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Mercosur face à l’intégration mondiale : quelles perspectives ?

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Par   •  13 Mars 2018  •  Étude de cas  •  1 224 Mots (5 Pages)  •  491 Vues

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Mercosur face à l’intégration mondiale : quelles perspectives ?

1.        Deux stratégies possibles face à l’intégration au niveau mondial :

A l’échelle continentale, la question se pose de savoir si la construction d’une zone de libre-échange doit se faire avec ou sans les États-Unis ; enfin, la perspective d’un accord avec l’Union européenne, et les prises de contact avec l’Asie, permettent de donner tout son sens à la globalisation.

Différentes stratégies s’offrent aux pays du Mercosur, cependant ils ne sont pas en accord concernant leur vision de l’avenir de l’union, etant donné les divergences des interets de chacun.

D’un côté (stratégie individuelle), le Mercosur n’est qu’un instrument parmi d’autres pour accéder rapidement au marché mondial, en faisant sauter l’étape de la régionalisation. De l’autre (stratégie collective), l’insertion au marché mondial se fait par étapes, le Mercosur en constituant la première

Les États membres peuvent adopter les deux stratégies selon qu’ils privilégient un comportement “ individuel ” ou “ collectif ”. Dans les deux cas l’objectif est l’insertion compétitive au marché mondial, mais les moyens d’y parvenir font la différence. Dans le cas du Mercosur, la stratégie individuelle consiste, pour chacun des États membres, à poursuivre les efforts de consolidation, tout en continuant à signer des accords de complémentarité économique avec d’autres pays ou d’autres groupes de pays. La stratégie collective, encouragée par l’ALADI, privilégie l’association du Mercosur avec d’autres groupements du même type. En 1995, il semble que tous les pays aient adopté un dosage plus ou moins équilibré des deux stratégies.

 Naturellement, la stratégie collective l’emportera chez les petits pays, faute d’une réelle alternative. Chez les deux grands, le comportement individuel est notable, mais pour des raisons différentes, plus économiques dans le cas de l’Argentine, plus politiques dans celui du Brésil. L’Argentine incarne la stratégie individuelle d’inspiration économique. En matière d’accords de libre-échange, ce pays pratique une polygamie effrénée, ce qui témoigne d’une volonté de laisser toutes les options ouvertes : parallèlement à l’expérience Mercosur, il a signé de nombreux accords de complémentarité économique (ACE) avalisés par l’ALADI, tout en envisageant d’adhérer à l’ALENA.

2.        MERCOSUR ET ALADI :

S’il est une institution qui envisage avec sérénité l’avenir du Mercosur, c’est l’ALADI. (Qu’est ce que l’ALADI : Association latino-américaine d’intégration). Depuis 1980, elle encourage tous les efforts qui peuvent conduire l’Amérique latine vers un marché commun. Certes, il n’est pas facile d’apporter un minimum de cohérence entre les 40 accords de renégociation de préférences accordées dans la période 1960-1980, les 32 accords de complémentarité économique souscrits entre 1982 et 1995, les nombreux accords commerciaux de portée partielle, les accords régionaux et les accords sectoriels. Mais au moins l’ALADI peut-elle se glorifier d’avoir avalisé tous les accords signés en Amérique latine. Un rapprochement entre le Mercosur et le Groupe andin (GRAN : Bolivie, Équateur, Pérou, Venezuela, Colombie) serait évidemment de nature à faire gagner beaucoup de temps à l’ALADI, car un tel schéma d’intégration ne laisserait de côté que deux des onze pays membres de l’Association, le Chili et le Mexique. Si le Mercosur peut ainsi être utile à l’ALADI, la réciproque est aussi vraie. Étant donné la faiblesse des mécanismes de résolution des conflits prévus par le traité d’Asunción, l’ALADI a déjà permis au Mercosur de résoudre une crise aiguë. Lorsque, en octobre 1992, l’Argentine fit passer sa “ taxe statistique ” sur les importations de 3 à 10 %, le Paraguay, très affecté par la mesure, menaça de se retirer du Mercosur. Les diplomates redécouvrirent à cette occasion le chapitre III du traité de Montevideo, en vertu duquel l’ALADI prévoit un “ système d’appui aux pays de moindre développement économique ”, et le Paraguay fut exonéré de la mesure. Mais les tentatives de rapprochement Mercosur-GRAN, encouragées par l’ALADI, se sont heurtées jusqu’à présent à une série de difficultés. La première vient du manque de dynamisme des flux commerciaux entre les deux sous-régions. Les échanges sont par ailleurs déséquilibrés, favorisant nettement les pays du Mercosur. Pourtant, les différents pays du Mercosur et du GRAN sont liés par des accords de complémentarité économique. Mais la plupart de ces accords se bornent à prévoir des listes extrêmement limitatives de produits dont le commerce est libéralisé. Ainsi l’accord qui libéralise le commerce du plus grand nombre de produits, l’accord Argentine-Bolivie, ne concerne-t-il que 210 positions douanières, sur un total de 6 900 que compte la nouvelle nomenclature ALADI, soit 3 %. La plupart de ces accords font partie de la “ vieille génération ” qui prévoyaient des listes positives. Les accords de la “ nouvelle génération ”, à l’inverse, prévoient une réduction tarifaire générale avec des listes d’exceptions. Ainsi l’ACE 17 signé par le Chili et le Mexique concerne 6 800 produits.

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