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Impact du Covid-19 sur la consommation des ménages

Dissertation : Impact du Covid-19 sur la consommation des ménages. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2020  •  Dissertation  •  4 161 Mots (17 Pages)  •  850 Vues

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Impact du Covid-19 sur la consommation des ménages

La pandémie de Covid-19 est une pandémie apparue en novembre 2019 en Chine centrale. La mondialisation des marchés et la libre circulation qu’elle favorise à travers la consommation et les échanges a entrainé la propagation rapide de ce virus dans le monde entier, constituant alors une menace majeure pour la survie humaine, mais aussi des entreprises et plus globalement des pays. En quelques mois, l’humanité et la société sont confrontées à une pandémie posant des défis médicaux, éthiques et économiques, souvent de façon dramatique. Ainsi, pour lutter contre cette propagation, de nombreuses décisions gouvernementales strictes ont été instaurées dans de nombreux pays, notamment la France. Après la fermeture de certaines frontières, le rapatriement des ressortissants et la fermeture des établissements d’enseignements et des services non essentiels, le confinement de la population a été adopté par un certain nombre d’Etats. Cette mise en quarantaine, encore jamais vu en France, doit ralentir l’évolution de la pandémie, mais qu’en est-il de l’économie ? La crise du Covid-19 aura très certainement des conséquences sur l’organisation économique et sociétale. On parle « du monde d’après ».

Dans ce cadre, quelles incidences pourrait-il y avoir sur la consommation des ménages ?

  1. La consommation des ménages

La consommation est la principale fonction des ménages. Elle se définit comme l’utilisation d’un bien ou d’un service ainsi que sa destruction immédiate ou progressive. La consommation des ménages vise principalement à satisfaire des besoins humains et se répartit entre une consommation à des fins individuelles ou collectives, non seulement grâce à des biens et services marchands, mais également des services non marchands.

Lorsque les sociétés étaient encore essentiellement rurales, une large partie de la production était réalisée par les ménages pour leur propre usage, on parlait alors d’autoproduction et d’autoconsommation. Par la suite, l’industrialisation et l’urbanisation se sont accompagnées d’une augmentation du revenu des ménages et de la diversification de leurs besoins. La société est alors entrée dans une ère où la marchandisation et la consommation de masse ont augmenté, notamment de par l’accroissement simultané de l’offre et la demande de biens et services destinés à la consommation finale des ménages. L’essor de la consommation s’est lié à une forte croissance du pouvoir d’achat. Ceci s’est alors concrétisé par une extension de l’économie de marché et un recul de l’autoconsommation.

Lorsque l’on parle de PIB, il y a 3 points de croissance : il est tiré par la consommation (ménages), par l’investissement (entreprises) et par l’exportation. La consommation représente en France 60% du PIB et explique 30% de la variation du PIB chaque trimestre, elle apparaît donc bien comme une fonction économique fondamentale.

  1. Déterminants économiques de la consommation

Plusieurs facteurs économiques influent sur le niveau de consommation des ménages. En effet, trois contraintes économiques principales limitent leur capacité à consommer : le revenu disponible, le prix des biens et des services et le taux d’intérêt.

Le comportement de consommation des ménages évolue en fonction du niveau de leurs revenus et des contraintes budgétaires. Ces éléments possèdent deux influences principales. Dans un premier temps, le revenu disponible va avoir un effet sur la quantité consommée. En effet, le revenu disponible détermine le pouvoir d’achat des ménages. Le pouvoir d’achat correspond à la quantité de biens et de services qu’un ménage peut acquérir avec une certaine somme d’argent. Ainsi, plus le revenu est élevé, plus le pouvoir d’achat et la capacité à consommer sont importants. De plus, le revenu disponible a un second effet plus qualitatif sur la structure de la consommation. La hausse du revenu disponible modifie le type de biens et services auquel accèdent les ménages. En effet, selon la loi d’Engel, plus le revenu des ménages augmente, plus la part du revenu consacrée aux dépenses alimentaires faiblit. L’élasticité-revenu met en évidence ce comportement et mesure la sensibilité des ménages aux variations de revenu.

Le deuxième déterminant réside dans l’évolution des prix des biens et des services, mesurée par le taux d’inflation. Lorsque l’inflation est élevée, le niveau général des prix augmente, ce qui a pour effet de diminuer le pouvoir d’achat des ménages. En effet, quand les prix augmentent alors que le revenu disponible reste fixe, le pouvoir d’achat des ménages diminue. Ainsi, plus le prix d’un bien est élevé, moins sa demande et sa consommation sont fortes. L’élasticité-prix met en évidence ce lien entre l’évolution du prix d’un bien et sa demande et mesure la sensibilité de la consommation des ménages aux variations de prix.

Le dernier déterminant économique concerne le taux d’intérêt proposé par les institutions financières. Il représente le coût de l’argent prêté. Un taux d’intérêt faible peut inciter les ménages à emprunter pour satisfaire immédiatement leurs besoins et donc consommer au-delà de leur revenu disponible. A l’inverse, lorsque le taux d’intérêt est élevé, emprunter devient couteux et constitue un frein à la consommation mais également à l’investissement. Ainsi, les ménages reportent la décision de consommation au profit de l’épargne.

  1. Déterminants socioculturels de la consommation

Au-delà des déterminants économiques, il existe également des déterminants sociologiques. La plupart des relations qu’entretiennent les individus entre eux vont orienter les comportements et les modes de consommation dans une société. Ainsi, ces relations vont être différentes en fonction de l’âge, du genre, du lieu d’habitation, de la profession, de l’éducation, du mode de vie… Cependant, deux phénomènes contradictoires peuvent être observés : la distinction et l’homogénéisation.

        Dans la consommation des ménages, les phénomènes de distinction se retrouve principalement au niveau des différentes classes sociales. En effet, elles décomposent la société en grandes catégories sur la base de certains critères sociologiques et déterminent ainsi une certaine hiérarchie sociale. En général, plus l’individu appartient à une classe sociale élevée, plus sa consommation de produits culturels est importante.

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