentiellement un animal social, l’exclusion du groupe est souvent synonyme de « mort ». Car en effet, l’homme dépend du groupe. Selon Emmanuel Kant, dans son ouvrage philosophique intitulé Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique, l’être humain serait régit par des élans paradoxaux envers la société. Car sachant bien qu’elle est la forme la plus adéquate pour développer ses dispositions naturelles, il éprouve tout de même une certaine envie de s’isoler, de n’écouter que lui-même. Par exemple, lorsque nous prenons le métro le matin et que les gens nous dérangent, nous aimerions être seuls. Mais nous nous conformons tout de même car s’il n’y avait vraiment personne, il n’y aurait pas non plus de gare, de services etc. Nous dépendons profondément de cette société de personnes, ce qui nous pousse à adopter des comportements conformes à ceux des autres pour ne pas être en marge, être « exclu ». Dans l’épisode « Nosedive » de la série Black Mirror, cette dépendance à la société et ce conformisme sont poussés à l’extrême. Dans cette dystopie, un système de notation via une application de smartphone régit la société et permet de noter les gens selon la qualité de leur comportement. Chaque échange donne lieu à une note, et plus une personne obtient de bonnes notes, plus elle peut accéder à des services de qualités, notamment des services sociaux tels que l’accès à l’hôpital etc. L’idée que l’anticonformisme peut mener à la « mort » est ici poussée à son paroxysme. Mais alors, l’homme n’est-il finalement qu’un mouton craintif ? La société n’est-elle finalement qu’un carcan pour l’homme ? A-t-il un moyen de s’épanouir tout de même ?

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