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Stella LeBlanc

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Par   •  24 Octobre 2017  •  Cours  •  3 016 Mots (13 Pages)  •  680 Vues

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Stella LeBlanc[1]

Après avoir obtenu son MBA à la Faculté d’administration de l’Université de Moncton, Stella LeBlanc fut embauchée, il y a trois ans, par Alcide Arseneau, PDG et propriétaire de l'entreprise familiale «Design Concept» qui œuvre dans la fabrication des poutres d’acier dans la ville de Dieppe. Stella entra dans cette entreprise familiale de 20 employés à titre de directrice de l'exploitation.

La perception que les employés et les enfants d’Alcide Arseneau ont de ce dernier n’est pas très reluisante. Il est perçu comme un entrepreneur très rigide et exigeant sur sa personne, qui œuvre de longues heures et sait exactement ce qu'il veut. Selon lui, ses employés ont l’obligation de s’investir dans l’entreprise comme si c’était la leur, puisque dans son entendement, une entreprise familiale doit compter sur ses membres. Il partage d’ailleurs avec ses employés les valeurs d’engagement, de loyauté et d’équité. Depuis que Stella Leblanc travaille pour cette entreprise, elle a fait siennes ces valeurs. Même si elle ne gagnait que 35 000$, soit 10 000 $ de moins que le salaire initial qu'avaient obtenu ses compagnons d'études, Stella LeBlanc appréciait les caractéristiques de son emploi, son bureau privé, ses collègues, l'atmosphère sympathique et les relations étroites entretenues avec les clients et les fournisseurs. Elle devait travailler de longues heures et finissait parfois tard le soir, mais elle ne s'en plaignait pas. Au fait, elle n’avait ni mari ni enfant. Elle se sentait privilégiée d'avoir un emploi qui lui procurait autant de plaisir et de satisfaction.

Après deux années de travail acharné, Stella LeBlanc continua à gagner le même salaire. Elle souleva le point lors d’une réunion mensuelle, ce qui surprit Alcide Arseneau. Il indiqua alors à ses employés que les concurrents de la place et la Chine avaient porté un dur coup à son entreprise, raison pour laquelle il ne pouvait accorder à personne une hausse salariale. Lorsque la situation s'améliorerait, affirmait-il, chacun d'entre eux obtiendrait une augmentation substantielle. À la fin de l’année, contre toute attente, Alcide Arseneau fait cadeau d’une prime de 5000 $ à tous les employés sans distinction et sans tenir compte de l’effort supplémentaire que sa directrice Stella avait déployé et de son engagement indéfectible dans l’entreprise depuis trois années. Surprise de cette situation d’iniquité, selon elle, Stella manifesta son insatisfaction à Alcide Arseneau qui lui signifia qu’il comprenait sa situation, qu’il appréciait ses efforts, mais qu’il ne pouvait pas faire plus, puisque tous les employés étaient importants et traités de façon égale. Stella avait la perception de ne pas vraiment compter pour Alcide et pour l’entreprise qu’elle considérait  presque comme la sienne, puisque c’est ce que Alcide Arseneau lui a toujours répété.

Même si elle aimait travailler pour une petite entreprise, Stella LeBlanc commençait à avoir le sentiment qu’elle perdait non seulement du terrain sur le plan économique, mais que son travail n’était pas apprécié à sa juste valeur, si on tient compte de son engagement auprès de la compagnie et des tâches à accomplir qu’elle abattait sans relâche.

Frustrée, elle se mit donc à chercher un autre emploi. Elle fit parvenir son curriculum vitae à une douzaine d'employeurs éventuels. Une grande entreprise de Montréal comptant 900 employés, qui avait un poste à pourvoir à son siège social, l’invita à passer une entrevue. Elle fut embauchée au département de recherche et développement. Même si les responsabilités de ce nouveau poste différaient de celles du poste occupé dans l’entreprise d’Alcide Arseneau, le salaire initial était bonifié de 20 000$, ce qui lui donnait l’impression d’avoir fait un gain substantiel. De plus, elle quittait une ville trop calme pour une métropole!

Lorsqu’elle rentra dans l’entreprise, sur le mur de l’entrée étaient affichées les valeurs fondamentales qui font partie de la culture de cette nouvelle entité : «Respect, Assiduité, Service et Réussite collective». Un peu plus loin, sur une affiche géante, près du bureau du Directeur général, Rosaire Godin, on pouvait y lire : «Ici, nos employés sont très importants !» Quand elle le rencontra en personne, les mêmes inscriptions figuraient sur des tableaux laminés dans son bureau. Elle s’était sentie très à l’aise et s’était dit que sa place s’y trouvait.

Stella fit aussi la rencontre de Dorina Cormier qui deviendrait sa supérieure, celle-ci étant elle-même entrée au service de l'entreprise 20 ans plus tôt et affectée à ce nouveau poste depuis seulement six mois, afin de diriger le département de Recherche et Développement nouvellement créé. D’ailleurs, c’est Dorina qui avait insisté auprès de Rosaire Godin, afin que la candidature de Stella soit retenue.

Au cours des trois rencontres que Dorina Cormier avait eue avec Stella, cette dernière s’efforça de peine et de misère de comprendre exactement les tâches et les responsabilités qui lui incombaient. Dorina Cormier lui montra la description de son poste, d'où il ressortait qu'elle devait surtout aider à établir la politique et les marches à suivre de l'entreprise, faire des recherches et des études, assister à certaines réunions, ainsi que coordonner les activités du siège social et des divisions.

Lors d'une de leurs rencontres, Dorina déclara : «  Il s'agit d'un poste typique à l'intérieur d'un siège social. Ici, on nous paie pour réfléchir et non pour accomplir des choses. Nous ressemblons à un service de lutte contre les incendies. Lorsque nous recevons beaucoup de demandes des cadres supérieurs, nous devons bûcher ferme et travailler le soir et même les fins de semaine. Mais lorsque nous n'en avons aucune, le temps peut paraître long ».

Il était clair aux yeux de Stella que leur unité organisationnelle était encore jeune et que Mme Cormier et elle-même devraient, au cours des prochains mois, définir exactement les tâches, les responsabilités et les autres aspects liés à son poste. De plus, les artéfacts, les valeurs et le slogan affichés montrent clairement que c’est une entreprise qui tient compte du bien-être de ses employés et qui met l’accent sur le travail collaboratif. Après mûres réflexions, Stella accepta de se joindre à cette grande entreprise.

Ses deux premières semaines de travail la découragèrent quelque peu, car elle n’avait pas grand-chose à faire. Stella se plaignait à des amis que les journées s'éternisaient, qu'elle essayait de se tenir occupée en parlant avec d'autres employés, en assistant à des réunions ainsi qu’en lisant les publications et le manuel des mesures et des procédés de l'entreprise. Elle commença à s'interroger sur son rôle et ses responsabilités à l'intérieur du service et de l'entreprise. Les seules choses qui lui plaisaient étaient de gagner plus cher et de travailler sous l'autorité de Dorina Cormier, avec qui elle s'entendait très bien.

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