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Le Progrès Technique Et La Croissance

Note de Recherches : Le Progrès Technique Et La Croissance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2014  •  1 290 Mots (6 Pages)  •  1 023 Vues

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Partie III : Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire (10 points)

Sujet : A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire , vous montrerez en quoi la productivité globale des facteurs est essentielle à la croissance économique .

▶ Introduction

Le progrès technique peut se définir comme un accrois- sement de la connaissance que les hommes ont des lois de la nature appliquées à la production.
Tous les économistes accordent au progrès technique un rôle fondamental dans la croissance économique. Cependant, le caractère cumulatif et auto-entretenu de la croissance conduit à nuancer ce rôle. D’autres facteurs sont nécessaires pour que le progrès technique puisse émerger et diffuser ses effets dans l’économie.

I. Le progrès technique: un rôle fondamental dans la croissance.


A. La croissance s’explique par les gains de productivité et le progrès technique.

1. On remarque une très forte corrélation entre la croissance du PIB et celle de la productivité horaire (doc. 1) : les pays qui connaissent des croissances fortes (Corée depuis les années 1970, États-Unis de 1995 à 2000, France de 1970 à 1980) ont également des gains de productivité horaire élevés.

A contrario, le ralentissement de la croissance de certains pays à partir des années 1980 s’accompagne d’une baisse du taux de croissance de la productivité horaire. Ainsi, la croissance économique de la France est-elle passée de 3,7% par an en moyenne sur la période 1970-1980 à 1,1% sur la période 2000-2010. Dans le même temps, les gains de productivité ont connu une forte décélération : 4,1% sur la première période, 0,8% sur la deuxième période.

2. On peut décomposer le rôle des facteurs de production et du progrès technique dans la croissance en assimilant le progrès technique à la variation de la productivité globale des facteurs de production (doc. 3). Ainsi, en France, de 1950 à 1973, le taux de croissance du PIB (5% en moyenne par an) s’explique à plus de 50% par la croissance de la productivité globale des facteurs de production qui contribue pour 3,2 points à la croissance. Il en est de même en Allemagne sur la même période. Cette étude rejoint celles de Carré, Dubois et Malinvaud en France ou celle de Denison aux États-Unis.

3. Une croissance extensive est aussi possible. La croissance de certains pays comme la Chine aujourd’hui ou les États-Unis sur la période 1973-1992 (doc. 2: sur 2,4% de croissance du PIB, 0,2 point seulement est attribuable à la productivité des facteurs de production) s’explique principalement par les facteurs de production.

4. Néanmoins, sans progrès technique, la croissance ne peut pas être durable. En effet, une croissance qui ne repose que sur le travail ou l’accumulation du capital, une croissance extensive, est condamnée à ralentir inexorablement en raison de la loi des rendements décroissants.

5. Les effets d’échelle liés à la taille du marché ou les effets sectoriels liés à la mobilité professionnelle ne sont pas à négliger, mais leur contribution à la croissance est rarement supérieure à 1 point (doc. 3).

B. Le rôle fondamental du progrès technique est reconnu par tous les économistes, qu’il s’agisse de Robert Solow ou des théoriciens de la croissance endogène.


1. Pour Solow, le progrès technique est un résidu qui se calcule par différence entre la croissance de la production et la contribution des facteurs de production à la croissance. Ce résidu est la mesure de notre ignorance dans l’explication de la croissance. Le progrès technique apparaît comme exogène à la sphère économique, comme « tombé du ciel ».

2. Néanmoins, ces analyses ne sont pas satisfaisantes. Elles n’expliquent ni l’origine du progrès technique, ni l’absence de rattrapage de certains pays pauvres par rapport aux pays avancés, ni la diversité des taux de croissance dans le temps et l’espace.

3. Pour les théoriciens de la croissance endogène, le progrès technique est certes fondamental, mais il est endogène et s’explique par le comportement des acteurs. Pour ces théoriciens, les rendements factoriels ne sont pas, comme chez Solow, décroissants, mais constants et les rendements d’échelle croissants (constants chez

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