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L’homme aux visages multiples

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Par   •  2 Juillet 2014  •  Commentaire de texte  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  706 Vues

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Perte de contact avec la réalité, hallucination, délire, voilà à quoi ressemblent les symptômes de la schizophrénie. Manifestations par perturbations de certaines fonctions psychologiques, c’est une maladie du cerveau. La schizophrénie n’est pas une maladie de l’esprit, ni de la paresse, ni une double personnalité, mais bien un défaut de certaines connexions des neurones dans le cerveau.

L’homme aux visages multiples

Tout d’abord, l’étude des facteurs impliqués dans le développement et l’évolution des manifestations schizophréniques constitue l’une des aventures scientifiques les plus compliquées de notre époque. En ce sens, cette démarche est un peu comme la recherche scientifique sur le cancer: de nombreuses pistes différentes ont été explorées, mais aucune réponse définitive n’a encore été trouvée. Avant d’expliquer les différentes formes de la maladie, il est important de savoir que la schizophrénie se classe par des symptômes qui sont soit négatifs ou positifs. Les symptômes positifs consistent en des productions qui sont anormales et qui se rajoute à la personnalité de la personne. Les hallucinations, les idées délirantes, les troubles de la pensée et les troubles du comportement sont inclut dans cette catégorie. Et puis, les symptômes négatifs correspondent à une diminution ou à une absence de réaction. Par exemple, le patient peut passer beaucoup de temps au lit et peut ne pratiquement rien faire que manger et dormir. C’est pour cela que les symptômes négatifs sont souvent confondus avec de la paresse. Il existe cinq différentes formes cliniques de la maladie. En premier, on retrouve la schizophrénie paranoïde, qui est principalement associée à des hallucinations et du délire. Ensuite, la schizophrénie de type désorganisé, quant à elle, est principalement associée à une incapacité à penser clairement, à un discours incohérent et à un comportement inhabituel. Il y a également la schizophrénie catatonique, qui est extrêmement rare, se manifeste par une mobilité diminuée, excessive ou inhabituelle. Après, il existe la schizophrénie non-différenciée, qui est un mélange de symptômes provenant des divers types de schizophrénie. Enfin, la schizophrénie récurrente, qui quant à elle, survient une fois que les symptômes se sont arrêtés, alors que la personne peut expérimenter une diminution ou une perte des fonctions normales pendant de longues périodes de temps.

Différentes clefs pour différentes serrures

Pour bien comprendre la maladie, il faut comprendre ce qui se passe dans le cerveau d’un schizophrène. «Les lobes frontaux du cerveau constituent le centre de commande des habiletés sociales et de planification chez l’humain. Une diminution du fonctionnement de cette région a été observée dans l’encéphale du schizophrène. » (GEOGIEFF, Nicolas, La schizophrénie, p. 91) Le passage de l’information d’une cellule nerveuse à un autre est assurée par des substances biochimiques appelées neurotransmetteurs. Imaginez ces neurotransmetteurs pouvant être considérés comme des clés qui ouvrent les portes d’une serrure. Plusieurs de ces substances exercent une activité d’inhibition ou de stimulation sur les cellules nerveuses, c’est-à-dire les neurones. Plusieurs indications laissent à penser qu’un de ces neurotransmetteurs, la dopamine, pourrait avoir un rôle à jouer dans les manifestations schizophréniques. Par exemple, les médicaments efficaces dans le traitement de la maladie ont tendance à bloquer l’action de la dopamine. D’où est née la théorie dopaminergique qui tente d’expliquer les symptômes schizophréniques par un hyperfonctionnement ou un hypofonctionnement de la dopamine. Selon cette supposition, il y aurait : «un excès de dopamine au niveau de la voie mésolimbique et un manque de dopamine au niveau de la voie mésocorticale.»(WIKIPÉDIA, schizophrénie, page consultée le 6 avril 2014) Enfin, il faudrait réduire l'activité dopaminergique dans une voie et l'amplifier dans l'autre, d’où la difficulté de traiter la maladie.

Figure 1: Théorie dopaminergique

Référence : [http://www.ma-schizophrenie.com/etiopathogeniques/theorie_dopaminergique.htm], (page consultée le 6 avril 2014).

Plusieurs facteurs, plusieurs hypothèses

Les études de l’anatomie du cerveau sont faites à l’aide de technologies telles que la tomodensitométrie (CAT-scan) et par l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Grâce à l’ingéniosité de ces équipements, les chercheurs ont pu démontrer que les ventricules cérébraux des schizophrènes occupent plus de volume que les ventricules des personnes saines. «Cependant, il n’est pas utile, en ce moment, d’utiliser cette imagerie dans tous les cas de schizophrénie, car la dimension des ventricules varie d’un individu à l’autre, un peu comme la taille des personnes.»(LALONDE, Pierre et al., Démystifier les maladies mentales, la schizophrénie,

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