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La neutralité de la monnaie

Synthèse : La neutralité de la monnaie. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2022  •  Synthèse  •  1 512 Mots (7 Pages)  •  475 Vues

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La neutralité de la monnaie

La monnaie, forte de ses trois fonctions à savoir celles d’instrument de paiement, de réserve de valeur et d’unité de compte, est au centre de débats de nombreux économistes. Pour les classiques, il existe une véritable dichotomie entre la sphère réelle et les autres sphères ce qui vise à renier l’implication de la monnaie dans l’économie réelle. En effet, il y a une forte opposition entre les écoles de pensée classique et néo-classique contre les écoles de pensée keynésienne et néokeynésienne sur le rôle de la monnaie.

Afin d’aborder au mieux le thème sélectionné « L’hypothèse de la neutralité de la monnaie », des ressources documentaires diverses et variées sont venues appuyer le sujet.

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 On peut donc se demander quel impact a le rôle de la monnaie dans l’économie ?

Champ disciplinaire

Mots-clés

Finance

Monnaie

Economie

Neutralité monétaire

Rôle monétaire

Thèses de la monnaie

Inflation

Tout d’abord, le but était de comprendre les différentes sphères (réelle, financière, monétaire) et de placer de manière générale le rôle de la monnaie parmi elles. Ainsi, l’ouvrage de Dominique Plihon, la monnaie et ses mécanismes, donne une vision assez globale concernant la monnaie. Il traite des questions fondamentales autour de cette dernière : son rôle, les raisons pour lesquelles les agents économiques cherchent à la posséder, ses différentes formes et bien d’autres aspects encore.

 L’article « Les théories économies et la monnaie » consulté sur Alternatives Economiques (n°354), publié en 2016, vient élargir et approfondir le sujet. Ce dernier est davantage axé sur les différentes visions et oppositions relatives à la neutralité de la monnaie. Ainsi, sa date récente de parution aide à avoir une large perception des différentes théories, d’en comprendre l’idée générale avant d’approfondir chacune d’entre elles.

  1. Le rôle de la monnaie n’a aucun impact économique : la neutralité monétaire

L’hypothèse de la neutralité de la monnaie est étayée par différents auteurs qui tentent de défendre son caractère neutre.  L’ouvrage cité auparavant permet donc d’avoir une approche des deux principales oppositions : d’un côté la vision keynésienne et de l’autre classique.

Dans la fiche de lecture, « Le pouvoir d’achat de la monnaie, Irving Fisher », la Théorie quantitative de la monnaie est la première opposition à la pensée keynésienne. Ainsi, il est impensable d’aborder le thème de la neutralité de la monnaie sans mentionner cette théorie. De plus, dans le livre de Jessua Claude, professeur émérite à l’Université Panthéon-Assas,  Histoire de la théorie économique, le chapitre la loi des débouchés et les conceptions classiques de l’équilibre et de la monnaie affirme la neutralité de la monnaie puisque les orthodoxes tels que J-B Say soumettent l’hypothèse de fuite devant la monnaie. La monnaie n’a aucune fonction de réserve de valeur dans ce cas.

De plus l’idée est complétée dans l’article de Catherine Bruneau disponible sur Cairn.info. L’auteur possède un doctorat en Mathématiques appliquée et Economie, et est professeur à l’Université Paris Panthéon Sorbonne.  Ainsi, dans cet article, la neutralité monétaire est complétée par la théorie d’Eugène Fama développée dans ce dernier. A travers ce dernier, on comprend que la sphère monétaire (et financière) n’impacte pas la sphère réelle. Les prix des actifs financiers ne font que refléter les fondamentaux de l’économie réelle.

Enfin, le rapport d’étude, à l’initiative de MAHAVELO Justine Gentilini, maitre de Conférences (mention économie) permet d’apporter des éléments au thème sélectionné à travers une étude de cas précise et de justifier l’hypothèse de la neutralité de la monnaie. Mémoire qu’elle a réalisé dans le cadre de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en Sciences Economiques à l’Université d’Antananarivo.

L’objectif majeur de ce dernier consiste en la vérification de la neutralité la monnaie, ou à l’inverse la non-neutralité de celle-ci à Madagascar. A travers cette analyse empirique, avec la mobilisation de diverses thèses, a été mis en avant plusieurs résultats en utilisant le modèle économétrique SVAR permettant d’analyser la transmission de la politique monétaire sur les variables macroéconomiques. A la suite de ce test, Madagascar vient souligner les théoriques monétarises puisqu’il est question ici de neutralité à long terme de la monnaie. Cependant, cette étude de cas est réalisée dans un pays en particulier, les résultats peuvent être différents dans un tout autre pays par exemple. De plus, l’étude a été réalisée pour une banque, si l’auteur souhaite réitérer l’action pour mettre en avant cette thèse, elle devra appliquer d’autres modèles économiques.  

  1. Les limites à la thèse de neutralité monétaire : la non-neutralité de la monnaie

Cependant, cette thèse de neutralité de la monnaie a des limites. En effet, des auteurs affirment que la monnaie n’est pas neutre et qu’elle joue un rôle actif. Selon eux, il existe des effets liés à la variation de la valeur de la monnaie sur l’économie. C’est un sujet qui a été étudié avec beaucoup d’insistance par l’économiste John Maynard Keynes. En effet, il fait partie des premiers à avoir signaler ces impacts. Dans son ouvrage écrit en 1931, Essais sur la monnaie et l’économie, et traduit en 1996 dans la publication Essais sur la monnaie et l’économie : les cris de Cassandre , Keynes évoque l’inflation. Celle-ci opère des effets de redistribution entre créanciers et emprunteurs, ce qui est loin d’être neutre du point de vue macroéconomique. Le questionnement autour de la neutralité de la monnaie a été davantage au cœur des débats, avec là encore un écrit de Keynes. Il s’agit de la Théorie générale de l’intérêt, de la monnaie et de l’emploi, publié en 1936 dont il est question dans la fiche de lecture présente sur Encyclopaedia Universalis. Dans celui-ci, il réfute fortement les différentes thèses des classiques, qui avaient déjà été critiquées dans un premier temps par Karl Marx comme indiqué dans le livre de Gilles Campagnolo : Critique de l’économie politique classique : Marx, Menger et l’Ecole historique allemande.

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